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Le 9 avril n’est pas une fin en soi
par Le Rail déchainé
Publie le lundi 13 avril 2015 par Le Rail déchainé - Open-Publishing13 commentaires
Cette journée de grève du 9 avril 2015 est une étape importante pour affirmer la nécessité d’un syndicalisme offensif et construire un rapport de force en faveur des travailleurs et des travailleuses. Mais ce n’est
qu’un début.
Nous étions plus de 300.000 à battre le pavé jeudi 9 avril pour combattre la loi des patrons que nous impose un gouvernement qui n’a de socialiste que le nom et qui reprend à son compte toutes les mauvaises idées que lui souffle le Medef.
Contre les mesures d’austérité, contre le blocage
des salaires, contre la généralisation de la précarité, contre la sape
du droit du travail qu’organise la loi Macron, des manifestations ont eu
lieu partout en France et notamment à Paris où nous étions 120.000 entre
la Place d’Italie et les Invalides.
Cette journée de grève du 9 avril est une étape importante pour affirmer la nécessité d’un syndicalisme offensif et construire un rapport de
force en faveur des travailleurs et des travailleuses.
Mais ce n’est
qu’un début et il s’agit à présent de faire en sorte que la combativité
qui s’est exprimée aujourd’hui ne reste pas sans suite :
- face au dédain affiché par un gouvernement qui entend poursuivre sa politique antisociale et ne tient absolument pas compte de la colère des travailleuses et des travailleurs ;
- face au mépris de classe affiché par Gattaz, le président du Medef, qui se frotte les mains et se flatte qu’il n’y ait eu aucun appel à la grève
dans son entreprise ;
nous devons poursuivre et intensifier la mobilisation en multipliant nos
interventions auprès des collègues pour faire émerger des revendications
et convaincre de la nécessité de lutter pour gagner.
Nous devons
pousser, dans nos organisations syndicales, à ce que des initiatives
soient prises pour que la volonté d’en découdre trouve à s’exprimer.
Nous savons, d’expérience, que les journées de mobilisation espacées dans le temps ne permettent plus de gagner contre la détermination patronale et gouvernementale. Alors que les grèves localisées sont en nette progression pour les salaires, l’emploi ou les conditions de travail, il est urgent de faire converger les secteurs en lutte.
Enfin, nous devons porter le débat sur les moyens d’action les plus efficaces (grève prolongée, blocages, occupations) pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive patronale pilotée par le PS.
Pour que le mois de mai soit un mois de luttes !
Alternative libertaire, le 10 avril 2015
Messages
1. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 01:39
Et si le 9 avril était une fin en soi...Martinez a eu sa manif pour asseoir sa légitimité et passer à la télé, c’était pas le but non ? Parce que mis à part ça les syndicats ont obtenu quoi ?
Alors faites pas les naifs à AL, maintenant que la manif est passée vous croyez vraiment qu’on va vers des grèves prolongées, blocages...en mai ? Vous avez les moyens militants de déclencher tout ça ? D’organiser des AG ? Vous croyez que les salariés sont prêts à ça ? Sur quels mots d’ordre ? Quels objectifs mobilisateurs ? Désolé, les slogans cela ne suffit pas, mais comme le NPA vous aimez bien faire des appels, suivis de rien, mais au moins ça permet d’exister. Bon je vous annonce la suite, rien jusqu’en septembre, et là une manif de rentrée avec tout le tralala sur la mobilisation des salariés contre l’austérité...Et puis, et puis rien...
1. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 07:51, par Tché66
Les pavés sont usés par nos godasses...MAINTENANT nous avons le devoir,de les jeter sur ces gueules de faux culs qui dirigent gouvernement , politiques et syndicalistes, qui ne pensent qu’à remplir leurs poches . DROITE ET GAUCHE TOUS POURRIS.
2. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 09:47
ET SI ...MA TANTE EN AVAIT ?
" rien jusqu’ en septembre ..." ET LE PREMIER MAI , TU FAIS QUOI ?
BOUGES TOI au lieu d’ attendre que les "ordres" viennent d en haut
richard PALAO
3. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 16 avril 2015, 12:16, par samuel
Bien vu (malheureusement).
2. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 15:32, par Florimond
Est-ce que les fédérations CGT avaient déposé un préavis de grève reconductible ?
Non.
Pourqoi ? Ché pas. Je serai intéressé de lire un commentaire de Richard à ce sujet. Car je sais qu’il ne se contentera pas de reproduire les éléments de language de la confédé.
NB : D’ailleurs mon petit doigt (qui n’est certes pas toujours bien informé, on lui cache tant de choses... mon simple petit doigt de base) me dit que certaines fédérations n’avaient pas déposé de préavis du tout. (Ouf ! FO et Sud couvraient les non-permanents qui souhaitaient se rendre au pince-fesses parisien.)
1. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 16:14, par Phil
On se rassure comme on peut !
2. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 18:52
décidément FLORIMOND tu as une drole de conception de la démocratie syndicale , la confédé n a pas dépose dé préavis de grève reconductible car elle n ’ en avait pas été mandaté ni par les instances , ni par la base pour un tel appel , si je prends l’exemple de ma fédé , de mon UD de mon UL , elles ne sont pas intervenus pour demander à la confédé de lancer un mot d ordre de grève reconductible car les représentants de la base réunis en AG n en n ont pas émis le souhait .
Si tu crois me gêner avec ce genre de question , tu te fous le doigt dans l oeil jusqu’ à l os , mais je suis de ceux qui pensent que la grève reconductible ne se décrète pas d en haut et ne relève pas de la technique du "presse bouton" , par contre je bosse pour que ce 9 avril ne soit pas sans lendemain et je prépare le 1 ER mAI , que chacun en fasse autant dans sa boite , son syndicat , agisse pour faire monter la sauce et se préparer à des actions plus dures qui sont indispensables ( par exemple entrainer dans la grève un plus grand nombre que le 9 avril ? TU VOIS LA GUEULE DE LA GREVE RECONDUCTIBLE ? !!!°)
ça te vas ?
RICHARD PALAO
3. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 13 avril 2015, 21:37, par Florimond
D’abord merci d’avoir pris la peine de me répondre, Richard. J’ai peut-être une "drôle de conception de la démocratie syndicale", mais je suis toujours sensible à l’attention des camarades qui prennent la peine de répondre, comme toi, avec des arguments, et pas seulement par l’invective (ou pire, quand la "démocratie syndicale" le leur permet).
Mais ta réponse ne me satisfait pas, non.
Dans ma petite tête, "qui peut le plus peut le moins". Déposer un préavis de grève, ce n’est en effet pas contraindre les syndiqués (et encore moins les salariés) à faire grève, mais les couvrir (pour ne pas être à coup sûr mis à pied et disperser les camarades au front supplémentaire d’une lutte de soutien).
On est donc d’accord sur la non automaticité (grève "presse-bouton") entre le dépôt d’un préavis par une fédération et le départ d’une grève effective ici ou là. Mais pas sur le déni de démocratie que constituerait l’ouverture d’un possible sans contrainte (pas même un mot d’ordre). Franchement, sans même ironiser sur le simulacre de la consultation pyramidale (du bas vers le haut) quant au dépôt d’un préavis de grève (ou de simple "mobilisation") à jour unique, en toute franchise je trouve l’argument euh... controuvé.
Ouvrir la simple possibilité de la poursuite du mouvement là où les salariés le souhaitent, s’ils le souhaitent et comme ils le souhaitent, je ne vois toujours pas où serait le problème. Avec mauvaise foi, on pourrait même arguer que le préavis unique a pour effet d’empêcher les salariés de durcir leurs mouvements locaux...
De sorte que si les camarades représentant l’orga (eux se disent "dirigeants", tu le sais) ne peuvent, après coup, se prévaloir d’une mobilisation irrésistible (seulement d’un "succès retentissant", bof, c’est humiliant) lorsqu’ils rencontrent les représentants du (pouvoir) politique et les véritables tauliers, ces (camarades) peuvent au moins faire valoir que ça aurait pu être plus long s’ils l’avaient voulu (permis).
