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La fin de partie en Syrie arrive à grands pas
Publie le jeudi 16 mai 2013 par Open-Publishing10 commentaires
La fin de partie en Syrie arrive à grands pas (Counterpunch)
Shamus COO
La cadence des événements en Syrie s’est accélérée ces dernières semaines. Les forces gouvernementales ont remporté contre les rebelles des victoires importantes sur le terrain, et cette situation a provoqué un mélange de provocations guerrières et de propositions de paix de la part des U.S. et de ses alliés anti-Assad.
Avec la bénédiction d’Obama, les avions de combat d’Israël ont mené récemment et à trois reprises une offensive contre la Syrie ; lors d’une de ces frappes aériennes massives contre des objectifs militaires à Damas, 42 soldats syriens ont été tués. Peu de temps après, Obama finissait par accepter d’entamer des pourparlers de paix avec la Russie, qui le réclamait depuis des mois.
Obama aborde ces discussions en position affaiblie ; le gouvernement syrien est en train de gagner la guerre contre les rebelles soutenus pas les US, et l’avantage sur le terrain est l’atout majeur dans tous les pourparlers de paix. Obama et les rebelles ne sont pas en position d’exiger quoi que ce soit en Syrie en ce moment.
Il est possible qu’Obama veuille éviter de subir une autre humiliation dans son ingérence en Syrie en acceptant des accords de "paix" de dernière minute pour sauver la face.
Il est également vraisemblable, cependant, que ces négociations de paix soient une manœuvre diplomatique habile qui a pour véritable objectif la guerre. Il n’est pas rare que des négociations de paix échouent et que cet échec soit utilisé comme motif pour relancer la guerre, puisque "les tentatives de paix ont échoué".
Et Obama a de nombreuses raisons de poursuivre la guerre : il apparaitrait comme incroyablement faible et ridicule si le président syrien devait rester au pouvoir alors que l’administration Obama a déjà annoncé que le régime d’Assad était fini et qu’elle a soigneusement sélectionné un gouvernement alternatif composé d’exilés syriens que les Etats-Unis - et leurs alliés – considèrent comme étant le "gouvernement légitime syrien".
Voici comment la BBC présente le gouvernement fantoche syrien d’Obama :
“… les dirigeants politiques de l’opposition syrienne – qui font le tour des capitales du monde et se livrent à de grands discours – ne dirigent personne. Ils ont déjà du mal à contrôler les délégués dans la même salle qu’eux, à plus forte raison les combattants sur le terrain".
Si, contre toute attente, des accords de paix sont conclus, ces exilés syriens — qui ne sont véritablement écoutés que par une infime minorité des rebelles — seront ceux qui signeront ces accords.
Il y a de nombreux responsables politiques aux Etats-Unis qui réclament encore à grands cris la guerre en Syrie, en la justifiant par l’accusation non établie que le gouvernement syrien aurait utilisé des ADM contre les rebelles.
En réalité, cependant, à ce jour, l’ONU a seulement dit que c’était le contraire qui était vrai : il y a des preuves indiquant que ce sont les rebelles soutenus par les US qui auraient utilisé des ADM contre le gouvernement syrien.
Bien sûr, ces faits ont été relégués en dernière page des journaux U.S. - quand ils ont été publiés. De la même façon, les mauvaises nouvelles annonçant que les rebelles se livraient à un nettoyage ethnique et religieux à grande échelle et commettaient de nombreuses violations des droits humains n’ont pas non plus été publiés à la une.
Et les nombreux attentats terroristes commis par les rebelles soutenus par les U.S. qui ont tué des civils inconsidérément ont été pareillement largement ignorés par les responsables politiques et par les médias.
La position des États-Unis est également affaiblie par le fait que la majorité des combattants rebelles sont des islamistes extrémistes, qui se battent pour le jihad et la charia, et non pas pour la démocratie.
