La tactique-tique du puching-ball

La tactique-tique du puching-ball

Selon Kahn, sarkozy l’aurait échappé belle.
Tiens donc, et pourquoi l’aurait-il échappé belle ?

Commençons par le commencement
Voici pour satisfaire une curiosité bien naturelle, le récit de la tactique-tique à sarkozy, narrée par l’ex-patron d’un hebdo qui se définit comme suit : « ni de droite, ni de gauche, ni du centre » pareil à ce que serait (selon lui) le mouvement de révolte (réduit à « un mouvement social qu’il ne faudrait pas mythifier », faut quand même pas pousser ! ), comme le hasard fait bien les chose.

Le groupe des « ni-ni-ni » réapparaît de temps à autre et essaye désespérément de planter sa doctrine verbeuse dans le cul de mouvements populaires ; mouvement de révolte que le monde entier nous envie d’ailleurs, et apparemment pas que lui…

Première réflexion : *Peut-on croire sérieusement qu’un sondage puisse décevoir celui qui l’a commandé ? (les enquêtes d’opinion publiables s’entend, les autres resteront à jamais secrètes) Il étaye son verbiage en se référant à une récente « enquête » de l’agence d’opinion, Ifop, qui place en tête des sensibilités (quésaco « les sensibilités » ?) le camp de ceux(lles) qui se déclarent « ni ceci - ni cela - ni ceci-cela »)

* remember : c’est celui qui paie qui commande !

Vous avez dit verbiage ? Lisez plutôt

Sous-titre : Succès tactique, discours tactique, etc.

Les Français n’aurait pas manifesté contre une réforme des retraites évidemment nécessaire, et ils le savent (???), mais on signifié qu’on ne pouvait pas se livrer impunément à un coup d’état sémantique.
Textuel !
Les Français(ses) n’aurait pas manifesté contre l’empilement démentiel de contre-réformes (et réelles amputations sociales), pas plus qu’ils n’ont manifesté contre les faveurs injustes faites aux banques d’affaires et aux spéculateurs (l’intérêt privé contre l’intérêt général), et encore moins pour dénoncer le pouvoir (apparemment sans limite) du patronat français, ni les passe-droits ou les nombreuses atteintes à la législation par le personnel politique (viol à plusieurs reprise de la Constitution par le représentant de l’autorité suprême, les nombreux conflits d’intérêt, les malversations de toutes sortes et les magouilles en tous genres, etc.).
Ils ont manifestés par millions, parce qu’au fond ils étaient d’accord avec la réforme des retraites évidemment nécessaire, et parce qu’ils étaient contre le coup d’état sémantique.
Bon dieu, mais c’est bien sûr !
Lorsqu’on apprécie à sa juste valeur le haut niveau sémantique du discours sarkozien, pas celui qu’il commande à d’obscures écrivaillons professionnels, mais celui dont il use quotidiennement, ce langage qui lui est propre et dont malheureusement on ne profite pas assez, car les médias aux ordres s’empressent de censurer illico-presto les meilleurs morceaux, ou bien celui de certains membres du gouvernement et du personnel politique. Ce qui nous amène à la question : « de quelle révolution sémantique cause-t-il ? Mystère … »

Philosophons un peu

La "philosophie" du « ni-ni-ni » est à l’avenant, quand par exemple il rêve d’imposer « un réformisme à la papa », jugez en plutôt : « … Au plan comptable, le seul raz-de-marée contestable est celui de la désillusion, éventuellement de la hargne. Plus cela va plus on sait ce dont on ne veut plus. Mais ce qu’on veut, on ne le sait pas encore. … »
Ainsi que : « … Le Ps aurait du renverser la table de jeu en proposant une révolution « systémique » du régime de retraite par répartition, comme le suggérait la Cfdt avec son système par points, etc. … »
Confondre à ce point la réalité et la fiction force l’admiration...
La désillusion est en grande partie du côté des gogos qui ont voté pour sarkozy, pas de ceux(lles) qui, comme Madame Jeanne Moreau déclara le soir de l’élection du nain à talonnettes : « … sarkozy c’est pas mon président, j’ai pas voté pour lui … », la désillusion de ceux(lles) qui penchent naturellement à droite, mais qui ne supportent plus les méthodes et la grossièreté du locataire de l’Elysée, et qui pour le démontrer lors d’élections locales partielles et autres, boudèrent massivement les urnes.

