Accueil > Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?
Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?
par Julian Mischi
Publie le mardi 22 décembre 2015 par Julian Mischi - Open-Publishing33 commentaires
Cette question est au cœur du livre de Julian Mischi, Le Communisme désarmé, dont nous présentons ici quelques extraits.
« L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. » Ce principe hérité de Karl Marx a longtemps été au cœur du projet de la gauche communiste française. Il implique la construction collective d’une organisation de lutte contre l’exploitation capitaliste visant au renversement par les classes populaires de la domination politique qu’elles subissent. C’est en suivant ce principe que le PCF a pu garantir une certaine représentation des classes populaires sur la scène politique jusque dans les années 1970.
Le courant communiste a constitué une entreprise inédite de promotion politique des classes populaires. Le PCF a pendant un temps réussi à bouleverser l’ordre social qui régissait la vie politique française en propulsant des ouvriers et des paysans dans des instances de pouvoir réservées jusque-là aux seuls représentants de la bourgeoisie. Par son système de formation et d’encadrement, il a fourni des armes militantes et culturelles aux catégories populaires en lutte contre leur domination sociale et politique. Au nom du « Parti de la classe ouvrière », des militants d’origine populaire se sont impliqués dans la vie politique de laquelle ils sont d’ordinaire exclus. Dans les entreprises et les localités, ils ont affronté les élites sociales qui monopolisent les postes de pouvoir et la parole publique.
Certes le moment proprement « prolétarien » et « révolutionnaire » du PCF est réduit dans le temps, avant tout pendant l’entre-deux-guerres. Mais, en gérant à partir de la Libération un héritage populaire acquis précédemment, les communistes ont accompagné et assuré la quête de reconnaissance du groupe ouvrier, offrant à ses membres un outil de valorisation identitaire et de mobilité sociale à une période où la recherche de dignité ouvrière n’était pas synonyme de sortie de la classe. À une période aussi où les réseaux communistes répondaient aux aspirations culturelles d’ouvriers et paysans largement exclus du système scolaire.
Un parti ouvrier est-il forcement un parti stalinien ?
En même temps, il est indiscutable que ce « succès » de la mobilisation communiste des classes populaires est allé de pair avec l’établissement d’une structure militante autoritaire, laissant peu de place aux voix dissonantes et à l’initiative militante de « la base ». Parti ouvrier, le PCF fut aussi un parti stalinien structuré autour d’un corps de permanents formés à Moscou. De ce constat, il est largement convenu aujourd’hui d’en conclure paresseusement que l’engagement des classes populaires au sein d’un parti ne peut aller sans une forme de stalinisme ou du moins d’une confiscation du pouvoir par des permanents ; et, en conséquence, que c’est un prix trop cher payé pour permettre la promotion politique des groupes sociaux dominés. Mais on est en droit de refuser l’idée d’un lien inévitable entre stalinisme et représentation des classes populaires, sous réserve de construction de nouvelles formes de mobilisation. Le pari de ce livre est qu’on ne pourra rien inventer de vraiment nouveau tant que le processus de disparition de la voie empruntée par le PCF pour parvenir à cette représentation des classes populaires n’aura pas été soigneusement décrit.
Toujours est-il qu’envisager l’histoire du PCF sous le seul angle de son stalinisme ou de son inféodation à l’Union soviétique est réducteur. En dépit des phénomènes bureaucratiques propres aux partis de masse, le courant communiste a été le support d’une mobilisation et d’une promotion d’ouvriers et de paysans dans ses territoires d’influence. Si le PCF n’a pas disparu, ce système communiste de politisation des enjeux sociaux et de promotion politique et culturelle des catégories populaires s’est délité. Bien sûr, les transformations socio-économiques du monde du travail ont joué à plein : la force populaire du PCF s’articulait étroitement avec une conjoncture de croissance et d’homogénéisation des classes populaires autour du groupe ouvrier, qui acquiert son poids statistique maximum en 1975. Au-delà du seul volontarisme politique, le modèle communiste d’organisation reposait sur la place centrale de la question ouvrière dans l’espace public, qui faisait que des fractions conséquentes de la petite bourgeoisie intellectuelles (notamment les enseignants) participaient aussi au combat ouvrier. A contrario, l’éclatement contemporain de la condition ouvrière est défavorable à la constitution d’une organisation ancrée dans les milieux populaires – tout comme la massification scolaire a amoindri le rôle du PCF comme instance de rattrapage et de compensation scolaires pour les catégories populaires.
