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La communauté asiatique de Paris se mobilise après le violent séisme

Publie le mardi 28 décembre 2004 par Open-Publishing

de Ingrid Rousseau—

Au lendemain du violent séisme qui a frappé une partie de l’Asie méridionale, la communauté asiatique de Paris commençait à se mobiliser lundi pour collecter vêtements, vivres et objets de première nécessité.

Au Bourget (Seine-Saint-Denis), au nord de la capitale, le Centre bouddhique international a lancé un appel aux dons pour le Sri Lanka, pays le plus durement touché par les raz-de-marée consécutifs au tremblement de terre. Un conteneur de douze mètres de long partira le 5 janvier par bateau pour Colombo, où il arrivera une vingtaine de jours plus tard.

« Nous avons besoin de nourriture, comme des pâtes, du riz, des conserves, du sucre, des pois chiche ou du lait en poudre », a expliqué à l’Associated Press le vénérable Parawahera Chandaratana, président de l’organisation. « Il y a beaucoup de place encore ». Une fois sur place, les organisations humanitaires se chargeront de redistribuer cette aide.

Depuis la nouvelle du séisme dimanche matin, le centre a reçu de nombreux appels. De nombreux membres de la communauté asiatique souhaitent apporter leur soutien aux populations sinistrées. De même, certains Français, qui connaissent la région pour y être partis en vacances, ont proposé leur aide.

Agé de 50 ans, Parawahera Chandaratana, qui vit en France depuis 23 ans, se rendra sur place dès le 1er janvier. Un voyage prévu de longue date. « J’y vais deux fois par an » dans le cadre des activités du centre, c’est-à-dire l’aide aux enfants démunis. Une école pouvant accueillir 150 enfants a été ouverte près de la capitale. Elle n’a heureusement pas été touchée par les raz-de-marée. Quant à sa famille, malgré plusieurs tentatives, il n’a pu la joindre.

D’autres organisations ont commencé lundi à mettre sur pied des collectes. La Fédération des associations franco-indiennes (FAFI), qui comprend une trentaine d’associations membres, a lancé une quête pour l’Inde. Une réunion doit être organisée pour mobiliser les adhérents.

De son côté, l’association culturelle franco-indonésienne Pasar Malam a lancé une demande d’aide auprès de ses membres sous forme de médicaments, vêtements ou produits alimentaires. « Avec l’ambassade d’Indonésie et le ministère indonésien des Affaires sociales, un numéro de compte va être créé pour pouvoir envoyer les chèques de façon centralisée », a précisé la présidente, Johanna Lederer.

L’Association franco-tamil envisage pour sa part d’organiser une collecte de fonds. « Pour le moment, les Tamouls installés à Paris n’ont pas de nouvelles très détaillées de leurs familles. Les lignes sont coupées. Ils n’arrivent pas à les joindre », a rapporté Thomas Villefranche, le fondateur de l’organisation. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041227.FAP3395.html?1903