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Le MEDEF ne veut pas "négocier" un nouvel assouplissement des 35 heures

Publie le mardi 6 juillet 2004 par Open-Publishing

Le président du MEDEF Ernest-Antoine Seillière estime qu’il est "trop facile" de renvoyer un nouvel assouplissement des 35 heures à la négociation entre partenaires sociaux et réclame une "décision législative" permettant aux entreprises de déroger plus largement à la loi sur la réduction du temps de travail.

"Nous trouverions normal que le fait d’avoir une majorité parlementaire permette de prendre des initiatives. Là, nous sommes dans les simples déclarations", a dit mardi le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF, patronat) lors du point de presse mensuel de son organisation à Paris.

"Renvoyer le sujet à la négociation, c’est trop facile. Dans une négociation, il faut donner quelque chose. Et je ne vois pas pourquoi nous donnerions quelque chose pour revenir sur une loi tout à fait mauvaise", a-t-il lancé, réclamant un "retour à la liberté" pour les entreprises.

"Il faut que le gouvernement prenne une nouvelle disposition législative qui pourrait être : ’les 35 heures sauf si un accord de branche, ou dans l’entreprise, organise les choses différemment’".

Le gouvernement veut "explorer par la négociation" les assouplissements de la loi sur les 35 heures, avait déclaré le ministre délégué aux Relations du travail Gérard Larcher dans un entretien publié lundi par "La Tribune".

Le 30 juin dernier, le débat sur les 35 heures a été relancé par le ministre de l’Economie Nicolas Sarkozy qui a plaidé pour une "réforme profonde" de la réduction du temps de travail. Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a de son côté souhaité des "discussions" entre les partenaires sociaux sur ce sujet.

PARIS (AP)