L’abandon du discours de classe
Mais nous avons voulu, tout au long de ce livre, pointer également ce qui est moins connu : l’impact des stratégies politiques et idéologiques sur ce désarmement de la force subversive et populaire du PCF. Le désarroi des militants et leur désengagement massif sont inséparables des choix opérés par le groupe dirigeant, qui navigue à vue à compter de la crise du printemps 1978. Ainsi l’ouvriérisme de la fin des années 1970 – une valorisation essentiellement de façade et abstraite du monde ouvrier – sert surtout à renforcer la discipline militante et le pouvoir des fidèles de Georges Marchais. Il s’agit d’une arme contre les contestations internes consécutives à la rupture du programme commun. Son usage n’aide pas à prendre en compte les transformations des milieux populaires. Dernière stratégie des « dirigeants ouvriers » : la mobilisation, en 1984-1986, par l’appareil national, des cadres syndicaux de la CGT contre les intellectuels et militants critiques illustre cet usage instrumental du référent ouvrier. Dans le Puy-de-Dôme, par exemple, le secrétaire de l’UD-CGT remplace le secrétaire « rénovateur » de la fédération du PCF. Or cette mobilisation stratégique des appareils syndicaux va de pair avec un affaiblissement des liens des communistes avec le syndicalisme de terrain. La référence à la « classe ouvrière » apparaît comme un instrument de lutte conjoncturel, réactivé contre le PS ou les opposants internes avant de quasiment disparaître au milieu des années 1990.
Par delà les options prises par la direction nationale du PCF, ce sont plus largement des processus structurels qui ont travaillé les rangs communistes depuis les années 1970, et conduit à la relégation au second plan de la question des classes et de la classe ouvrière en particulier. Le vieillissement et l’embourgeoisement d’une part considérable du monde communiste ont accompagné l’abandon au fil du temps d’un discours de classe centré sur l’émancipation des dominés. Les lignées communistes se sont progressivement détachées du monde ouvrier, avec un engagement des enfants issus de familles populaires et militantes dans des carrières militantes ou professionnelles ascendantes. Les militants du « Parti de la classe ouvrière » sont devenus des élus œuvrant au bien-être de la population locale, avec comme place forte la mairie et ses collaborateurs.
La survie du parti (essentiellement sa survie électorale, en fait) efface des préoccupations du groupe dirigeant la représentation des ouvriers, et plus largement des classes populaires. La promotion politique des classes dominées n’est tout simplement plus un enjeu de débat interne. À un tel point qu’au secteur « Vie du parti », il est désormais jugé secondaire de distinguer, au sein du parti, un cadre d’un ouvrier. L’essentiel est de connaître à quel secteur d’activité (aéronautique, hôpitaux, SNCF, etc.) se rattache l’adhérent en vue de lancer des mobilisations sectorielles (pétition, campagne publique, etc.). « Militants d’entreprise », « élus », « jeunes », « représentants de la diversité », etc., les catégories militantes sont a-classistes. Le combat contre l’exclusion politique des ouvriers et employés s’efface derrière l’ambition de représenter la société « dans sa diversité ».
Des permanents ouvriers aux cadres territoriaux
Seules les questions de stratégie électorale font réellement débat au sommet de l’organisation. Comment maintenir les élus ? Cet enjeu électoral structure toutes les activités militantes, de la direction nationale aux fédérations départementales, qui sont désormais animées par des élus. Le calendrier électoral et les stratégies d’alliances et de négociation des postes deviennent des préoccupations dominantes. S’ils sont contradictoires, les changements de ligne visent ainsi toujours le même objectif : améliorer « l’image » du parti dans « l’opinion ». Or la priorité donnée aux élus et à leurs intérêts tend à dévaloriser les ressources apportées par l’engagement de terrain et les réseaux militants. Ces derniers peuvent en effet être vus comme des obstacles aux relations privilégiées que les élus entendent nouer avec la « société civile » ou la « population locale » dans le cadre notamment de la « démocratie participative ». Les militants sont parfois perçus avec suspicion car ils ne seraient pas « neutres » mais « partisans ». À l’inverse, les experts diplômés de la politique de la ville et de la communication publique sont recherchés comme soutien, même lorsqu’ils ne sont pas militants ni même de sensibilité communiste. Les compétences administratives liées à la gestion des collectivités locales sont particulièrement prisées par les élus, et les cadres de la fonction publique territoriale constituent désormais le groupe central au sein du PCF.