Le Guardian écrivait récemment :
"la principale force d’opposition armée en Syrie, l’Armée Syrienne Libre, perd des combattants et du potentiel au profit de Jabhat al-Nusra, une organisation islamiste liée à Al-Qaïda qui s’avère être la force la mieux équipée, financée et motivée pour combattre le régime de Bachar al-Assad".
Le New York Times ajoute :
"Il n’y a nulle part sur le territoire syrien contrôlé par les rebelles de force armée laïque de quelque importance".
Mais, même avec tous ces obstacles qui empêchent les États-Unis d’imposer leurs conditions au gouvernement syrien, Obama a en main des atouts importants : l’armée U.S. et l’armée israélienne.
Il est possible que les frappes israéliennes contre la Syrie aient été utilisées comme outil de marchandage pour la conférence internationale sur la Syrie proposée en Russie. Si Obama menaçait de ramener la Syrie à l’âge de pierre, il ne manque pas de preuves - Afghanistan, Irak, Libye — pour qu’on prenne ces menaces au sérieux.
Mettre ce genre de menaces à exécution est, en fait, considéré comme une politique étrangère intelligente par de nombreux responsables politiques aux États-Unis dans la mesure où un pays non aligné aura été affaibli et démantelé en tant que force d’opposition, ce qui ferait tomber le dernier obstacle à la guerre contre l’Iran.
La politique étrangère des États-Unis repose entièrement de nos jours sur l’usage de la menace d’anéantissement. La puissance économique des États-Unis étant en déclin par rapport à la Chine et à d’autres pays, la carotte de l’économie a été écartée au profit du bâton de l’armée. Des tas d’"experts" en politique étrangère demandent instamment qu’Obama sorte à nouveau le bâton, de peur que ce fondement de la politique étrangère des États-Unis ne s’avère n’être que du vent.
C’est l’essence de l’engagement des Etats-Unis en Syrie, qui est de risquer de déclencher une guerre régionale qui pourrait comprendre des pays comme le Liban, la Turquie, l’Irak, Israël, l’Iran, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, avec la probabilité d’entraîner de force les grandes puissances liées à ces pays, les U.S. et l’Europe, d’une part, la Russie et la Chine, d’autre part.
Le sort du Moyen-Orient, déjà très éprouvé, est en suspens.
Shamus Cooke
Shamus Cooke est employé des services sociaux, syndicaliste, et écrit pour le site "Workers Action" (www.workerscompass.org)
Source Syria Endgame Approaching Fast
May 13, 2013
http://www.counterpunch.org/2013/05/13/syria-endgame-approaching-fast/...
Traduction : R.R., traducteur occasionnel, mais exclusif, de textes de sites alternatifs
* http://www.counterpunch.org/2013/05/13/syria-endgame-approaching-fast/...
Messages
1. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 16 mai 2013, 22:45, par sam
La fin de partie en Syrie arrive à grands pas... Et avec les propos de Del Ponte, les atrocités commises par les agents de l’occident, etc... je trouve qu’il serait intéressant (puisqu’on commence à sortir du tunnel de la propagande) que bellaciao remette sur sa première page les premiers articles sur la Syrie avec leurs commentaires d’époque...
On y verrait les erreurs grossières d’analyse commises par certains (et souvent les plus bavards)
c’est une suggestion, je trouve que ça aurait un côté pédagogique...
2. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 17 mai 2013, 08:12, par chb
Et le Golan, est-il syrien, ou annexion légitime, réserve d’eau israélienne ?
Et le brusque revirement de Sarko à l’égard de son excellent ami Bachar (RIP Kadhafi), était-il concerté ?
Pourquoi le PS a-t-il, sur les affaires étrangères aussi, renoncé au changement ?
3. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 17 mai 2013, 09:27, par sam
Un chef de la "rébellion" anthropophage, le gaz sarin, des massacres à répétition, sur des bases confessionnelles, le soutien financier du Qatar et l’évidence du plan impérialiste, Hollande qui s’aligne encore et toujours, Israël qui bombarde...