Bon. Ok. Je ne devrais pas plaisanter sur un sujet pareil (rien moins que l’annonce d’une nouvelle défaite catastrophique pour la classe ouvrière — et dont personne ne peut aujourd’hui prendre la mesure des conséquences à venir) mais, si j’avais souhaité, moi et quelques camarades, prendre quelques jours de congé sans solde supplémentaires (quitte à ne bouffer que des pâtes une bonne partie du mois de mai) je ne me serais certainement pas plains d’un problème de démocratie syndicale entraînant des troubles psycho-sociaux jusque sur mon régime alimentaire...
Bref, je continue de penser personnellement que, même s’ils regrettent sincèrement de ne pas disposer d’une télécommande à grève fonctionnelle, nos chers bureaucrates si empressés à servir la démocratie syndicale pourraient ne pas rester assis dessus... et nous le confisquer, le bouton.
Au plaisir de te lire, mon cher Richard, dont j’apprécie toujours la niaque revendictrice. Aussi je ne te demanderai pas si tu défileras unitairement avec la CFDT le premier mai. Elle a si clairement pris position (et agi !) en faveur de cette loi Macron que, dans le cas bien impobable où une promiscuité contre "l’austérité" (même pas ça, il va falloir trouver autre chose : le pouvoir d’achat ? hum ! pas facile la cohabitation dans la CES) aurait été pyramidalement décidée, nul doute que tu te facherais tout rouge !
(Hé ! le moustachu ciré, si tu me lis, ne risque pas de perdre ta partie... d’échecs en nous tentant le coup du Berger !)
1. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 14 avril 2015, 08:57
FLORIMOND ta réponse argumentée n apporte pas de remarque particulière de ma part , je crois néanmoins que chaque syndicat avait la possibilité en fonction du degré de mobilisation dans son entreprise et des problèmes spécifiques , de déposer un préavis de grève reconductible sans avor besoin d ’être "couvert" par la confédé ...
Bien sûr que les luttes devront passer à un niveau TRES supérieur , mais après des mois voire des années de " disette" , il me semble un peu irréaliste de vouloir commencer par une grève reconductible, un tel mot d ordre aurait pu au contraire dissuader des travailleurs de participer à cette première journée de grève ...
dans mon département et on peut le regretter mais c’est une réalité qu’ on ne peut occulter AUCUN syndicat ( quand il appelait , ce qui n a pas été le cas de tous ) n ’ a exprimé le souhait que cette grève soit reconductible ....comme je ne crois pas que les travailleurs du loiret sont plus ou moins combatifs que ceux des autres départements , j en tire la conclusion qu’il nous reste beaucoup de travail à faire à la base pour que nos fédés et la confédé organisent des luttes dans la durée ...
AMICALEMENT
4. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 14 avril 2015, 03:09
"Si ma tante en avait" ???
Quand je dis "Et si le 9 avril était une fin en soi..." Ce n’est pas du conditionnel ou une interrogation mais une affirmation "Eh si" veut dire "Eh oui..." j’admets qu’il peut y avoir confusion. Pour le reste, le 1er Mai n’est pas une journée de grève appelée par les syndicats mais un jour férié, fête du travail ou plutôt pour nous fête des travailleurs. Donc enclencher une grève le 1er mai me parait un peu paradoxal. Pourquoi pas, ce serait une nouveauté, je veux bien y croire et "me bouger", mais retenant les leçons du passé je ne me bougerais plus sur "une" journée, il serait temps que les syndicats le comprennent. De toute façon dans mon hôpital la CGT n’avait même pas appelé à la grève, j’avais le droit de faire grève tout seul ? Alors, au lieu de culpabiliser les salariés, proposer nous un objectif de lutte à gagner et "on" se bougera. La lutte de Radio France me convient, "ils" se bougent, pas sur une journée, mais en grève reconductible pour établir un rapport de force et gagner, ou moins perdre que s’ils n’avaient rien fait. Et en plus ils évitent d’user leurs godasses
1. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 14 avril 2015, 10:59
VOIR MA REPONSE A FLORIMOND SUR LA GREVE RECONDUCTIBLE , tu reconnais toi même que le niveau des luttes n est pas encore suffisant puisque ton propre syndicat et il n est pas le seul n a pas appelé ( idem pour des fédé ) alors avec qui veut tu faire une grève reconductible ?
