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La délinquance est le fruit de la non-peur de la sanction.

par Ocséna, contre le système-ENA

Publie le jeudi 1er août 2013 par Ocséna, contre le système-ENA - Open-Publishing
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La délinquance est-elle un vrai bonheur (zaz) ?

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A

L’économique en première instance

Chaque jour les faits divers dans la presse accumulent des choses violentes, vives ou sordides ou en tout cas répréhensibles légalement ou moralement

nous ne souhaitons pas, pas encore, ici, nous lancer dans des analyses exhaustives diversifiées du large phénomène concerné, vous connaissez déjà un certain nombre d’explications classiques : la plus connue et dominante est que les gens passent à la délinquance violente pour des raisons surtout économiques, etc.

Qu’il s’agisse de meurtres adolescents à la kalachnikov dans les cités ou à Marseille, qu’il s’agisse d’agression de mamies octo ou plus au distributeur, qu’il s’agisse de prostitution forcée de mineures étrangères auxquelles
les souteneurs piquent toutes leurs tunes, qu’il s’agisse etc., on invoque à tort ou à raison le manque matériel premier, la dure loi de la nécessité (j’ai 13 ans, j’ai 13 ans, crient les malheureuses créatures aux policiers même quand elles en ont crédiblement, 23, 33 ou 53.)

C’est un drame quoi ! Ca fout le moral à zéro.

Il faut tout l’humour d’un des braqueurs hyper artistes de la montre de luxe à Cannes (après la veille le coup des 100 millions de diamants dans la même chaude-et sympa-ville ouverte) pour retrouver un poil de délicatesse et d’humour :

“Nous sommes vraiment navrés, mesdames et messieurs mais c’est la crise qui nous y force”. On se dit bon sang les malheureux, mais qu’est-ce qu’ils avaient faim !

B

A l’agressionisme de la faim, d’autres plus délicats opposent le gap de culture

Si les gens passaient le certificat, s’ils allaient plus souvent au Louvre, aux concerts, à l’opéra, on n’en serait pas là. On ne poignarderait pas son voisin pour t’avoir doublé au feu rouge ; on ne violerait pas des nanas bien gonés les soirs de féria et de lâchers de taureaux.

Dans la motivation du gars qui explose (plus rarement nous semble-t-il de la nana, qui peut faire plus subtile pour t’alléger de 100 euros) , il y a des choses qui échappent. Pas seulement l’immédiate fringale, il y a des revendication complexes qui ont trait à la dignité sûrement. Vidant d’un tournement un de ces poches de pièces de monnaie, Freddo a bien reçu la leçon qu’il méritait amplement, le gars lui rendit la moitié de son don, avec cette formule excellente, excusez-moi mais je ne prends pas les pièces jaunes.

C

La question qui nous intéresse ici, dont je rappelle qu’elle porte sur l’éventuelle délinquance, la question donc nous paraît complexe

Nous avons une théorie qui ne contredit ni la misère, ni l’élégance, ni la dignité et dont nous ne voyons pas nous-mêmes les conséquences très qu’il convient (si cela convient) d’en tirer.

La délinquance est le fruit de la non-peur de la sanction.

La sanction des mauvais gestes, c’est la prison. La prison ne fait plus peur à personne depuis longtemps, c’est comme l’heure de colle dans les lycées. Pire tout le monde le constate, la prison est l’école de la désinvolture agissante.

C’est vrai particulièrement depuis que les chaînes TNT inondent la télé en soirée yc pour les prisonniers.

Ah c’était le bon temps, que celui de la peine de mort, tous ces crevards y réfléchissaient à deux fois. Pas du tout, la mort n’a jamais fait vraiment peur à personne.

La loi universelle est la suivante chez les hommes et les même autres animaux, tout le monde, des enfants aux adultes, ne craint strictement que les baffes sur la figure.

Nous allons vous laisser méditer ce constat qui nous embarrasse nous sur tous les plans ; il est peu diffusable, présumément mal vu à tous niveaux, chez les sociologues, les magistrats, chez les péquins normaux lambda quoi qui lisent des journaux corrects comme Le Monde, et pas des pipoles ou des torchons.

L’interrogation résiduelle qui nous travaille en ce moment est donc la suivante : Mais où diable est-on partis comme ça ?

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Ocséna

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