J’insiste, il serait bon de revenir en arrière sur certaines analyses pour en voir les erreurs manifestes
Ex : en décembre 2012, ceci, par Copas :
"Pour l’instant, c’est bien un peuple qui affronte un régime fasciste."
"Les infos qui existent sur la Syrie ne sont pas le fait de manipulations impérialistes mais celle venues du soulèvement syrien."
"Les manips impérialistes existent pour se replacer dans le jeu, mais disons que là où ils financent par exemple largement l’OLP et le Hamas, ils n’y sont pas trop en Syrie car ils n’ont aucune confiance dans un soulèvement populaire et se sont bien arrangés de Assad ."
"L’impérialisme finance beaucoup plus l’OLP et le Hamas que la résistance syrienne, et ça ne fait pas pour autant du soulèvement palestinien pour ses droits des salauds et des créatures de l’iméprialisme."
"en ce moment et depuis le début du soulèvement populaire, le peuple syrien est quasiment seul face à ses bourreaux, ce dont essayent de profiter des forces réactionnaires mais pas dans l’importance où essaye de la faire croire des manipulations liées à des officines lepeno-syriennes."
du même en septembre 2012 :
"Le régime de Assad tient par une extrème violence contre sa population."
"Le soulèvement populaire dans toutes les régions qui a eu lieu n’est pas une invention occidentale, ni une manœuvre de l’impérialisme, il n’y a pas besoin de propagande pour voir sa réalité prouvée."
"C’est un régime fasciste qui se déchaine contre sa population en utilisant une armée blindée contre elle."
"En face ce processus de plus en plus violent a suscité la création de groupes armés disparates dont une partie s’est constituée en "armée", pour protéger au départ les manifestations pacifiques qui se faisaient attaquer au FM et à la mitrailleuse."
"De même sur la question de l’envoi de soi-disant 5000 combattants d’Al Qaïda du Yemen à la Syrie par l’Arabie Saoudite ressort d’une opération de désinformation"
"Le massacre inadmissible de 20 soldats qui étaient dans une base militaire d’une ville ne change rien au rapport de force et de violence qui s’exerce en Syrie, le gros gourdin est d’un côté, de l’autre pas grand chose."
"Pendant la résistance en France et en Europe il y eut bien pire que cela en termes d’exécutions sans jugements de soldats fascistes. Que croyez vous qu’il se serait passé si un groupe de résistants de la région d’Oradour avait capturé un groupe de soldats de la division das reich quelques jours après Oradour ?"
"Les groupes armés prennent de plus en plus d’importance et c’est logique, mais ne change rien au fait légitime d’un soulèvement populaire, ni à la nécessité qui continue de s’exprimer en Syrie de faire tomber un régime fasciste ."
"Mais il n’y a pas là de camps égaux en Syrie même, la puissance de feu est clairement du côté du régime, l’armement de l’opposition dérisoire. L’aide des différentes claques impérialistes là est ridicule et seulement pour se jouer le beau rôle vis à vis des populations mais ne ressort pas d’un soutien réel. L’essentiel de l’armement c’est de la récupération, de vieilles pétoires, des FM, quelques lance-roquettes."
"Ce que nous pouvons faire :
Empêcher les clans impérialistes d’intervenir , mais ça n’implique pas de faire croire à ce qui n’existe pas, une intervention de grande échelle de l’impérialisme en Syrie."
" Il a fallu l’intervention aériennes de l’impérialisme français en violant le cadre du mandat de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, pour venir à bout du colonel Mouammar Kadhafi."
ce ne sont quelques extraits, mais cela mériterait d’en rediscuter aujourd’hui non ?
1. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 17 mai 2013, 17:59, par sam
la meilleure, toujours du même, toujours ici, le 17 juin 2011 :
"Rester les bras croisés, soutenir une fripouille qui va tomber tôt ou tard fait le lit de l’intervention impérialiste."
l’intervention impérialiste serait donc empêchée en cas de chute de Assad ? Avec des bombardements israéliens ? Une opération de la CIA ? L’attentat individuel d’un anthropophage ? Celui d’un génocidaire anti-chiite ?
2. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 17 mai 2013, 18:08, par sam
Toujours afin de nourrir le débat (comprenez bien mon intention), ce commentaire de Chico :
"A une époque on pouvait dire que beaucoup d’évènement sur la planète mettaient plus ou moins en jeu les "méchants", l’impérialisme , et des (plus ou moins) "bons", soutenus par un bloc qu’on feignait de croire un minimum socialiste.
Cette époque est révolue."
Nous aurions tort donc de penser que la lutte des classes se joue aussi au niveau international ? "Plus ou moins bons" ? Ben c’est toujours pareil... Même parfois pas bons, mais toujours face à l’impérialisme.
Nier cette dimension de la lutte des classes, c’est nier la lutte des classes elle-même, et c’est nier Lenine.
C’est une opinion respectable mais il faut bien l’analyser pour ce qu’elle est
3. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 18 mai 2013, 13:41
C’est marrant que d’un coup tu trouves que la situation (et la connaissance limitée que nous en avons) a évolué. J’assume tout ce que j’ai pu dire, et même les citations que tu fais de Copas me semblent toujours valides (je n’ai pas tout relu).
Voir du nouveau sur le fond à partir du buzz d’une vidéo ou de telle ou telle info "périphérique" dont on saura ce qu’elle vaut dans quelques années (peut-être...) me semble un peu rapide.
Et plus généralement, j’ai du mal à comprendre l’ampleur des divergences. Voici comment je vois le cadre :
1) Le régime d’Assad est un régime policier. Où une minorité vit très bien, une majorité vit très mal.
2) Une partie du peuple, sur la lancée de la Tunisie, a réclamé pacifiquement plus de démocratie. Le mouvement a été brutalement réprimé.
3) La répression d’Assad et certaines influences, internes et externes (Qatar, islamistes...), ont fait basculé cette lutte en guerre civile.
4) Comme toujours, l’impérialisme occidental essaie d’utiliser la situation à son profit, et la chute d’Assad serait positive à ses yeux. Il soutien donc (de façon de plus en plus mesurée il me semble) la rébellion.
5) L’impérialisme russe, de la même façon, joue sa carte, défend son intérêt, et soutien le régime d’Assad. Faut-il rappeler que Poutine n’a rien de soviétique ?
6) La rébellion est composée, outre d’authentiques combattants pour la liberté, d’islamistes dangereux et de démocrates bourgeois pro-occidentaux.
7) La rébellion n’est certainement pas un mouvement homogène se battant pour le socialisme. Ce qui les unit est la chute du tyran. De son côté le régime d’Assad a encore moins de rapports avec le socialisme, malgré son origine (très lointaine) baassiste.
8) La chute d’Assad serait une chose plutôt négative pour les Palestiniens, en tout cas à court terme (et sous réserve du régime qui lui succéderait, mais il y a peu de raisons d’être très optimiste). Mais ce n’est pas ça qui doit déterminer le régime que vivent et vivront les Syriens.
9) Il faut systématiquement s’opposer à toute intervention militaire étrangère, par principe, ici comme ailleurs.
Comment se positionner dans ce sac de noeuds, pour des militants pour le socialisme ?
Il n’y a pas un mouvement ouvrier syrien en lutte pour le socialisme, ni d’un côté ni de l’autre. Donc nous n’avons pas de "camp naturel", c’est ce que je disais dans l’extrait que tu as cité.
Je ne vois dans un régime policier qui défend le luxe de ses dirigeants aucun germe de quelque chose de positif.
Si germe de progrès il y a, à mon avis c’est du côté de la rébellion qu’on peut le trouver.
Et je pense que si j’étais syrien, je serais en train de me battre contre mon dictateur, malgré des "alliés" peu fréquentables.
C’est pourquoi je me sens un peu plus près de ce camp.
Et je suis en désaccord avec des positions qui me semblent "réflexes" : l’impérialisme occidental profite des difficultés d’un régime, alors il faut plutôt "s’opposer à l’opposition à ce régime" (pour ne pas dire "soutenir ce régime").
