Accueil > La fin de la social démocratie.

La fin de la social démocratie.

par Sheisau Sorelh

Publie le mercredi 3 avril 2013 par Sheisau Sorelh - Open-Publishing
1 commentaire

La fin de la social démocratie.

Une fois la seconde guerre mondiale finie, sur les ruines de l’humanité, le capitalisme pu repartir dans un nouveau cycle de croissance. Le résultat de la lutte héroïque menait par les communistes durant la Résistance fut le caractère social du Gouvernement Provisoire de la République Française. Ce n’est pas le nouveau gouvernement qui était intrinsèquement progressiste mais bien le fait qu’à ce moment là, beaucoup d’ouvriers, de paysans étaient formés à la lutte armée, possédaient un savoir-faire et surtout une organisation de classe puissante, le PCF. Avec la peur des ’Rouges’ et le capitalisme enfin sorti de sa première crise, la bourgeoisie capitaliste était prête à concéder des avancées de civilisations. Ce capitalisme à visage humain possible grâce à une nouvelle grande accumulation de capitaux marqua ce que nous nommons dans la mémoire collective les ’Trentes Glorieuses’. C’est dans ce cadre là qu’un régime politiquement et socialement réactionnaire tel que la Ve République du Général De Gaulle peut aujourd’hui passer pour progressiste.

Mais cette nouvelle phase d’accumulation déjà dans les années 60 marquait le pas et c’est une hausse brutal du prix pétrole lors de la guerre israélo-arabe de 1973 qui accéléra le processus et déclencha véritablement la seconde crise de surproduction absolue de capital. (voir ’de quoi la crise est-elle le nom ?’).

Le besoin d’amélioration des conditions de vie des masses populaires qui c’est traduit par l’explosion de mai 68, mais aussi par un nombre in-calculé de luttes, de grèves, d’occupations, par l’expression d’une extrême gauche radicale telle que l’expérience de la Gauche Prolétarienne entre autres, couplée à l’apparition du chômage de masse ont porté au pouvoir le premier gouvernement de gauche de la Ve République.

Avec du recul il est clair que le PS a joué son rôle de pompier, en continuant de neutraliser le PCF (qui c’était de toute manière déjà saborder) et en faisant passer la pilule de la nouvelle crise. Le peuple porta une seconde fois Mitterrand au pouvoir malgré l’immense désillusion, les magouilles etc. Le peuple découvrait le visage de la social-démocratie. Cette période de reflux révolutionnaire laissa le champ libre pour un décloisonnement du système financier, un démantèlement des entreprises d’états, privatisation menée par la gauche surtout, dont l’expression humaine fut le triste Bernard Tapy. Les ’années tapy’ vit l’intrusion d’un capitalisme à l’état brut qui n’avait plus besoin de se parer dans une quelque conque rhétorique humaniste. ’Laissez nous nous enrichir, flamber et faire n’importe quoi’ tel était le mot d’ordre de l’époque. Le MEDEF comme nous le rappelait le Baron Ernest Antoine Selière s’accommode très bien de la social-démocratie.

La chute de l’URSS marqua le triomphe absolue de l’idéologie ultra-libérale, avec la célèbre ’fin de l’histoire’ évoquée par Fukuyama.

Cette décennie perdue des années 80 était donc la phase du capitalisme en roue libre seul remède trouvé par les ’Chicagos Boys’, groupes d’économistes qui parère en autre la dictature sanguinaire de Pinochet d’un programme économique. Pinochet, Reagan, Tchatcher furent l’expression d’un même capitalisme sauvage et débridée. En hexagone la situation locale du parer cette nouvelle ’révolution’ du doux masque social-démocrate. On faisait la même politique qu’outre atlantique mais en même temps on créait des minimas sociaux pour amortir la crise et donc éviter les débordements. La social-démocratie ne c’est occupée des problèmes sociaux que parce leur non résolution signifiait des problèmes politiques.

Cette secopinochet2.jpgnde crise eut pour effet l’avalanche de guerres impérialistes à travers le monde ou s’affronte les puissances impérialistes pour le contrôle de nouveau marché. Les impérialistes aiguisèrent les appétits nationalistes en Yougoslavie pour démanteler cette puissance régionale. Les amis de hier devenait les pires ennemies du moment, les peuples d’Irak en firent les frais.

Plus la Crise va s’accentuer plus les capitalistes vont avoir besoin du soutient de l’Etat pour maintenir leurs monopoles et les étendre. C’est que la concurrence est rude, le marché n’est pas extensif à l’infinie et le capitalisme c’est étendu à toute l’humanité quasiment et à toutes les activités humaines. Face à la nécessité du moment N.Sarkozy fut le cheval de bataille de ces monopoles. La bourgeoisie capitaliste monopolistiques avait besoin d’un accoucheur décider à aller jusqu’au bout quitte à bousculer la routine politique Républicaine et donc à mettre à mal tout le système. Nous ne pouvons pas enlever à notre faucon national sa rapidité d’exécution des ordres du capital, son intervention impériale en Libye fut mener tambour battant. Le verbe grotesque d’un serviteur zélé comme BHL fut peut être la seul fausse note. Avec Sarkozy, la France redevenait un moteur impérial mondial, ambitieuse, sans bien sur avoir les capacités militaires d’une grande puissance. Mais au niveau européen elle réaffirme son rôle de moteur militaire, bras armée des monopoles européens.

