Accueil > Le Maire Ps de Bagnolet censure une expostion par anticommunisme

Le Maire Ps de Bagnolet censure une expostion par anticommunisme

par totor

Publie le mardi 16 juin 2015 par totor - Open-Publishing
8 commentaires

Quand le Maire de Bagnolet prétend censurer une exposition

Une très belle exposition est présentée depuis samedi à la médiathèque. Elle s’intitule « Moi aussi j’ai été jeune mais vous ne ne le voyez plus », une idée originale de la photographe Nathalie Rouckout et de la vidéaste Corinne Dardé. Elle rassemble des témoignage de nos aînés parlant de leur jeunesse de leur vie, de leurs espoirs et de l’envie de vivre.

Et comme nous sommes à Bagnolet, on y retrouve des amis, des camarades parmi les interviewés et c’est bien normal : ils sont, aussi, l’histoire de cette ville. On retrouve notre camarade André Aragnouet qui vient de nous quitter et on écoute avec émotion sa guerre d’Algérie, son opposition à cette sale guerre coloniale.

Tout cela est de trop pour le maire de Bagnolet : l’exposition a provoqué ses foudres. Après la convocation dans la semaine d’une partie de l’équipe de la médiathèque par le cabinet du maire, Tony Di Martino n’a pas hésité à prendre à partie la créatrice à l’issue de du vernissage (comme félicitations on a vu mieux) devant une journaliste du Parisien interloquée, avant s’en prendre à un agent de la médiathèque. Ce qui est en jeu ici, c’est bien la liberté de création, une conception de la culture qui ne peut être une prestation de service.

Ce que nous refusons à Hénin Beaumont, à Orange ou plus près de nous au Blanc Mesnil, nous ne pouvons pas l’accepter à Bagnolet. Alors devant tant de bêtise, dans une ville longtemps en pointe sur la culture et la liberté de création, il n’y a qu’une réponse intelligente.

Aller en masse voir cette belle exposition, avec ses visages d’aujourd’hui et ceux d’hier, entendre les mots d’espoir, de vie et d’intelligence qu’elle fixe, découvrir les portraits sensibles de Jacqueline Chonavel, André Aragnouet, Zorah Tigrine, Marie Thérèse et Jean Claude Gabin, Jocelyne Riou Marie Espulgas, Raymond Barberis, Jean Jean, Colette Cossart, Lolita Godinez et tous les autres....

http://elus-crc.over-blog.com/2015/06/quand-le-maire-de-bagnolet-pretend-censurer-une-exposition.html