Chico
PS : un régime où le pouvoir se transmet de père en fils, les Français ont connu ça. Il a fallu des guillotines pour y mettre un terme.
4. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 18 mai 2013, 16:20, par sam
La situation qui a évolué, ce n’est pas en Syrie même ou, en dépit de notre « connaissance limitée », nous POUVONS savoir ce qui se passe, à condition de sortir de la propagande occidentale. Ce qui évolue, c’est que la barbarie impérialiste ne peut désormais plus être cachée. Ce n’est pas un « buzz », les « buzz » c’est toutes les infos, les « scoops » sur lesquels se sont appuyés ta vision des choses (armes chimiques, assassinat du journaliste français, grandes manifestations avec images truquées, attentats soi-disant fomentés par Assad contre les siens, et autres anecdotes atroces toutes démenties les unes après les autres, etc...).
Quelles sont les infos « périphériques » ? Le bombardement israélien ? Les attentats ? Le nettoyage ethnique ? Les milliards du Qatar ? Les propos d’Obama, de Hollande ? Les Turcs qui manifestent contre leur gouvernement après l’attentat de Reyhalin ? Qui dénoncent les soi-disant résistants soi-disant syriens ?
On saura ce que tout ça « vaut dans quelques années » ? Il ne nous a pas fallu des années pour voir ce que valaient les « informations » sur lesquelles les « soutiens » des rebelles se sont appuyées. Etrange inversion des choses…
L’ampleur des divergences ? Considérable ! L’enjeu, c’est l’avancée, ou non, de l’impérialisme barbare et du sionisme, c’est-à-dire de la guerre.
Alors oui, Assad est très méchant, c’est un dictateur… Mais si on s’arrête à ça, on s’arrête au niveau BHL de la pensée… « une minorité vit très bien, une majorité vit très mal. »… La France ? Les USA ? Vraiment, si sous ce prétexte demain, des barbares éventreurs venus de l’étranger viennent me « libérer » pour faire de mon pays un Irak bis… Je t’invite à lire le reportage de Robert Fisk parmi les soldats syriens, ainsi que de nombreux témoignages venus de là-bas, de la population, tu verrais que l’état d’esprit de « la majorité qui vit mal », c’est pas le soutien à Assad, c’est la défense du pays face aux envahisseurs, au fanatisme, à l’impérialisme, au sionisme.
Parce que si le régime est un régime policier, il garantissait l’unité et le « vivre ensemble » des diverses communautés – dont certaines aujourd’hui (chiites et chrétiens) sont gravement menacées, voire déjà attaquées pour ce qu’elles sont. La situation est donc bien plus grave qu’avant ! Et moi je trouve que les armes sont venues TRES VITE après les manifestations pacifiques… Le cas de la Libye ne vous a pas suffi ? Vous n’avez pas compris ?
Si le projet qui visait à démettre Assad était, même pas communiste, même pas progressiste, juste un peu plus avantageux pour « la majorité qui vit mal », je le soutiendrais sans me préoccuper de l’écart avec mes positions idéologiques, comme je soutiens le processus bolivarien ou la révolution cubaine. Mais ce qui vient (ou viendra, ou même viendrait…) après Assad, ferait apparaître son régime (laïc) comme un « bon vieux temps »…
L’impérialisme occidental n’essaie pas « d’utiliser la situation à son profit », il l’a suscitée, nourrie, et continue d’agir avec des armes, des milliards et des mercenaires. Le « Nouveau Moyen-Orient » imaginée par les néocons US ça te dit quelque chose ? Il s’agit pas de créer le chaos pour détruire l’unité des pays de la région ? C’est pas exactement la doctrine stratégique des sionistes ? C’est pas exactement ce qu’on voit sur le terrain ? Un buzz peut-être ? On doit attendre de voir ce que ça vaudra plus tard ? Quand ? Quand il ne restera que des ruines ?
