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La démolition de la Sécurité sociale est engagée.

Publie le samedi 18 octobre 2003 par Open-Publishing

La démolition de la Sécurité sociale est engagée.
Agissons sans attendre

Chaque jour apporte son lot de contre-vérités orchestrées contre la Sécurité sociale. « déficit historique », « faillite de l’assurance maladie », « ce n’est plus un trou, mais un gouffre… ».

L’ensemble des médias rivalisent pour faire avancer l’idée qu’il faut en finir avec un système qui accumule les déficits et qu’il convient de remettre en cause un système social qui pourtant depuis 1945 a fait ses preuves pour défendre et préserver la santé de millions de Français et Françaises. Ils n’hésitent pas en concertation avec le gouvernement, à « triturer » la réalité pour intoxiquer l’opinion.

Le point de départ est un rapport de la Cour des comptes du 18 septembre, qui se garde bien de distinguer entre le déficit des comptes et le dépassement de « l’objectif national des dépenses d’assurances maladie » qui est l’enveloppe votée par les députés.

Rappelons pour mémoire que lors de sa participation au gouvernement Jospin, le groupe communiste a apporté sa caution au vote de cette enveloppe fixée dans le cadre des critères de Maastrich.

On en mesure aujourd’hui les conséquences. Comme on mesure aussi celles de l’instauration du forfait hospitalier dont Raffarin vient de décider l’augmentation. Un forfait mis en place par le socialiste Bérégovoy et son ministre de la Santé, le communiste Jacques Ralite.

Ainsi les mensonges et manipulations auxquels nous assistons n’ont qu’un seul but : imposer l’idée que la réforme de la sécurité sociale est inéluctable et qu’il faut mettre un terme à l’égalité de tous devant le droit à la santé.
Pour mener à bien cette campagne le gouvernement occulte le problème des recettes.

On comprend pourquoi !

Pour l’année 2002 le déficit annoncé est de 3,42 milliards d’euros mais dans la même année il y a eu 19,64 milliards d’euros de cotisations exonérées au bénéfice des patrons ! Sommes extorquées au salaire différé des travailleurs et ce légalement puisqu’il s’agit de décisions prises par les gouvernements qu’ils soient de droite ou de « gauche ».

Mais il y a plus.

Pour sa part, l’Etat refuse de verser les 3,30 milliards d’euros de compensations pour lesquels il s’était engagé, auxquels il faut ajouter 1,44 milliards d’euros qu’il ne paie pas pour le RMI ou l’allocation aux adultes handicapés qui sont à sa charge. Soit 4,74 milliards en moins de recettes, rien que pour l’Etat, qu’il faut rapprocher des 3,42 milliards d’euros de déficit annoncé par la Cour des Comptes.

Voilà la réalité !

S’ils peuvent mentir effrontément c’est que le rapport de la Cour des Comptes ne
chiffre jamais réellement le déficit comptable, mais les seules dépenses de l’assurance maladie à partir de l’enveloppe votée par le parlement.