Messages

  • Ci joint la réponse de l’une des instigatrices et réalisatrices de cette exposition ;
    VOILà ce qu’écrit la réalisatrice sur sa page Facebook : "Je ne savais pas que cette exposition sur la mémoire des anciens allait susciter autant de passions. Et surtout des passions politiques alors que cela n’a jamais été le propos de ce projet. Bien au contraire.
    Je n’ai jamais défini un être humain par sa couleur politique, raciale, religieuse ou autre mais plutôt par ce qu’il est. Ce qui m’intéresse, c’est sa personnalité qu’il met au service de ses engagements, de ses luttes, de son quotidien ; de sa vie en somme. Le reste n’est qu’apparat et costume qu’on endosse plus ou moins longtemps.
    Je me suis tue cette semaine car je ne voulais pas exploser la veille du vernissage devant tant de bêtises qui circulaient.
    Il y avait déjà assez de tensions et de stress pour préparer pour tous un moment qui soit le plus agréable possible.
    Tout avait pourtant bien commencé, un affichage massif dans toute la ville de Bagnolet, des flyers avec les portraits de tous les participants, des informations dans les journaux de la ville.
    Mais la semaine dernière, l’équipe de la Médiathèque a été convoquée par le cabinet du maire socialiste au motif que nous présentions trop de portraits de communistes. 6 participants sur les 14. Etant donné que l’âge minimum de mes participants était compris entre 70 ans et 92 ans et que Bagnolet a été une ville communiste depuis 1928, il était fort probable que sur ma route, j’en croise quelques-uns.
    Suite à l’entretien, nous avons demandé à chacun des participants d’écrire un texte. Une synthèse écrite, un message destiné aux générations actuelles et futures. Ils se sont tous prêtés au jeu. Leurs mots sont très émouvants et font réfléchir sur le sens de la vie.
    Ces textes devaient être imprimés sous la forme d’un recueil. Et ce sont eux qui ont suscité le courroux au moment de leur validation pour impression la semaine dernière. Ils n’ont donc pas été imprimés alors qu’ils constituaient la finalité du projet. Un mail émanant du directeur des affaires culturelles, précise que les impressions seront à la charge de l’artiste et que l’exposition sera maintenue comme convenu.
    Censure ? Oui car pour le cabinet du Maire, l’artiste est considéré comme un prestataire de service et il doit faire ce qu’on lui demande. De l’art à la carte en somme.
    Les "prestataires de service" que nous sommes n’ont jamais compté leurs heures de travail pour mener à bien cette exposition. Et les émoluments pour services rendus se montent à peine à un peu plus qu’un SMIC. Alors si en plus, il faut imprimer nous même les recueils, nous aurons travaillé pour moins que rien.
    De plus, la maire adjointe déléguée à la culture devait faire un discours qu’elle a annulé la veille et nous avons également appris qu’il n’y aurait pas de photographe de la ville comme c’était convenu.
    J’ai eu la cuisante impression d’être punie. Mais pourquoi ?
    Les tensions qui existent entre les communistes et les socialistes de cette ville me font penser aux films de Don Camillo.
    Elles ne me concernent en principe pas sauf quand c’est la bêtise qui vient m’aborder.
    Et peu importe de quel bord elle est, elle peut revêtir différents visages.
    Une journaliste du parisien ayant eu vent des tensions qui existaient autour de l’exposition a contacté le Maire qui est apparemment rentré dans une colère noire.
    Alors que nous ne devions avoir aucun représentant de la Mairie, il a débarqué avec ses acolytes au début du vernissage. Je me suis présentée à lui naturellement. La poignée de main n’a pas été chaleureuse.
    La responsable du pôle documentaire et moi, commençons donc les discours avec un rappel de la liberté d’expression.
    Et nous présentons un hommage à André qui nous a quitté récemment en projetant son portrait.
    Portrait à la fois drôle et émouvant.
    Suite à cela, j’attendais de l’équipe municipale venue en renfort des félicitations et des précisions sur mon travail. Que nenni ! J’ai plutôt eu l’impression d’être prise pour un punching-ball avec comme témoin la journaliste du Parisien. On m’a rappelé le fonctionnement des services de la Mairie. Que c’était grâce à la mairie que l’exposition avait lieu etc ... et blablablas.
    Il aurait fallu, je pense, que je fasse des courbettes et que je remercie mon seigneur pour son obligeance mais j’avais trop mal au dos.
    Et puis la mauvaise foi point le bout de son nez avec le refus d’admettre que cette expo a été censurée avec la non impression des textes. Le motif invoqué est que la Médiathèque n’avaient pas suivi la procédure administrative de validation.
    "Ah ! Fis-je. Mais c’était dans le contrat et ça fait partie du processus de création !"
    Réponse : Nous regarderons les contrats dans le détail Madame !
    Alors je ne saurais trop remercier Monsieur le Maire de Bagnolet Tony di Martino pour ce tollé car grâce à lui demain il y aura deux articles sur l’exposition qui sortiront dans le Parisien.
    Et la seule réponse possible devant tout ce bazar est de venir nombreux voir l’exposition et de signer le livre d’or.
    À la mémoire de nos anciens"

    Une réponse magistrale à la bêtise et la bassesse.

    • Nouvellement installé à Bagnolet, et confiant dans la mission pacificatrice de l’action politique locale dans un contexte multiculturel très riche, je suis atterré, mais non surpris, par un tel comportement émanant d’un élu et de ses adjoints qui déclenchent une tempête dans un verre d’eau en se mettant à dos ceux-là même qui pourrait soutenir et prolonger par la mise en œuvre symbolique, son action fondée sur l’éthique de la discussion...
      C’est incompréhensible et cela demande quelques justifications.
      Tout mon soutien inconditionnel aux artistes.

      Bruno Guiganti
      professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Nancy
      professeur à L’Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle, Paris

  • encore un exemple de la machine " socialiste" à éffacer l’histoire pour la réécrire .Cela a commencé à l’époque de mitterand lorsque ses valets faisaient croire que c’était blum qui avait accordé les congés payés alors que ceux ci ne furent arrachés au patronat qu’a la suite des grandes gréves de 1936