La technique : dépasser l’alternative technophobie - technolâtrie

Techniques, technologies, technosciences :
comment dépasser l’alternative technophobie versus technolâtrie ?

Vendredi 14 juin 2013, à 19 heures,

débat organisé par le groupe libertaire Louise-Michel

Bibliothèque La Rue, 10 rue Robert-Planquette, 75018, M° Blanche

Entrée libre

Les questions liées à la technique (au sens large du terme, qu’il s’agira d’ailleurs d’interroger lors de ce débat) sont nombreuses, entremêlées, parfois floues. Entre l’affirmation selon laquelle les techniques sont neutres et que c’est leurs usages qui déterminent leur nocivité ou leur bienfait, les déplorations intempestives accompagnant nombre de discours hostiles à toute technique, ou encore les idéologies du progrès technique comme réponses univoques à tout problème de grande ampleur, le champ des interrogations liées à la technique, aux techniques, aux risques technologiques, est vaste : médecine, énergie, transports, urbanisme, électronique, informatique, médias, biotechnologies, nanotechnologies, etc.

Une réponse générale, défendue par certains des organisateurs du débat – au moins en tant qu’hypothèse –, est que généralement le contexte d’usage prime sur l’objet technologique en tant que tel, et que le capitalisme, vu comme métatechnique (mégamachine visant l’exploitation de toutes ressources possibles, naturelles aussi bien qu’humaines), impose aux « machines » (terme pris ici dans son acception générique) de subordonner les besoins de l’humanité à la profitabilité maximale, au lieu de servir les besoins de l’humanité. Et donc qu’en dernière instance, la lutte des classes et l’idéal libertaire de désaliénation des humains – vis-à-vis de leurs semblables aussi bien que des contingences naturelles – sont les moyens déterminants d’une recomposition d’une pensée technologique pleinement humaniste.

Il est impérieux de tenter de regarder ces questions avec les apports des outils de pensée adéquats. C’est le but que se donne ce débat, qui certes n’épuisera pas le sujet, mais qui pourra sans doute au moins poser les jalons d’une discussion raisonnée.