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Le Fn à l’abri de toute épreuve historique ?…

par laurentgantner (ichlo)

Publie le mercredi 15 avril 2015 par laurentgantner (ichlo) - Open-Publishing

Sans vouloir faire matière à ressasser, mais quand même, j’entendais Daniel Bensaïd parler d’un petit livre de Badiou sur le Communisme à l’épreuve du Temps et sa critique portait sur l’aspect platonicien que Badiou cherchait absolument à donner à cette pensée qui résiste au temps historiques de la critique et de l’histoire… Autrement dit comme si le communisme chez lui, toujours dans la pensée rapide de Badiou, ne serait pas issu d’une confrontation matérielle avec l’histoire et l’existence des peuples pour rester dans une sorte de caverne obscure de penseurs qui n’intéresseraient qu’eux-mêmes mais certainement pas les législateurs… Fourvoyez !… Et si dans ce qu’on se trompait sur le Communisme ou continuions de penser à côté de ce qu’il nous enseigne, nous refaisions la même connerie avec le Fn (Fond national) ?… ou de l’Ump recyclé en Républicains fantômes ?… ou un altermondialisme qui tarde à venir ?

En dehors de tout point d’ancrage historique qui pourrait lui valoir une quelconque fiabilité, loin de toute histoire politique-sociale et ne pouvant être contredit par aucune analyse historique de ses idées ; le Fn (Fond national) jailli de nulle part espère faire autorité alors qu’il n’a même pas de « pensée »… On ne peut même pas prétendre en lui oser parler de courants intellectuels autre que ceux des nationalismes, du fascisme et du nazisme qui fomentent les Guerres… Ainsi son absence d’enracinement dans des courants historiques évolutifs le soustrait de toutes confrontations possibles (il tente de faire ça un peu vite avec plus ou moins de succès entre deux élections par la dédiabolisation et une mise en retraite anticipée sous forme de passation de pouvoir)… En parler c’est donc obligatoirement prendre des risques inconsidérés puisque ne pouvant nous référer, à chercher à le comparer, à des courants politiques intellectuels à autorité universitaire suffisamment solides et reconnus pour y déceler une quelconque logique d’efficacité, de fonctionnement et encore moins la moindre once de confiance… Y revenir aussi avec autant d’obstination médiatique et publicitaire est bien la marque de son attractivité, certes, mais le placer ainsi sur la devanture des nouvelles recettes lorsqu’on n’a plus d’idées, sans considérer sa panoplie des dangers potentiels ferait craindre chaos à ce qu’il reste d’États-nation… En parler ?… Y prêter encore attention ?… c’est lui donner raison et tuer l’histoire politique des continents à laquelle il n’a jamais appartenu !