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La conquête du pouvoir politique
par dzeff
Publie le jeudi 2 juillet 2015 par dzeff - Open-Publishing1 commentaire
Bonjour,
Nouvel article disponible sur http://lumpen.fr/la-conquete-du-pouvoir-politique/ également sur facebook : https://www.facebook.com/editionslumpen
extrait :
"Tout d’abord un bouleversement aussi formidable que le passage de la société capitaliste à la société socialiste ne peut se produire d’un bond, par un coup de main heureux du prolétariat. L’imaginer, c’est faire preuve encore une fois de conceptions résolument blanquistes. La révolution socialiste implique une lutte longue et opiniâtre au cours de laquelle, selon toute probabilité, le prolétariat aura le dessous plus d’une fois ; si l’on regarde le résultat final de la lutte globale, sa première attaque aura donc été prématurée : il sera parvenu trop tôt au pouvoir.
Or – et c’est là le deuxième point – cette conquête » prématurée » du pouvoir politique est inévitable, parce que ces attaques prématurées du prolétariat constituent un facteur, et même un facteur très important, créant les conditions politiques de la victoire définitive : en effet, ce n’est qu’au cours de la crise politique qui accompagnera la prise du pouvoir, au cours de longues luttes opiniâtres, que le prolétariat acquerra le degré de maturité politique lui permettant d’obtenir la victoire définitive de la révolution. Ainsi ces assauts » prématurés » du prolétariat contre le pouvoir d’État sont eux-mêmes des facteurs historiques importants, contribuant à provoquer et à déterminer le moment de la victoire définitive. De ce point de vue l’idée d’une conquête » prématurée » du pouvoir politique par les travailleurs apparaît comme un contre-sens politique, contre-sens dû à une conception mécanique de l’évolution de la société ; une telle conception suppose pour la victoire de la lutte des classes un moment fixé en dehors et indépendamment de la lutte des classes."
Bonne lecture
Messages
1. La conquête du pouvoir politique, 2 juillet 2015, 11:14, par petit bourgeois marxiste dogmatique et attardé
Rosa croyait-elle que cette révolution prématurée serait internationale ? A l’époque, personne (surtout pas elle) ne croyait à la construction du socialisme dans un seul pays. Et que serait-il advenu dans le pays où le prolétariat aurait pris le pouvoir "trop tôt" si la révolution ne s’était pas étendue au monde entier ? Ce texte est antérieur de près de vingt ans à la révolution russe.