Jeunes manifestants à la clôture de Gaza. Photo : Anne Paq
La situation en Palestine a fait, la semaine dernière, l’objet d’un nouvel examen par le Bureau de la Cour pénale internationale, qui a « reçu plus de 86 communications conformément à l’article 15 en ce qui concerne les crimes présumés commis depuis le 13 juin 2014″.
Tout en confirmant le statut de territoires occupés pour la bande de Gaza et Jérusalem-Est, malgré les pressions israéliennes, le Bureau du Procureur de la CPI indique qu’il "continue d’effectuer une évaluation factuelle et juridique approfondie des renseignements disponibles, afin de déterminer s’il existe une base raisonnable pour procéder à une enquête ». (!!)
Répondant à Israël qui dément être une puissance occupante à Gaza, étant donné le « désengagement » de ses colons, à l’été 2005, le bureau souligne : « On peut soutenir qu’Israël demeure néanmoins une puissance occupante en raison de la portée et du degré de contrôle qu’Israël a conservés sur le territoire de Gaza".
Le Bureau de la CPI se réfère également à l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et, dans le cas de cette dernière, note que « le Conseil de sécurité des Nations unies et la Cour internationale de justice, entre autres, ont considéré l’annexion de Jérusalem-Est comme une violation de la norme du jus cogens interdisant l’acquisition de territoires par la force militaire »..
Le Bureau a également exprimé sa "préoccupation" quant à la façon dont les membres du personnel des organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme « qui ont recueilli des informations pertinentes à l’examen préliminaire […] ont fait l’objet de menaces et d’autres actes apparents d’intimidation et d’ingérence ».
Les institutions internationales n’en peuvent plus d’être "préoccupées"....
Source Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine
CAPJPO-EuroPalestine
Messages
1. Lire Angela Davis sur ce sujet brûlant, 23 novembre 2016, 21:32, par Cyclo 33
Lu chez Angela Davis, Une lutte sans trêve, La Fabrique éd., 2016 :
"la question de la solidarité avec la Palestine doit devenir une question centrale pour les organisations et les mouvements émancipateurs à l’échelle mondiale."
"Quels sont les liens entre l’aquipement militaire et l’entraînement des forces de police américaines, par exemple, et l’armée et la police israéliennes ?"
"nous avons aujourd’hui la responsabilité d’aider nos soeurs et frères de Palestine dans leur combat contre l’apartheid israélien. Leurs luttes comptent de nombreuses similitudes avec celles contre l’apartheid sud-africain, l’une des analogies les plus frappantes étant la condamnation idéologique qui frappe leur lutte de libération qu’on fait passer pour du terrorisme."
Après un voyage en Cisjordanie, "nous avons toutes été profondément choquées de découvrir le caractère éhonté et la virulence de la répression liée aux colonies de peuplement israéliennes. L’armée israélienne n’a fait aucun effort pour dissimuler ou même atténuer la réalité de la violence infligée à la population palestinienne.
Le mur, le béton et les barbelés omniprésents nous donnaient l’impression d’être en prison. Avant même d’être proprement arrêté-es, les Palestinien-nes sont déjà enfermé-es dans une prison : il leur suffit ensuite d’un faux pâs pour être interpellé-es et jeté-es dans une cellule, passant ainsi d’une prison à ciel ouvert à une prison fermée."
"Israël est aujourd’hui un pilier du système néo-colonial, par son rôle de gendarme du Moyen-Orient, son régime d’apartheid à l’égard des Palestiniens et son rôle d’anvant-garde dans le complexe militaro-carcéral et la promotion des technologies de maintien de l’ordre."
Voilà, ça dit tout ! Merci, Angela Davis...