La relaxe d’un chauffeur d’UberPOP relance le débat sur les VTC

Le monopole des taxis résiste mais se fissure doucement et surement. La relaxe récente d’un chauffeur d’UberPOP par le tribunal correctionnel de Paris semble aller dans ce sens. Une bonne chose pour le pays qui bénéficie du bassin d’emplois créé par Uber, n’en déplaise aux Préfets de nombreuses villes qui tentent d’interdire ce service en dépit de tout bon sens, voire de décisions de justice rendues.

Poursuivi pour exercice illégal de l’activité d’exploitant de taxi, un chauffeur d’UberPOP a été relaxé le 11 juin dernier par le tribunal correctionnel de Paris. La cour a estimé dans sa décision que « le transport onéreux d’une personne est insuffisant à caractériser le délit d’exploitant de taxi sans autorisation de stationnement, qui suppose que soit caractérisé un stationnement ou une circulation sur la voie publique en quête de clientèle ». Bref, pas de condamnation possible car par de maraude, cette activité strictement réservée aux taxis.

Une décision complétée par un autre argument du tribunal qui avance le fait que le chauffeur ne circulait pas en quête de client mais qu’il avait été contacté via l’application Uber. De fait, il ne pouvait selon la Cour être condamné pour exercice illégal de l’activité de taxi.

Uber change favorablement la donne en France

On pourrait tout à fait voir dans cette décision une trop grande libéralisation du marché de transport de personnes, une concurrence déloyale faite au taxi, une dérégulation dangereuse du secteur. Mais ce serait oublier volontairement les bénéfices majeurs d’Uber et d’UberPOP tant pour l’économie du pays que pour les particuliers.

Car Uber crée de nombreux emplois chaque année, de plus en plus même. Rien que pour Paris, près de 5 000 nouveaux postes ont vu le jour pour une demande de plus de 500 000 clients. Et la firme planche même sur la création de 10 000 emplois à terme sur l’ensemble du territoire, et 50 000 dans toute l’Europe. Une aubaine pour le pays qui affiche un taux de chômage frôlant la barre des 11 %.

Et c’est une aubaine également pour les clients d’Uber qui disposent enfin d’une alternative efficace, crédible et attractive aux traditionnels et vieillissants taxis. Les tarifs sont connus à l’avance, pas de mauvaise surprise donc, la qualité du service est au rendez-vous, les voitures sont rapidement et tout le temps disponibles, les chauffeurs polis, courtois et toujours disposés – eux – à réaliser la course... Les récentes polémiques sur des agressions de clients d’UberPOP par des chauffeurs de taxi n’arrangent de plus pas l’image de ces derniers auprès du grand public.

Des arrêtés préfectoraux illégaux ?

Qu’importe pour nos dirigeants politiques, pas encore prêts à lâcher leur compagnon de route, les chauffeurs de taxis. Faisant fi des décisions de justice autorisant Uber à opérer en France, de nombreux Préfets pensent avoir trouvé la parade via des arrêtés préfectoraux interdisant le service dans certaines villes. Une ingérence du local dans les décisions nationales difficilement compréhensible.

Cela va à l’encontre de la réalité du terrain dont ils sont visiblement tout à fait déconnectés, à l’encontre du principe même de la séparation des pouvoirs, un principe pourtant fort en France, mais aussi des intérêts de Français, des efforts de tous visant à améliorer l’économie, etc. Finalement, alors que le bon sens semble avoir été abandonné du côté des hommes politiques, restent les Français, dont le soutien envers des initiatives comme celle d’Uber a jusqu’ici été sans faille.