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La France aux Syriens : nage ou dégage
Publie le samedi 26 septembre 2015 par Open-Publishing1 commentaire
Le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative française a rendu le 9 juillet 2015 une ordonnance pour le moins surprenante contre des demandeurs d’asile syriens.
Le 2 mars 2015, trois réfugiés syriens sollicitent auprès du consulat de France à Beyrouth des visas afin de venir déposer une demande d’asile en France. Suite au refus du Consulat, ils saisissent le Tribunal Administratif de Nantes qui ordonne au ministre de l’intérieur de procéder au réexamen de leurs dossiers.
Bernard Cazeneuve, furieux qu’un tribunal l’oblige à tenir les promesses molles de Hollande d’accueillir quelques réfugiés syriens en France, fait appel au Conseil d’Etat en soutenant, tenez-vous bien que : « la condition d’urgence n’est pas remplie dès lors que les intéressés ne résident plus en Syrie, pays dans lequel ils s’estiment menacés, mais au Liban »
A défaut de lutter efficacement contre le chômage, la délinquance ou la fraude fiscale, les socialistes luttent efficacement contre la morosité ambiante en nous faisant bien rigoler.
Selon Cazeneuve, des Syriens qui sont bombardés quotidiennement, pourchassés par les fous de Daesh qui veulent les égorger et qui arrivent à s’enfuir au Liban ne sont plus menacés. Le Liban à beau être un pays de 4,4 millions d’habitants qui accueille déjà plus d’un million de réfugiés syriens, il ne faudrait pas qu’ils aient la mauvaise idée d’aller tous au Consulat pour demander un visa. Vous imaginez la suite ?
Le consulat de France à Beyrouth, ce sont des champions. Déjà en septembre, des chanteurs de la chorale gréco-orthodoxe de Damas qui devaient donner des concerts en France se sont vus refuser leurs visas pour le pays des droits de l’homme socialiste. Dossier « pas fiables », selon le con-sul.
En France, on veut bien des Syriens, mais le moins possible. (1) Alors rien de tel que le Conseil d’Etat pour leur envoyer un petit message.
Si jamais vous arrivez à échapper au bombardements occidentaux ou aux couteaux de l’état islamiste, vous courrez jusqu’à la Turquie. De là, vous payez des passeurs pour traverser la Méditerranée. Si vous ne périssez pas noyés, vous traversez la moitié de l’Europe en essayant d’éviter les barbelés et les gaz lacrymogènes. Et là seulement, peut-être que la France vous accueillera.
Et si jamais vous arrivez à Paris, histoire de vous apprendre ce qu’est l’hospitalité socialiste française, la police viendra vous dégager manu militari des campements où on vous laissera pourrir faute de places d’hébergement. (2)
Ne vous avisez pas de vous rendre dans un consulat français pour faire une demande de visa, on vous le refusera. Le Conseil d’Etat a en effet tranché en faveur du consulat et décidé que le refus de visa ne constituait pas une atteinte au droit d’asile.
Non mais, vous pensiez quoi ? Que la France est une terre d’accueil ? Arrêtez de rêvez. La manipulation des réfugiés, c’est la dernière trouvaille des socialistes pour manipuler l’opinion publique. L’effet Charlie et ses manifestations organisées dans toute la France par le PS commençant à s’estomper. Il fallait bien trouver autre chose pour faire sortir les gogos dans la rue.
Pour ceux qui douteraient de l’imposture des socialistes sur ce sujet, Valls l’a répété : la France n’accueillera pas plus de 30 000 Syriens en 2 ans, soit autant que l’Allemagne en deux jours.
Le Conseil d’Etat, lui, a tranché. Syrien, tu nages ou tu dégages
Philippe Alain
http://philippealain.blogspot.fr/
(1) http://philippealain.blogspot.fr/2015/09/refugies-limposture-de-hollande-et-des.html
(2) http://philippealain.blogspot.fr/2015/09/saint-ouen-des-policiers-expulsent.html
Messages
1. La France aux Syriens : nage ou dégage, 1er octobre 2015, 19:34, par hugo
Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.
Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli.
La misère, messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?
Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver.
Voilà un fait. En voulez-vous d’autres ? Ces jours-ci, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l’on a constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé depuis six jours.
Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !
Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !
Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé !
Victor HUGO