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La pauvreté n’est pas une situation, c’est un déni de droits !

par Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme

Publie le vendredi 11 décembre 2015 par Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme - Open-Publishing
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Les statistiques le prouvent : il y a toujours autant de pauvres dans l’Union européenne. Dans l’un de ces derniers communiqués de presse, Eurostat dit que 120 millions de personnes en 2014 étaient en situation de pauvretéet/ou d’exclusion sociale. Soit un quart de la population ! Il faut prendre la mesure de ce chiffre qui aurait dû avoir la plus grande publicité.

Non seulement cela n’a pas été le cas, mais la communication officielle de l’UE est de dire que ça va mieux et que l’on est sur le bon chemin. L’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), qui a organisé en novembre un séminaire d’étude sur la pauvreté, sa réalité et les mots qui servent à la représenter[1], s’étonne que l’on puisse à ce point nier la réalité. Il y a certes des variations internes, mais le constat essentiel est que le pourcentage de personnes concernées est quasiment le même depuis 8 ans.

C’est à ce moment-là qu’a été mise en place la stratégie « Europe 2020 » dont l’objectif est de réduire le nombre de pauvres de 20 % jusqu’à l’année 2020. L’AEDH avait considéré que cet objectif n’était pas le bon puisque cela revenait à dire qu’il pouvait subsister un taux qui serait acceptable. Mais l’AEDH soutenait également que la pauvreté n’est pas essentiellement un état individuel, mais avant tout le résultat de l’orientation des politiques économiques.

La stratégie Europe 2020 a donc bien échouée et l’on pourrait souhaiter que les institutions, Commission et Conseil, aussi farouchement attachés à pratiquer l’évaluation des résultats en tirent les conséquences et mettent fin aux politiques d’austérité, au contrôle draconien des Etats sous mémorandum, au contrôle budgétaire et à l’affaiblissement de la protection sociale et des services publics. Hélas, cela n’est pas le cas ! Selon Eurostat, parmi les cibles de la stratégie 2020, deux non seulement ne connaissent pas d’amélioration, mais sont également en recul : le taux d’emploi et le risque d’exclusion sociale.

L’AEDH, en ce jour d’anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, rappelle l’universalité et l’indivisibilité des droits. Les droits économiques et sociaux ont la même valeur que les droits civiques et politiques. Ne pas l’accepter c’est une fois encore, considérer qu’ils seraient secondaires.

L’AEDH appelle l’UE à changer une politique qui perd et conduit à des graves violations des droits de l’Homme.

Messages

  • Oui, du bla/bla ! Il faut se rappeler, déjà quelques années la plainte en ce sens des organisations de chômeurs ! Elles furent déboutées arguant que c’était la faute à personne comme la crise économique ! Que voulez-vous comme chante Renaud , c’est la faute du bon Dieu et de la fatalité ! Le capitalisme vous pouvez penser aussi ? Pour expliquer ceci il en faudrait du temps en passant par des médias plus équilibrés pour autant qu’ils seraient admis ? Convaincue une bonne partie de l’opinion, voire une bonne majorité, que ce régime, meilleur que lui il n’en est pas de plus beau ! L’ensemble des exclus de ce régime ? Fatalité aussi !