Élus et fonctionnaires territoriaux dominent les réseaux du PCF. Les élus communistes sont en réalité eux-mêmes souvent cadres dans d’autres localités ou d’anciens fonctionnaires municipaux. Ces « professionnels de la gestion politique » ne ressemblent pas à ceux qu’ils ont progressivement remplacés à la tête des fédérations. Les dirigeants communistes des périodes passées avaient également fait de la politique leur métier mais autour de compétences militantes (tenir un meeting, rédiger un tract, animer une réunion, etc.) et non de savoir-faire techniques gestionnaires. Les dirigeants du PCF du début du XXIe siècle sont davantage insérés dans le monde politique local administratif que dans l’espace des mobilisations militantes. Leurs profils se situent à la confluence de deux processus : d’une part, la professionnalisation de l’administration communale qui marginalise les classes populaires, et, d’autre part, le maintien relatif du communisme municipal autour d’une élite locale de moins en moins militante et d’origine populaire.
Lutter contre l’exclusion politique des classes populaires
Certes, avec 70 000 cotisants, le PCF reste de loin la formation à la gauche du PS ayant le plus d’adhérents, loin devant le PG (12 000 adhérents revendiqués en 2012) ou le NPA (3 000 adhérents en 2013). Le PCF demeure souvent l’une des rares forces militantes organisées dans les petites villes, alors que les autres partis de gauche peinent à y présenter des candidats aux élections locales. Certes, d’un point de vue comparatif, par rapport aux autres partis majeurs, le PCF reste une organisation avec une structure relativement populaire dans un espace politique où dominent les fractions bourgeoises de la population. Mais force est de constater que la marginalisation des classes populaires au sein du parti ne constitue pas un motif central de préoccupation. Les classes populaires ont été désarmées car le parti qui était censé les représenter s’est largement détaché d’elles […].
En abandonnant la référence au monde ouvrier et à la lutte des classes, le PCF a ainsi laissé la place à des représentations concurrentes des classes populaires, issues en particulier des classes dominantes. La destruction des conditions organisationnelles d’une participation des ouvriers à la vie politique renforce la capacité des groupes sociaux et militants éloignés des classes populaires à parler en leur nom. Ainsi le FN peut-il, bien que privé d’assise militante dans les quartiers populaires et les usines, se mettre en scène comme le « parti des ouvriers ». Et en 2007, même Nicolas Sarkozy a pu se présenter, avec un certain succès, comme le porte-parole de « la France qui travaille ».
Le PCF a été désarmé tout autant qu’il s’est désarmé de sa capacité organisationnelle à contester l’ordre social et politique. Cette capacité fait défaut aujourd’hui aux organisations politiques engagées dans la lutte antilibérale, soulignant l’importance de la construction dans le temps d’outils collectifs qui rassemblent largement, tout en étant ancrés dans les territoires populaires et les réalités du salariat d’exécution par la promotion de militants et dirigeants d’origine populaire. Au sein des partis politiques, les types d’orientations idéologiques, de fonctionnement organisationnel et de composition sociale s’entremêlent étroitement. Cette interdépendance entre les idées, les structures et les militants contraint les formes que peut prendre la contestation du capitalisme. Participer au jeu électoral dans une perspective d’« émancipation des travailleurs » implique alors de lutter contre des forces sociales qui conduisent à l’exclusion politique des classes populaires.
Extraits de Julian Mischi, Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires , Agone, coll. Contre-feux, 2014
Nous lirons aussi, « Il y a une dévalorisation générale des milieux populaires » : http://www.revue-ballast.fr/julian-mischi/
Le pedigree de Julian Mischi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Mischi
Messages
1. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 22 décembre 2015, 20:10, par jean 1
1970 semblant être une date butoir dans ce résumé on évite la nulle attitude de ce parti en 1968.
1. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 22 décembre 2015, 20:58
Tu parles de 68 ?
L’année de la première "révolution de couleur" mise en place par l’Ambassade des USA qui voulait se débarrasser du ’tyran" DeGaulle pour le remplacer par le Chargé de Pouvoir de la Banque Rothschild, Pompidou ???
Parce que DeGaulle ne voulait plus de leurs dollars en bois et les avait viré de leurs bases militaires en France ?
Tè, ça me rappelle avec quelques décennies d’écart l’Histoire de Ghadaffi.
Quand on sait ce qui avait été préparé pour écraser les Forces révolutionnaires en Allemagne sous la houlette de Massu, aidé par la Bundeshwher ouest-allemande, si le PCF avait suivi le chant de sirènes des "révolutionnaires de salon" à la Cohn-Bendit et C°, de la Fac de Nanterre on aurait fini comme les Communistes Grecs en 1945 face aux Anglais. Passés au rouleau compresseur et ceux qui nous auraient suivis avec.
Je pense que c’est la dernière fois que le PCF a eu une analyse juste et courageuse face à une situation d’urgence asymétrique.
La narrative de 68 on la connaît. Suffit de connaître aussi le cursus suivant de ceux qui se la jouaient aux Soviets à Paris pour comprendre de qui il s’agissait.
Ils ont tous fini, leurs chefs de file (Maoïstes compris), férocement anticommunistes comme supplétifs inconditionnels des néocons yankees, et comme quislings de service dans les Institutions dirigeantes de la République et de la Presse compradore bourgeoise.
On taira les noms, ceux que ça intéresse vraiment n’ont qu’à un peu chercher.
Nous les cocos pendant qu’ils jouaient à cache cache avec les flics, et discutaient de la poule ou de l’oeuf la nuit dans les universités en se sautant les copines, on était dans les usines pour protéger l’outil de travail en compagnie des travailleurs des casseurs provocateurs. Et sans encaisser un franc pour faire bouffer la famille.
G.L.
2. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 22 décembre 2015, 22:02, par NOCTURNE
D’accord avec toi GL .
On voie bien ce que sont devenus les dirigeants matamores de 68 , les Geismar ,
Danni le "rouge " et Sauvageot , " bien en poste."
Ceux qui critiquent l’ attitude PCF CGT a cette époque , s’il ont de haut fait d’armes a leurs actifs qu’ils nous les disent.
Nous avons suffisamment de choses a reprocher au devenir du PCF et de la CGT,
sans charger la barque ou il n’y a pas lieu.
La lutte menée dans les entreprises a amené des acquis que malheureusement le prolétariat est en train de perdre !
Alors les donneurs de leçon que proposez vous pour retrouver ces acquis et en conquérir d’autres ?
3. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 22 décembre 2015, 23:28
NOCTURNE ET GL je suis tout à fait d ’accord , tous ces pourris qui refont l’histoire et par anticommunisme viscéral accusent le PCF et la CGT de trahison SONT TOUS AU SERVICE DU CAPITALISME et à la longue liste de ses fantoches de la lutte des classes figurent également GLUKSMAN qui vient de décéder et que la presse bourgeoise a encensé : on a les amis que l’on mérite mais ça en dit long sur la servilité de ces révolutionnaires de salons dorés faux maoïstes en 68 mais vrais tigres de papiers actuellement .
richard PALAO
4. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 22 décembre 2015, 23:35, par jean 1
C’est quand même bien ceux qui ont choisi de voter plutôt que de renverser qui ont permis la poursuite de la politique et de l’ordre établi avec un raz de marée de droite avec toujours nous,les prolétaires,les cocus des élections.
5. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 00:55
"Quand on sait ce qui avait été préparé pour écraser les Forces révolutionnaires en Allemagne sous la houlette de Massu, aidé par la Bundeshwher ouest-allemande,"
Pourrais-tu nous en dire plus long ou donner quelques références, ça m’intéresse.
6. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 09:02
tu as quel âge ? tous les journaux de l’époque en ont parlé , y compris ceux de droite alors un peu de courage et fais des recherches sur internet et dans les archives de la presse , je te signale que le général MASSU Lui même a reconnu ce fait et l’ a confirmé avant sa mort dans un interview au quotidien "la république du centre " ( il s ’était retiré dans le Loiret )
RICHARD PALAO
7. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 09:24, par NOCTURNE
A 78 34
Profondément découragé par le comportement des français en mai 1968 et en désaccord avec la politique de conciliation du Premier ministre, M. Georges Pompidou, le général De Gaulle envisageait à la fin du mois d’abandonner le pouvoir et de quitter définitivement la France.
Le 29 mai 1968, alors qu’il part officiellement en hélicoptère pour sa résidence de Colombey les deux Eglises, il se réfugie à Baden Baden, en Allemagne, avec son épouse, où il est rejoint par son fils Philippe, sa belle-fille et ses petits enfants (Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père, tome II, La chienlit, p. 399 et 401), auprès du général Jacques Massu, commandant des Forces armées françaises stationnées dans ce pays.
En quatre vingt dix minutes le général Massu réussit à le convaincre de se reprendre, l’assurant du soutien des armées. Le général De Gaulle, dont l’absence avait été signalée, ce qui n’avait pas manqué de déstabiliser le gouvernement Pompidou et de surprendre et/ou d’inquiéter les Français, se pose à Colombey en fin d’après-midi.
Le 30 mai 1968, de retour à Paris, après un Conseil des ministres, le Président de la République prononce un discours radiodiffusé particulièrement ferme dans lequel il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et donc des élections législatives.
Son intervention est immédiatement suivie d’une énorme manifestation de soutien sur les Champs Elysés...officiellement un million de manifestants
vOILA POUR L’HISTOIRE
8. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 12:16, par jean 1
Si je comprends bien vous étiez pour une révolution non violente .
9. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 13:53
tu as quel âge ?
en tout cas pas l’âge d’avoir fait la révolution d’octobre 17. (à mon grand dam).
je savais évidement que DE Gaulle était allez voir Massu mais est-ce la véritable raison des tergiversations (c’est un euphémisme) et des reculades du PCf
Ce n’est pas parce que deux vieux cons de généraux complotent contre le mouvement populaire qu’un parti révolutionnaire doit prendre peur et orienter la colère ouvrière vers la chasse aux soi disant aventuristes, gauchistes (toujours la bonne raison pour ne pas soi-même faire une politique révolutionnaire audacieuse et conséquente) et signer des accords de Grenelle dans le dos des ouvriers et contre les revendications de la base.
La situation était elle révolutionnaire ? - elle était d’autant moins que le parti communiste ne souhaitait pas pousser le mouvement (quand même la plus grande manifestation ouvrière de l’histoire de France !) vers l’affrontement. Là aussi il fallait savoir arrêter la grève. Comme en 36, 48. C’est à croire qu’à chaque fois que les ouvriers étaient massivement mobilisés,l’urgence pour le parti dirigeant étaient de faire la chasse aux trotskystes et anars plutôt que de durcir le ton contre le pouvoir bourgeois, pousser les ouvriers à l’affrontement etc. (faire une véritable politique révolutionnaire).
Défendre l’outil de travail, jouer à la belote, réparer son tandem, et danser la valse musette dans l’usine c’est très bien mais ce n’est pas véritablement préparer les ouvriers à la guerre de classe. C’est hors de l’usine que les questions essentielles de la révolution se jouent. C’est en partant à l’assaut des institutions bourgeoises (polices, armes parlement média etc.) pour les détruire et en construire d’autres prolétariennes et révolutionnaires que les travailleurs ont une chance de voir leur sort changer.
10. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 18:14
nous étions tellement au bord de la révolution que 2 mois après "les évènements" et suite à la dissolution de l’assemblée nationale par DE GAULLE , la droite remportait la majorité absolue aux élections législatives ...
Alors je ne connais pas ton âge mais on peut se cultiver à tout âge et étayer son argumentation sur des faits historiques mais visiblement tu n’ as pas fait l’effort d’effectuer les recherches que je te conseillais , tu préfères répéter comme un perroquet les " vérités " des touristes de la lutte des classes passés au service de la bourgeoisie .
richard PALAO
11. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 22:35
Il me parait juste improbable que De Gaulle ait été en Allemagne réclamer le soutient de l’armée allemande pour briser un mouvement populaire en France 20 ans après la guerre, comme tu le dis.
