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La grève des salarié-e-s continue à la mairie de Saint-Denis (+ vidéos)

par UL Solidaires St-Denis

Publie le samedi 20 avril 2013 par UL Solidaires St-Denis - Open-Publishing
2 commentaires

Vendredis de la colère

La mobilisation des salarié-e-s de la mairie de Saint-Denis "les VENDREDIS de la COLÈRE" a continué ce vendredi 19 mars.

Toute-s les infos, des vidéos sur http://solidaires.saintdenis.over-blog.org/

Ci dessous le communiqué de

--- COMMUNIQUE DE PRESSE du syndicat SUD Mairie de Saint-Denis ---

Vendredi 19 avril de 10h à 11h
devant l’Hôtel de Ville de Saint-Denis (93)
3eme RDV hebdomadaire des "VENDREDIS DE LA COLERE"
Contact tel : 06 51 74 64 26 /// 06 21 49 55 34

Les "vendredis de la colère" des salarié-e-es de la Mairie de Saint-Denis (93) continuent. C’est un rassemblement bruyant où la parole se libère, et où la solidarité s’active, c’est chaque vendredi de 10h à 11h devant l’hôtel de Ville de Saint-Denis.

Nous avons fait des films explicatifs de ce mouvement

La Mobilisation de vendredi dernier, où les collègues prennent la parole devant l’Hôtel de Ville : ici

L’Explication des origines de ce mouvement, descriptif du management tel qu’il se développe en mairie : ici

Il s’agit d’une mobilisation reconductible entamée par les collègues de l’Action Sociale et du CCAS le 5 avril denier et qui vise à fédérer de + en + de collègues de différentes direction contre les pratiques de management autoritaire qui se développent au sein de notre mairie.

Pour vendredi 19 avril, le préavis a été élargi aux collègues travaillant pour les directions suivantes, directions

du Développement Social et Solidarités
de la Santé
de la Culture
de l’Enfance
de l’Accueil Mairie (Hôtel de Ville comme Centre Administratif)

Depuis quelques mois, des agents municipaux,
(dont les membres du syndicat SUD Mairie de Saint-Denis)
font face au développement d’un management autoritaire dans les services.

Comment ? Par exemple, dans deux directions :

 à la Direction de la Santé : réorganisation du service avec concentration des pouvoirs dans la haute administration,
 à la Direction des Solidarités et du Développement Social : mise à mal de plusieurs collègues et manque de réel dialogue social, dans différentes Directions : convocations autoritaires avec intimidation, et une Direction Générale qui cautionne ces pratiques.
D’un point de vue syndical, SUD n’échappe pas à ce traitement : préavis de grève non communiqués aux directions (empêchant de fait le droit de grève de s’organiser), courrier du DGS attestant de
mises à mal nominatives de cadres dans nos tracts et courriers (ce qui est faux, ce sont les organisations de travail managériales que nous dénonçons et non des individus en tant que tel), pétitions
contre le droit de manifester….

Depuis plusieurs mois, de nombreux collègues sont mis à mal dans différents services, exemples :

Des convocations individuelles et/ou collectives humiliantes
Des obstructions au droit de grève
Des arrêts de travail médicaux se multipliant avec pour objet "Souffrance au travail"
Des procédés d’intimidation y compris parfois devant le public
Des pressions spécifiques sur des salariées syndiquées
Des pétitions impulsées par des cadres contre le droit de manifester
Du flicage sur les horaires
Des menaces de rapport injustifiées
Des divulgations d’informations personnelles devant tierces personnes
Un déni de la haute administration quant aux conditions de travail délétères qui se développent de jour en jour dans nos services
En même temps, le dialogue social s’envenime, les revendications sont ignorées, et le syndicat Sud méprisé à plusieurs reprises.


Pourquoi ces attaques contre les salarié-e-s à la mairie de Saint-Denis ?