Ta réponse sur le 1ER mai c est de l humour j espère , pour moi c est une journée d action et de manifestations qui contribue à hausser le niveau des luttes , mais on peut aussi faire comme la CFDT ...
La grève reconductible ne se décrète pas d’en haut et sans un travail à la base pour l organiser cela relève de l incantation ou de la délégation de pouvoiir ou d’un défaussement sur les " chefs " ce qui revient à fait à ne rien faire , mais ne rein faire c est agir ...EN FAVEUR DU PATRONNAT DANS L ATTENTE D UN GRAND SOIR QUI NE VIENDRA JAMAIS ...
RICHARD PALAO
2. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 14 avril 2015, 16:26
je ne sais pas si Le grand soir viendra ou pas ,reste que dans l’histoire,il y en a eu des grands soirs !!
14 juillet
nuit du 4 aout
prise du palais d’hiver
Qui peut affirmer qu’il n’y en aura plus ?
En ce qui concerne la gréve reconductible,c ’est un de nos meilleurs outils,c ’est celui qui a permis à notre classe d’obtenir des avancées sociales énormes.
C’est une évidence.
Malheureusemnt rien n’est fait pour populariser cette forme de lutte,aucun travail de pedagogie et dans les syndicats ,je parle de la cgt ,évitons la cfdt patronale, tout ou presque est fait pour au mieux la dévaloriser au pire la dénigrer.
cela va du "on appuie pas sur un bouton," jusqu’au:les travailleurs ne sont pas prets !!
en fait tous sont sur la pédale de frein,je le dis car c ’est ce que j’ai fait quand j’étais militant cgt.
Quand dans une assemblée genérale le responsable cgt prend la parole,on peut être certain qu’il n’appellera pas à la gréve générale, ce sera silence et si un salarié en parle ,la délégué cgt lui sortira son discours sur l’incantation,le bouton,les prolos pas prets etc..
En fait quand un syndicat n’est pas ou plus révolutionnaire (et comment l’être quand on est adoubé par la CES !!) la greve generale est son ennemi.
je me pose une question : le 13 juillet 1789 ,il était prêt ou pas le peuple a prendre la bastille ?
Je me dis toujours,qu’on est le 13 juillet ....
3. Le 9 avril n’est pas une fin en soi, 15 avril 2015, 09:52
Tu devrais réviser ton histoire car ni le 14 juillet ni le 4 aout n ont été des mouvements spontanés et ne peuvent donc être assimilés au grand soir .
Tu mélanges un peu tout , la spontaneité des masses , la grève reconductible qui par nature ne peut pas être spontanée puisqu’ elle necessite un minimum de préparation , de coordination, de mise en réseau etc ...
tu ne réponds pas aux arguments que j avance : le faible taux de gréviste le 9 avril , le fait qu ’aucun syndcat d’ entreprise n ait appelé à la grève reconductible ou manifesté le souhait d une telle action auprès de sa fédé ...à part se faire plaisir et jouer les purs et durs , à quoi sert de lancer un appel à la grève reconductible dont on sait à l’ avance qu’il ne sera pas suivi puisque les travailleurs ne se sont pas prononcés pour ? ET LA DEMOCRATIE SYNDICALE , TU EN FAIS QUOI ?
Je note que tu n ’es pas à la CGT , c est ton droit , mais pourquoi réserves tu surtout tes attaques à la CGT ? ton syndicat à t-il appelé à la grève reconductible ?
quand à ta critique sur l’appartenance de la CGT à la CES , tu tombes mal , avec mon syndicat et d’autres nous avons rédigé une motion demandant la sortie de la CES et nous comptons la défendre au prochain congrès , nous savons que cette position est défendue par de nombreux syndicats , là encore ça ne se décrète pas , il ne suffit pas de sauter comme un cabri en criant " sortie de la CES " , il faut se battre , convaincre , et ne pas se poser en donneur de leçon de l’extérieur ...
la confédération organise 2000 débats avec les syndicats d’ entreprise et l un des thèmes de discussion choisi est justement la CES , ton attaque est donc hors sujet , et si tu veux participer au débat tu sais ce qu il te reste à faire : revenir à la CGT ... ou rester dans ton organisation pour organiser " spontanément " la grève reconductible ...pour demain 14H ...
RICHARD PALAO