Le soit-disant remaniement servirait aussi à ça ; puisqu’il ne voteront pas sarkozy au premier tours, il seront récupérés au rattrapage… pour le second tours ! Les centristes force d’appoint à la sarkozie déliquescente ! Il y a belle lurette que plus personne ne croit à la fable centriste (Chevènement, Bayrou se sont lamentablement vautrés).
Kolossal calcul électoraliste !
Celle du genre « Grôoosse taqueutiqueueueu », et qui sied si bien au complice de sarkozy, Cohn-Bendit, mais la ficelle (le cordage) se révèlera trop Enôrme !
Ce non-gouvernement (sarkozy fait dire à ses portes-voix qu’il déléguera au maximum, occupé qu’il sera par la présidence du G20, qui peut croire ça ?) C’est une machine de guerre électorale de vainqueur ! Vu la gueule de la machine, on est vachement impressionné et aussi hilare (ouaf, ouaf,) à la limite de l’apoplexie (houlala, j’en peu plus, ouaf, ouaf, une machine de guerre électorale, ouaf, ouaf, ouaf, ).

Seconde réflexion : Confondre la hargne (qui est plutôt du côté du revanchard de droite) avec une colère froide argumentée, raisonnée ou/et la rage, c’est tout bonnement ahurissant. Faut-il qu’ils soient bien à l’abri, bien au chaud dans le système pour se couper à ce point des réalités. (« coupé des masses ! » comme on disait-on avant, avant)

Un raz-de marée « au plan comptable », c’est quoi ?
D’abord, prévient-il, il faut manier les chiffres avec prudence. Soixante dix pour cent seraient contre, mais cependant ce chiffre ne signifie pas, loin de là, que 70% des Français(ses) sont hostiles a priori à la réformes des retraites. Nooon, il ce peut même qu’une petite majorité in fine s’y rallie… au moins à la remontée de l’âge de la retraite à 62 ans que beaucoup d’élus socialistes soutiennent en privé.
Les socialistes auraient donc, une opinion en publique et une autre en privé (c’est un secret de polichinelle qui n’est pas l’apanage du seul Ps mais aussi des autres partis et des syndicats), différentes voire même contradictoires. Il en sait des choses le monsieur...
Un chiffre qui ne sera pas contesté, c’est quand il écrit que de part et d’autre de l’affrontement social (pour lui, il s’agit d’un affrontement social, point. Quand des dizaines de millions de Français(ses) s’opposent à l’empilement des contre-"réformes " qui touchent à la fois, la santé, la justice, la culture, l’éducation, l’économie, en un mot à la vie des gens, c’est du social, un peu sociétal tout de même, non ? ) tous les syndicats de salariés, y compris les plus modérés et les représentants des cadres, des enseignants, des étudiants, et avait face à d’eux, le Medef qui campait seul !
Exit les lycéens, les non-syndiqués (les syndicats rêveraient d’avoir autant de Français(ses) dans leurs rangs), les Français(ses) de gauche de droite ou du centre, qui n’en pensaient pas moins en gueulant haut et fort dans les rues, leur désespoir.
Contrairement et ce qu’écrit ce monsieur, soixante dix pour cent (70%) ça en représente des dizaines de millions de Français(ses), le clivage syndical, politique ou autres en prend un sacré coup, il est renversé, chahuté, balayé ; c’est pour ça que le mouvement de révolte est historique, et encore pour ça qu’il n’est pas près de s’éteindre comme le souhaitent ardemment les partis institutionnels, les "élites" ou les médias aux ordres. Trop pressé d’oublier, de taire, de faire taire, mais le feu couve sous la cendre, et couvera encore longtemps, bien au-delà de 2012 ! Comptez sur nous pour souffler sur les braises.

