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Le CE de PSA se prononce contre le licenciement de deux syndicalistes
par VÉRONIQUE BERTIN
Publie le vendredi 28 octobre 2016 par VÉRONIQUE BERTIN - Open-Publishing
Lionel Fiévez et Jonathan Parent sont mis à pied à titre conservatoire depuis dix jours maintenant. La direction leur reproche une tentative de séquestration et une complicité mais aussi des menaces. Ce jeudi, le CE de l’entreprise s’est prononcé contre leur licenciement. La direction doit statuer dans les prochains jours.
Mercredi, une centaine de militants de la CGT se sont mobilisés à l’une des entrées de PSA pour soutenir leurs deux camarades menacés de licenciement. Le matin même, ils étaient convoqués pour un entretien préalable à sanction. Et la sanction, c’est le licenciement. Ce jeudi, le comité d’entreprise était également appelé à se prononcer. FO et la CFTC ont refusé de prendre part au vote. La CGT a évidemment voté contre. La CGC s’est prononcée pour le licenciement. « Une première victoire », pour Cédric Brun. Le délégué CGT de PSA a été « agréablement surpris » de la non-participation au vote de FO et de la CFTC, « il leur a fallu du courage, car ils ont dû subir des pressions de la direction ». Les deux salariés mis à pied attendent maintenant la décision de cette même direction. Elle a entre 48 heures et un mois pour statuer. En attendant, les deux salariés ne sont pas payés. La CGT de PSA lance donc un appel à solidarité pour ses deux camarades. Une cagnotte leetchi a également été lancée.
« Un an après Grégory Galan, numéro 2 du syndicat, pour lequel l’inspection du travail avait donné un avis défavorable à son licenciement, c’est maintenant au tour de Lionel Fievez et de Jonathan Parent. Pour cette direction devenue spécialiste des sanctions, contrôle des malades et envoi d’huissiers, plus aucun remord à monter des dossiers bancals pour essayer de licencier les militants les plus actifs », constate le leader syndical qui espère que la décision du CE incitera peut-être la direction de PSA à un peu d’humanité. Sinon, la CGT est déjà prête à d’autres initiatives pour exiger leur réintégration.
Pour les dons, Syndicat CGT Peugeot UMV, ZI nº2, BP 415, 59307 Valenciennes cedex.