C’est donc logiquement après 5 ans de souffrances, de régression sociales comme jamais et avec la crise, qui vient nous envahir dans nos foyers, que nous avons le retour des sociaux-démocrates. Mais soyons clair, aucun projets ambitieux, pas de perspectives, et une tentative morte née de gestion de la crise. Hollande est le digne représentant de cette mort annoncée. La crise économique pousse à l’extrême les limites de la social-démocratie qui est un système efficace durant les phase de vache grasse. Une fois lâchée par la bourgeoisie capitaliste la social-démocratie est utile que dans le sens où elle repousse l’explosion sociale inévitable. L’abdication de l’Administration publique à trouver du travail pour tous incarnée dans le « l’ état ne peut pas tout » de Jospin est une déclaration de guerre d’extermination des pauvres. Laisser à l’initiative privée des capitalistes la gestion des services publics de bases dont la santé, l’alimentation condamne à mort bon nombre de personnes des classes populaires n’ayant pas les moyens d’accès aux soins de bases.

Comme nous l’a appris Gramsci chaque classe sociale ne possède qu’un parti, qu’une expression politique. C’est à dire que dans les moments extrêmes des blocs qui nous paraissaient antagonistes dans le système démocratique bourgeois fusionnent pour sauver les meubles, ils ne font plus qu’un. Le PS n’a encore sa place dans le théâtre de marionnette que dans le sens où il n’existe pas encore de parti de la révolution. Nous pouvons être sur et nous le voyons déjà qu’ils seront pour paraphraser le renégat catalan Valls ’éternellement liés à la réactions’. Mais la crise allant en s’accentuant nous pouvons être sur que les camps vont se reformer et que le PS va imploser. Soyons clair il n’y a pas de 3eme voie, soit la chute indéfinie vers la catastrophe, soit la Révolution. Nous sommes et serons du côté du camp de la révolution. Les Mélenchons et compagnie devront choisir mais ils seront à coup sur les grand perdants de l’affaire et les traîtres de demain.

Les gens du camp progressiste ne votent plus pour le programme du PS mais pour éviter la droite dure et décider.

Cette crise fait exploser les contradictions, l’extrême gauche va continuer à se déliter avec les faillites des réformismes radicaux style NPA, les anarchistes en retard de deux guerres et sûrement une fuite en avant dans un aventurisme dangereux pour les plus décider. L’extrême gauche s’efface pour mieux se reconstruire. Bien entendu cela ne veut pas dire attendre que cela se fasse, il faut que tous révolutionnaires conséquents s’arment de patience et commence le long le travail de reconstruction. Il faut comprendre que la prise de conscience populaire est un long chemin que nous devons baliser pour éviter d’aller vers le fascisme qui est rappelons le le visage extrême du capitalisme en tant de crise. C’est l’assurance vie du capitalisme quand le système démocratique bourgeois ne peut plus assurer les contradictions. Et nos démocraties européennes prennent de plus en plus la forme de démocrature. Les récentes attaques anticommuniste dans les ex pays socialistes nous montrent bien qu’il difficile d’imposer le capitalisme à une population qui a connu le ’minimun syndicale’ du socialisme complètement imparfait certes.

Cette droite dîtes décomplexée n’est autre que son vrais visage, violemment réactionnaire, raciste, impérialiste et dont le fascisme n’a jamais était un sujet tabou.

La crise actuelle est donc plein d’espoir si un tant soit peu nous regardons plus loin que le présent même. Le long travail de reconstruction d’un appareil de combat révolutionnaire va exiger de l’auto-discipline, de la déterminations et du sérieux. En premier lieu expliquer patiemment la situation actuelle, convaincre autour de nous, être au côté des travailleurs qui tentent de maintenir les acquis de civilisations. Enquêter sur les besoins des masses, les transcrire en mots d’ordres et en actes. Car soyons clair ce n’est pas parce que un peuple n’a plus rien qu’il devient révolutionnaire, loin s’en faut. La lutte contre le fascisme va être une nécessité des années à venir.

Opposer le maximum de résistance possible dans les limites du cadre imposé par la loi, tout en les dépassants avec finesse mais toujours en évitant les écueils de la prison, les martyrs de la cause sont inutiles à se stade de re-construction. Cela ne signifie pas être légaliste ou pacifiste, si nous ne prenons pas les armes c’est que la situation nous impose autre chose.

Et de cette situation confuse et compliquée nous devons en tirer le meilleur parti, car le pays va devenir de plus en plus ingouvernable donc de plus en plus violent pour réprimer les justes revendications populaires.

Accumuler des forces patiemment, de manière méthodique, préparer le terrain c’est çà la première phase du long combat qui nous attend.

sheisausorelh.e-monsite.com

Portfolio

Messages