Le Ps renversant la table, c’est d’un comique. Du passé faisons table rase ! Tellement peu crédible pour les honorables caciques du Ps (ne serait que ceux qui se revendique candidat à la candidature par exemple)

Eternels oubliés, les jeunes lycéens et les autres, où sont-ils passés ? A la trappe les jeunes ! Pourquoi cet oubli volontaire ? Pour la bonne et simple raison qu’il n’y comprend pas grand chose aux jeunes, leurs codes, leur langage, leurs motivations, tout ça c’est trop, et ça lui passe au dessus la tête voire au-delà ; il y a peu encore, lui et ses amis déclaraient à peu près n’importe quoi à leur sujet. Mieux vaut les oublier, n’est-ce pas ?

Aurait-il déjà oublié qu’une crise en 2007 ravagea l’économie mondiale, que les Français(ses) en subirent (quasi quotidiennement) les conséquences, que sarkozy et sa clique les mis lourdement à contribution, les pressant comme des citrons. Un plan de "rilance" par-ci, un plan de rigueur par-là, et pour de nombreuses années encore (à moins qu’ils décident une fois pour toutes de se débarrasser des parasites) ; les jeunes eux, ont largement assimilé tout ça et savent qu’à l’avenir le futur c’est l’éternel présent, figé entre le marasme économique permanent (et la répression avenante) et une société en décomposition.

Un peu de ciel bleu
Une bonne nouvelle tout de même, l’Europe risque d’imploser et/ou de faire faillite. Les spéculateurs, détenteurs d’emprunts souverains, vont tout perdre leur argent ou presque. Pour le peuple français et les autres peuples, ce sera une vengeance consommée.
Imaginez la tronche du nain à talonnettes, toutes les magouilles pour rien (l’arnaque au référendum, la confiscation de la non-élection de députés européens, etc.). A la tête d’un système qui s’effondre (et cela confirmera ce que tout le monde en pensait, il porte la poisse !) Imaginez les Etasunien(ne)s, républicains en tête (ceux qui ont foutus un bordel mondial), suivit des fachos du « Tea Party », se vautrant lamentablement après l’effondrement du système néolibéral. L’apocalypse économique à portée de main… et c’est pas Nouriel Roubini qui l’affirme, non, tous les indicateurs virent au rouge vif, les marchés « déflationnent » ou pire « stagflationnent » puis expirent…

Encore un dernier mot sur le sujet
Ceux(lles) qui trinqueront méchamment seront les mêmes, les déshérités de la Terre, parce que de vilains spéculateurs en embuscade s’approprieront de la « fausse monnaie » (monnaie de singe) émise par la Fed, et spéculeront sur les matières premières (en particulier les matières premières alimentaires) ce qui aura pour effet immédiat de faire grimper en flèche les denrées alimentaires. De nombreux morts en perspective… Salauds de riches !

Mission impossible :
Causons un peu du non-événement dont tout le monde se contrefout (sauf bien entendu les médias inféodés qui en fond des tonnes) :
Le remaniement ?
Quel remaniement ?
Ah, ouais ! le truc foireux des umpistes en vue de l’élection présidentielle de 2012… et pour essayer de sauver de la noyade le psychorigide (qui se noie dans sa propre merde) qui viole allégrement la Constitution, nique le peuple français, autorise (aidé de sa clique, tout de même…) le pillage systématique de la France et se ridiculise en de minables opérations claniques d’une pauvreté pitoyable.
Celui-là même…
Vous voulez rire ?
Pas du tout !
C’est grossièrement con, on vous plaint.
Merci (on fera tout notre possible pour l’éjecter fissa).

PS : lors du dernier article sur « BELLACIAO », pour simplifier la lecture et la compréhension de la note 2, j’écrivais : « … contrairement à ce que certains affirment péremptoirement, les spéculateurs ne créent pas de richesses comme cela s’entend habituellement (en économie réelle)… etc.) Pour les férus d’économie la démonstration à force de simplification semblait un peu courte voire puérile. Aussi, me permettrai-je d’ajouter ce complément d’information : « Les mécanismes du crédit repose sur la création de moyens de paiement ex nihilo (comme ceci fut écrit précédemment, mais… ) le dépôt est considéré comme une encaisse par le récipiendaire, et à chaque fois que la banque prêtera en partie ce dépôt il sera considéré comme une encaisse disponible. Pour chaque opération ou jeu d’écriture, il y aura duplication monétaire (c-à-d création de monnaie ex nihilo ou monnaie de singe) car celle-ci repose sur une couverture fractionnaire des dépôts. »