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La SNCF organise l’abandon du train

Publie le vendredi 26 juin 2015 par Open-Publishing
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La loi Macron, qui permet la généralisation du car au détriment du train, n’est pas encore votée que les requins du secteur ont déjà la mâchoire grande ouverte. Transdev, du groupe Veolia, le groupe Flixbus, leader en Allemagne, Megabus, leader en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord sont sur les rangs.

Voilà en effet un secteur qui correspond parfaitement aux critères du capitalisme sénile : investissement minimum et espoir de rentabilité maximum. En effet, ces compagnies gèrent les offres commerciales et la vente des billets et sous-traitent le plus souvent à des « autocaristes » le transport des voyageurs. Nul besoin d’investir même dans une flotte d’autocars, sans parler de l’entretien des routes, laissé à la collectivité. Enfin les bas salaires et les mauvaises conditions de travail des conducteurs doivent permettre de nourrir les dividendes de la cascade de sous-traitants.

Le nouveau slogan de la SNCF sera-t-il « À nous de vous faire préférer… le bus » ? En tout cas le principal liquidateur du transport ferroviaire se trouve être… la SNCF. En effet, d’une main la SNCF supprime les projets grande vitesse, prévoit la fermeture de milliers de kilomètres de trains intercités jugés non rentables et impose des billets à des tarifs prohibitifs. De l’autre main, Pepy, son PDG, a annoncé avoir acheté 80 bus qu’il lancera dès septembre sur le territoire via sa filiale Idbus, promise d’après lui à un grand avenir.

En fait, les bus de remplacement que connaissaient les voyageurs lors des périodes de travaux ferroviaires vont devenir la norme de transport collectif pour les voyageurs des classes populaires, comme ils le sont dans la plupart des pays dits émergents. Tant pis pour la sécurité, tant pis pour la pollution, tant pis pour le temps perdu ! Ce n’est pas le transport ferroviaire qui est en bout de course, c’est le capitalisme.

Messages

  • C’est effectivement une honte, ces ordures qui nous gouvernent n’ont aucune honte à nous raconter que des lignes ferroviaires parfaitement viables et connaissant un bon taux de fréquentation (Ex : la ligne Caen-Tours que je connais bien, avec des trains le plus souvent bondés) sont en déficit et donc appelées à disparaitre, ceci avec force arguties aussi fallacieuses que faisandées.

    Il est vrai que pour amortir les coûts astronomiques de la LGV sur Bordeaux, eh bien tant pis pour l’usager venant de Cherbourg ou de Caen, il n’aura bientôt plus d’autre choix que passer par Paris ou prendre la route pour se rendre à Tours ou à Bx.

    Il est clair que tout ceci n’est plus rien d’autre que du bas agissement mafieux ne visant qu’à servir la soupe aux vampires de la haute finance via leur crémeries du BTP ou des transports.

    Espérons juste que le jour est proche désormais où l’on verra pendus les 1ers avec les boyaux des seconds ; mais en attendant, il est urgent de constater qu’un tel système desservant le Citoyen au profit de carnassiers n’a absolument plus rien à voir avec la démocratie ; un système de gouvernement qui agit pour et par le fric, çà s’appelle la Ploutocratie !!!

    Proclamons le haut et fort, car à mon sens, bien identifier le mal, c’est déjà le plus sûr moyen d’y trouver le bon remède.

  • C’est sans doute en exploitant le filon du low cost, "concurrence libre et non faussée" oblige, que cette casse du service public sera juteuse. Grâce aux contrats de travail aux normes roumaines, par exemple.