Nous constatons que de plus en plus de communaux qui travaillent de longue date dans la mairie et qui sont très investi-e-s dans leurs missions, convaincu-e-s du bien fondé d’une service public municipal
de qualité, sont mis-e-s à mal. A force de réprimande, de discrimination, de mises au placard, de plus en plus d’entre elles et eux, soit partent de la mairie, soit se taisent, soit s’arrêtent pour souffrance au travail. Bref, renoncent à leur investissement auprès du public pourtant précieux, et dans ces conditions ne parviennent plus à trouver du sens à leur travail.
Cette démoralisation organisée par la haute administration a pour but, de “nettoyer” la mairie de ses agents les plus impliqué-e-s et résistantset et permet de préparer le terrain aux futures restructurations violentes qui auront lieu après les élections municipales de 2014, à cause des baisses drastiques de financement de l’Etat. (4,5 millards de baisse en 3 ans)
Et la boucle est bouclée...

Vendredis de la colère, comment ça se passe ?
Un préavis reconductible SUD (voir la pièce jointe) a été déposé, il court chaque vendredis de 9h30 à 11h30 (ce qui permet aux collègues de sites éloignés de l’Hôtel de Ville de venir). Sinon, le principe est bien 1h de présence devant l’hôtel de ville chaque vendredi matin, pour discuter aussi avec les habitant-e-s, les informer et les gagner à notre cause, les AS ont déjà fait signer pas mal de pétitions sur le marché par exemple...

Nous avons par ailleurs utilisé la belle et populaire Fête des Tulipes pour tracter (tract recto / verso en Pièce jointe) auprès de la population et l’inciter à envoyer une lettre de protestation au Maire, la voici :

"Monsieur le Maire,
Habitant-e de Saint-Denis, je suis directement concerné-e par les politiques municipales menées. Je suis inquiet-e à double titre :

 d’une part de voir les personnels municipaux subir des attaques et des pressions, comme dans n’importe quelle entreprise où le management autoritaire est roi,
 d’autre part parce que ces attaques préfigurent de prévisibles coupes budgétaires au niveau municipal qui vont me concerner directement ainsi que mon entourage et mon voisinage dans les années à venir.
Je vous demande de respecter le personnel communal et le dialogue social.
Veuillez croire en mon attachement à des services publics municipaux de qualité et au service de la population,
Nom et prénom :
Signature :"

Portfolio

Messages

  • Bonjour, je suis de la profession décrite plus bas et non communiste, mais quand je lis ça, je ne me peux que me ranger du côté des élus.
    Messieurs mesdames, si vous avez un peu de bon sens, commencez par défendre ce qui l’est, et lancez des grèves à bon escient.

    Saint-Denis privatise sa piscine pour retrouver le contrôle des bassins

    Voici plus de trois ans que la ville voyait la fréquentation de la piscine baisser à la suite de dysfonctionnements nombreux et récurrents. Fermetures intempestives, absentéisme chronique, création d’une association sportive dont les bénéfices allaient dans les poches des salariés, refus de dispenser des cours de natation durant les heures d’ouverture au public, pressions sur les directeurs successifs.... certains maître-nageurs avaient mis les bassins en coupe réglée.

    Le centre nautique avait un fonctionnement si particulier qu’il est l’une des piscines les moins accessibles au grand public : seulement 21 heures d’ouverture par semaine, contre 32 heures en moyenne pour le même type d’équipement ! C’était encore trop : pour l’année 2011, 51 fermetures inopinées liées à des absences surprise ont été dénombrées. Une grande partie du temps, les bassins étaient occupés par des associations sportives... dont celle créée par des maître-nageurs, dispensant des cours de natation payants !

    "Les courriers d’habitants mécontents s’accumulaient et les blogs de la ville raillaient ce bel équipement sous-utilisé et en déficit. Service des sports, public, clubs, Education nationale, particuliers... le mécontentement était unanime. La ville a tenté, à plusieurs reprises, de remettre au pas les salariés de la piscine. Notamment en commandant un audit en 2011 qui, relevant les nombreux dérèglements, envisageait si les blocages persistaient de privatiser l’espace. Rien n’y a fait : les dérives continuaient. En dix-huit mois, deux directeurs ont jeté l’éponge : l’un devant l’ampleur des blocages, l’autre après avoir reçu des menaces et vu ses pneus crevés... "Ils ont préféré fuir, reconnaît un élu. Cela ne pouvait plus durer."

    Et vous voulez battre le pavé pour vous y opposer ??
    Le maintien du service public ne peut passer par la défense d’actes aussi pitoyables...