Poutine n’est pas soviétique, et l’impérialisme n’est pas russe. Les Russes ont des intérêts, comme les Chinois, et ça se limite pas à la base de Tartus, encore une fois la stratégie des impérialistes c’est l’encerclement de la Chine pour tenter de contenir son développement. Et puis cette façon de faire la leçon : Poutine est pas russe, Assad n’est pas socialiste… La pensée marxiste ne se fait pas avec des étiquettes : on mesure les rapports de force, les intérêts des uns et des autres, on se détermine par rapport à ça, par rapport à ce qui est favorable à notre classe et, ce qui est favorable à l’autre classe ne saurait l’être pour nous.
De toute façon, si j’ai bien compris, même si Poutine eût été soviétique, tu aurais quand même été de l’autre côté.
Dire que Assad « a encore moins de rapports avec le socialisme » que la « rébellion », c’est vraiment hors-sujet, ce n’est pas cette question-là qu’il faut poser. Ceci dit, si j’avais à donner une réponse à cette question absurde je ne vois pas comment je pourrais dire que la « rébellion » a quelque rapport avec le socialisme que ce soit. Ni même quelque « germe de progrès » chez ces assassins et génocidaires sponsorisés par la pire des réactions…Regarde les positions des communistes syriens ou libanais, la position du Hezbollah (je sais, pas socialiste, etc… Mais LE REMPART le plus remarquable à la barbarie sioniste). C’est à leur niveau que je voudrais mettre la discussion. Ah c’est vrai, ils sont peut-être trop ceci ou pas assez cela… Et nous ? Et toi ?
Après ce sera l’Iran, et tu nous diras Ahmadinejad patati patata… Mais quoi ? Quand le monde entier sera à feu et à sang tu continueras à voir la paille dans l’œil des bombardés sans voir la poutre dans celui des bombardeurs ?
5. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 19 mai 2013, 01:00, par chb
Ce doit être super important d’attribuer les morts de Reyhanli (11 mai) au régime de Damas : FranceTVinfo, dans un reportage sur les manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes de Turquie après qu’Erdogan a accusé al Assad, a simplement traduit à l’envers les slogans et les banderoles.
http://www.francetvinfo.fr/video-les-turcs-expriment-leur-colere-contr...
La colère, contrairement à ce que dit France TV, était dirigée contre Erdogan et sa guerre, et PAS CONTRE AL ASSAD et la Syrie. La présence dans le cortège de militants du parti communiste de Turquie, qui manifeste depuis plusieurs mois contre le bellicisme du gvt AKP, suffirait à le comprendre.
Le parti pris, les insinuations et les omissions ne suffisent plus, il faut que la désinfo passe au cran supérieur ?
6. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 20 mai 2013, 09:47
Pour faire simple SAM,tu serais où en Syrie,dans la rébéllion ou dans le soutient à Assad ?
parceque les paroles ça doit bien conduire à des positionnements éffectifs ,non ?
4. La fin de partie en Syrie arrive à grands pas, 19 mai 2013, 11:14
Tel-Aviv LIVE manifestation contre l’exploitation du gaz de Méditerranée au détriment des besoins de la population
http://www.ustream.tv/channel/occupyisrael
http://www.ustream.tv/channel/yomgashum1
Lien
http://www.nobleenergyinc.com/operations/international/eastern-mediterranean-128.html
Après les explications d’un des streamers, on comprend que la manif a lieu à Natanya près de Tel-aviv où réside un magnat dont l’entreprise est associée à Noble energy, pour l’exploitation de gisements de gaz au large d’Israel, qui était jusqu’à présent gros importateur de gaz ( gaz égyptien, à prix régulé sous pression américaine, je précise) l’exploitation devrait amputer 50% de la production à des fins d’exportation et d’enrichissement privé et la population sera à nouveau soumise au prix élevé du gaz d’importation.
http://occupyfrance.org/18-05-2013/tel-aviv-live-manifestation-contre-lexploitation-du-gaz-de-mediterranee-au-detriment-des-besoins-de-la-population/infos/6150