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La religion de l’amour

par L’iena rabbioso

Publie le mercredi 15 avril 2020 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

Non c’est pas une gauloise

Cela fait trois jours que j’écoute du Reggae en boucle.

Mais pas de méprise, Jah est pour moi comme le grand barbu céleste qui nous puni quand on l’aime pas, ou plus, ou qu’on ne l’a jamais aimé.

Paraboles, métaphores, ou lecture au premier degré, il faudrait que tous les prêtres de toutes les religions donnent une réponse claire.

Que ses voies soient impénétrables, je m’en fous, celles de Macron le sont aussi.

Il y a une seule chose que j’aime dans le Reggae : La communion autour d’une mélodie hypnotique.

Contrairement au métro ou du RER, la proximité physique des autres devient un plaisir.

Le lendemain de l’intervention du playmobil qui nous sert de président, j’ai constaté avec tristesse que le trafic de voitures avait déjà augmenté.

Ces robots enfermés dans leurs cercueil de fer, le visage privé de nez et de bouche, se sentent libres et bientôt, espèrent-ils, ils reprendront la vie d’avant.

Dans le Reggae, il y a trois thèmes majeurs : Jah (Dieu) , La révolution, et l’amour universel.

Et une obsession : Babylone, cette cité sans cesse reconstruite qui s’est appelée aussi Rome, Et aussi New-york.

La révolution aura lieu selon les RastaMen quand Babylone tombera.

Mais Babylone ne tombera jamais.

Les gens autour, oui, et ils inventeront une autre musique que le Reggae, une autre religion.

Mais faut se rendre à l’évidence : Si demain Babylone demandait que tout le mode se mette un nez de clown, alors les automobilistes iraient au travail avec un masque et un nez de clown.

Les RastaMen ont au moins le mérite de ne pas être fréquentables.

La Ganja, l’équivalent du vin rouge pour les chrétiens, est interdite en France.

Il paraît qu’il y a une table de loi qui explique les interdits majeurs.

Par exemple, tu ne tueras pas.

Et puis par une inexplicable inversion sémantique, c’est devenu : tu tueras tous ceux qui n’adorent pas dieu.

Le pétrole et les bagnoles sont comme la Ganja et le vin rouge : Dans notre Babylone, il serait blasphématoire de ne pas en consommer.

Quand à l’amour, désolé pour les Rastas, mais les Chrétiens ont tenté le même coup.

Il y a une seule réplique venant d’un western qui explique ce qu’est vraiment Babylone :
« Il y a deux sortes de personnes. Ceux qui ont un fusil et ceux qui creusent. Toi tu creuses ».

C’est pas romantique mais un cœur ne résiste pas à une balle.

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