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La vie en Belge.

par jy.D

Publie le jeudi 11 mars 2021 par jy.D - Open-Publishing

Partez loin et revenez tard
Quand j’ai du brouillard sur mes lunettes à cause du masque, dois-je utiliser mon coude pour rendre les verres à nouveau translucides ?

Cela fait maintenant plus d’un an qu’on a l’impression de vivre dans un univers de science fiction.

Les choses les plus élémentaires sont interdites, et pendant ce temps, en parallèle, les milliardaires amassent des milliards d’une manière aussi stupéfiante qu’un tour de magicien.

L’Humour Belge, faussement imbécile, correspond exactement à la situation actuelle.

Quand j’entends parler de retour à la vie normale, je me pose la question suivante :
Lorsque le mur de Berlin est tombé, est-ce que c’était un retour à la normalité ?
Est-ce que tout ce qui c’était passé avant a été effacé, et que l’histoire reprenait juste avant la construction du mur ?
Ou bien cet événement était si improbable que plus rien ensuite n’a été comme avant ?

Interdiction de se trouver à moins d’un mètre d’un autre humain, obligation de mettre un morceau de tissu comme si l’air était soudain devenu empoisonné.

Tout cela est un film de science fiction Belge, avec cette manière de rire-pleurer qui est plus anglo-saxon que latin.

Pendant que dans les soirées privées organisées par la bourgeoisie hautaine, avec orgies et drogues hallucinatoires chimiques, les gens nouveaux-normaux font leurs courses en tâtant les fruits et légumes en propageant d’une manière certaine le virus, supposé être tellement dangereux qu’il faut éviter tout contact avec les autres spectres-clients.

C’est un scénario Belge, un film étrange qui serait durement critiqué par l’univers mondain des décideurs de la qualité de l’ouvrage cinématographique.

Cette situation ne peut pas exister, il s’agit d’un scénario écrit par un Belge génial mais ivre.

Heureusement il y a Darwin, qui s’il était encore de ce monde, nous expliquerait pourquoi certains deviennent à moitié fous, et d’autres s’adaptent comme si rien de complètement irréel était en train d’arriver.

Alors non, il n’y aura jamais de retour à la normale.

Toucher la peau de quelqu’un sera désormais un acte de crime-hygiénique.

Par contre, utiliser une AK47 pour supprimer la concurrence de distribution de drogue, restera la norme.

Au bout d’un an, je sais maintenant que je suis devenu un acteur d’un film de science fiction Belge.

Complètement névrosé, plus exactement un homo sapiens, mais un infra terrestre vidé d’une partie de ce qui faisait de moi un humain, malgré mon écart à la norme du temps que les journaux s’obstinent tous les jours à appelé normal.

Vous ferez semblant, au cinéma, au théâtre, dans les concerts que les choses se sont remisent à l’endroit.

Mais cela qu’une façon de vous rassurer, plus jamais vous ne regarderez l’autre comme le font deux singes qui se débarrassent des poux sur le crane de son ami.

Les adaptés utiliseront uniquement la réalité virtuelle pour faire des choses incroyables comme s’embrasser, comme dans les temps jadis.

Ou alors il faudra aller loin, très loin le long de la rivière, où seul le silence et la solitude vous rappelleront ce que vous étiez avant.

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