Accueil > La joie et les larmes

La joie et les larmes

par CABY militant PCF

Publie le jeudi 24 novembre 2016 par CABY militant PCF - Open-Publishing
1 commentaire

Signez cette pétition : Communistes, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon pour 2017 ici : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article151154


La joie, toute simple, mes chers camarades de retrouver « mon parti » après 43 ans d’absence militante – par peur, lâcheté diront certains, d’être « fiché » par mes employeurs privés, le premier étant un grand groupe chimique américain- mais aussi une constance de fidélité, pendant ces années, ainsi qu’une cohérence entre mes paroles et mes actes telle que me la transmise mon père, à mon idéal.

La joie de retrouver « ma famille » ; j’ai adhéré au MJCF à 15 ans et au parti à 17 ans, puis fus responsable propagande et CHD d’une section des Yvelines.Mon père, ouvrier et militant cégétiste chez RENAULT Billancourt, sans me forcer, m’a inculqué les valeurs de « l’homme communiste » ; homme droit et ouvert dans sa famille et dans sa société, et, à l’avant garde, avec d’autres « sensibilités » de gauche, pour défendre les intérêts de la classe ouvrière.Ces valeurs, mon père devait, lui même, en hériter génétiquement -mon grand-père étant décédé en 1932, alors que mon père avait 6 ans- ; en 1919, mon grand-père, jeune mineur de 24 ans, était déjà adhérent à la « Fédération nationale des travailleurs du sous sol, mineurs, miniers, ardoisiers ».Je garde précieusement ses cartes fédérales de cette époque.

La joie de retrouver un parti « refondé » par Robert HUE, et, surtout, Marie George BUFFET.Un parti communiste du XXI ème siècle.

Donc, « homme communiste », je suis, « homme communiste », je reste.
Les larmes.

Lors de ma première réunion de section, en Ille et Vilaine, ou je vis dorénavant, l’ordre du jour concernait la préparation du Conseil National du 5 Novembre : les 3 options en débat et la préparation des législatives 2017.

Les larmes, donc, en entendant la curée envers le soutien à Jean luc MELENCHON ; « ancien socialiste », « ancien troskyste », « populiste »…

Mes camarades, je venais de faire un retour en arrière de 43 ans, lorsque je militais, avec d’autres camarades, pour une « refondation » de notre parti et pour un « eurocommunisme », initiés par Waldeck Rochet, alors que la nouvelle direction, redevenue « orthodoxe » restait alignée sur Moscou, et, confortée par les résultats de Jacques DUCLOS en 1969 (plus de 21 % des voix), s’engageait timidement vers un programme commun de gouvernement.

L’on sait quelle trahison catastrophique furent les années Mitterand pour le peuple de gauche, pour les masses populaires, pour notre idéal, pour notre parti.

Cette trahison François HOLLANDE la cultive, oserai-je dire l’amplifie, par sa posture et sa politique dite sociale démocrate que mon grand-père aurait qualifiée de « sociale traitre » .

Les années hollande resteront, à jamais, comme celles des pires régressions : sociale (la loi El Khomri), sociétale (le chômage, l’accroissement de la pauvreté, les migrants), politique (les affaires, la poursuite déguisée de la françafrique), et, celles du capital triomphant dans l’industrie et les media.
Mais, il y a l’espoir :

Nos jeunes camarades doivent s’imprégner de notre passé pour construire l’avenir : une posture « orthodoxe » pour un candidat du parti nous renvoie aux candidatures de Georges Marchais (15 % des voix en 1981) et André Lajoinie (7 % des voix en 1988).

Les écrits de Marx et Lénine ne doivent pas être des évangiles, des tables de la loi, mais peuvent être des « outils » pour notre analyse critique d’aujourd’hui ; dans le « Manifeste », K. Marx écrit au ch.IV « En un mot, les communistes appuient en tous pays tout, mouvement révolutionnaire contre l’ordre social et politique existant.Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété, quelque degré d’évolution qu’elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement. Enfin les communistes travaillent partout à l’union et à l’entente des partis démocratiques de tous les pays ».

De même, Lénine écrivait au sujet des compromis ; « La participation aux IIIe et IVe Doumas était un compromis, une abdication temporaire des revendications révolutionnaires. Mais c’était un compromis rigoureusement imposé, car le rapport des forces excluait pour nous, et cela pour un certain temps, l’action révolutionnaire des masses ; pour préparer cette action à longue échéance, il fallait savoir travailler aussi de l’intérieur de cette « écurie ». L’histoire a démontré que les bolcheviks avaient pleinement raison, en tant que parti, de poser ainsi la question. Il s’agit maintenant, non d’un compromis imposé, mais d’un compromis volontaire ».

Enfin, tout « homme communiste », dans son acception patriotique, et en mémoire à ses ainés, se doit de faire barrage à la renaissance de la « bête immonde » incarnée par Marine LE PEN.

Il est encore temps de réparer nos deux principales erreurs passées :
– ne pas avoir, après la dynamique du FRONT de GAUCHE en 2012, poursuivi notre réflexion commune sur un réel « programme commun de gouvernement » signé, échéancé et chiffré.
– ne pas avoir combattu le FN point par point sur son programme au lieu de le diaboliser -qui ne fait que le renforcer-.

Ainsi, soutenir la candidature de Jean Luc MELENCHON, faire montre non seulement d’une posture militante de lutte contre la politique « sociale traitre » de Hollande, et, de barrage aux remugles fasciste et populiste qui affecte notre pays mais aussi toutes les social-démocraties, et, partant, d’une posture révolutionnaire.

Cela sèchera mes larmes « au nom de l’idéal qui nous faisait combattre, et, qui nous pousse, encore à nous battre, aujourd’hui »(Jean Ferrat, l’ « homme communiste » et humaniste).

Messages

  • idem---mais , je n’ai pas quitté le pcf---et me réjouis que cette sociale -démocratie se montre enfin , nuisible , grâce à FH-Valls et Cie--- , quand le pcf n’est pas avec eux ,ils se "dévoilent"... tels qu’ils sont réellement ! oui , la joie et les larmes......