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Laure Betbeder et 5 grévistes sanctionnés : la collaboration de classe du SNES

par Radio Libertaire

Publie le mercredi 22 juillet 2015 par Radio Libertaire - Open-Publishing
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Au collège bellefontaine près de Tououlse, la rectorat avait décidé, le 22 mai 2015, de sanctionner 5 professeurs par "mutation dans l’intérêt du service" et une mutation d’office.

-> Parce qu’ils avaient osé faire grève. Ils protestaient contre le manque de moyens...

L’enseignante Laure Betbeder, épuisée et ayant perdu 10 kg, vient de mettre un terme à sa grève de la faim après 25 jours, postée devant le rectorat de Toulouse.
Sa mère et deux autres collègues s’était jointes à elle dans la grève de la faim.

Face à un petit chef d’établissement, Roques, qui s’est montré odieux depuis le début et qui n’a pas hésité à franchir les limites du droit pénal dans sa volonté de répression du mouvement syndical, les syndicats, localement, ont joué leur rôle et ont formé une intersyndicale (CFDT non participante, cela va sans dire).

Au niveau national, il y a eu connivence entre le gouvernement et le SNES-FSU : le SNES a attendu le 16 juillet pour évoquer ce conflit sur son site, conflit pourtant exceptionnel par sa gravité dans l’EN.
Tous les médias, locaux et nationaux, avaient couvert le conflit, mais le SNES assurait ne pas vouloir produire un communiqué, ne "pas médiatiser", sous le prétexte de ne "pas raidir" le rectorat… !

Finalement, le SNES a donc produit, le 16 juillet, un communiqué, qui réclame "une gestion humaine". Un communiqué qui se garde bien de signaler que le gouvernement a couvert une atteinte à un droit constitutionnel : LE DROIT DE GREVE.

Gestion "humaine" alors que le communiqué "oublie" le mentionner le nom de Laure, et de ses camarades sanctionnés ?

Gestion "humaine" alors que le communiqué "oublie" de mentionner la durée de la grève de la faim de chacune ?

Gestion "humaine" alors que le communiqué n’ose même pas évoquer la raison de la sanction voulue par le rectorat : le mot grève y est opportunément remplacé par "action". Les enseignants sont punis parce qu’ils se sont livrés à des "actions"…
Le Rectorat pour sa part, estime que les "actions" des syndicalistes "pourrissent" le climat du collège...

Le SNES appelle dans un tel communiqué à un changement du mode de "gouvernance" dans l’Education Nationale.

"GOUVERNANCE" ?

La direction du SNES révèle ainsi son fantasme autrefois discret mais aujourd’hui évident : être intégré comme service syndical dans la direction des ressoudes "humaines" du ministère de l’Education National.

On peut ré-écouter les analyses de la défaillance du SNES dans la lutte du collège Bellefontaine dans l’émission Chroniques Syndicales sur Radio Libertaire de samedi 18 juillet 2015 à 11h30 à télécharger sur le site media de RADIO LIBERTAIRE.

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