Les "boches" dans les rues de Paris intervenant sur la demande du grand manitou de la Résistance ça aurait fait désordre. Rien n’est impossible, mais ça me parait improbable Enfin je veux bien continuer mes recherches...
en fait la Bundenswher n’était réservée (selon wikipedia) qu’à une rôle de défense et n’est intervenue à l’extérieur du territoire allemand pour la première fois que lors du conflit au Kosovo.
De Gaulle ne semble être allé à Baden-Baden que pour chercher des conseils auprès de son tortionnaire préféré Massu et s’assurer du soutient de l’armée française.
Je n’ai pas dit que la situation était révolutionnaire. J’ai dit qu’elle l’était d’autant moins que etc... Mais entre la Révolution et les accords de Grenelle vécus comme une trahison par la base il y a de la marge. Mais peut-être que le PCF ne visait déjà plus qu’à une transformation sociale par le biais des élections présidentielles et d’un "programme commun".
12. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 10:19
euh tu devrais réviser un peu avant d’ avancer des arguments ridicules et qui vont te faire passer pour un inculte :
DE GAULLE n ’est pas aller chercher le soutien de l’ armée allemande mais le soutien de s troupes françaises en ALLEMAGNE fortes de dizaines de milliers d’hommes fortement armés , comprenant de régiments de chars et d’artillerie lourde et placée sous le commandement de MASSU.
DE GAULLE , n’avait pas confiance dans l’ armée basée en FRANCE dont les appelés étaient jugés trop proche des manifestants ( j ai été démobilisé de mon service militaire le 30/4/1968 et gréviste dès le 12/5 )
MASSU a reconnu que DE GAULLE était venu s’assurer de sa "loyauté " alors on se fout totalement de ton avis qui visiblement n ’est pas "autorisé "
il est fortement conseillé de se documenter avant de l’ouvrir et de livrer un commentaire aussi débile .
RICHARD PALAO
13. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 11:43
Tu es du genre à oublier de que tu dis d’une intervention à l’autre !
c’est toi qui dans ta première intervention disais je te cite " Quand on sait ce qui avait été préparé pour écraser les Forces révolutionnaires en Allemagne sous la houlette de Massu, aidé par la Bundeshwher ouest-allemande.
perroquet ignare inculte débile tu oublies Hitléro-trotskyste et vipère lubrique mais le bon vieux temps de la terreur Stal. est passé.
14. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 13:32
78 34
tu t’adresses à qui ?
JE N AI A AUCUN MOMENT DIT QUE DE GAULLE A DEMANDE LE SOUTIEN DE LA BUNDESWER
Je connais trop bien cette période que j ai vécu en tant qu’appelé du contingent puis comme gréviste pour raconter de telles conneries
mais même si ce n est pas à moi , commence par respecter la charte de BC : les insultes sont interdites ... à bon entendeur ...
richard PALAO
15. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 25 décembre 2015, 16:48
tu ne réponds pas ? tu reconnais que tu m’as calomnié selon les méthodes hitléro-trotskyste que tu prétends dénoncer ? ton silence vaut aveu mais je réaffirme que je n ’ai jamais dit que DE GAULLE était parti à BADEN BADEN chercher le soutien de l’armée allemande ( la bundeswer) mais celui des forces françaises en ALLEMAGNE commandéeS par MASSU car il craignait que les jeunes appelés du contingent qui faisaient leur service militaireeN FRANCE refusent d’intervenir contre des grévistes au nombre desquels pouvaient se trouver des membres de leur famille ou des amis .
DE GAULLE se souvenait certainement que les appelés du contingent avaient fait éche à la tentative de putch des généraux félons .
Tu continues malgré les faits et les aveux de MASSU , de nier que DE GAULLE ait été chercher du secours à BADEN BADEN tu ne cherches qu’une seule chose : accuser le PCF de trahison en utilisant les méthodes staliniennes de falsification de l’histoire , tu ’es aussi minable que les" gauchistes" qui appelaient à la révolution prétendaient que le pouvoir était à prendre et qui aujourd’hui sont bien contents que ce pouvoir soit toujours à prendre ce qui leur permet d’en vivre .
RICHARD PALAO
16. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 26 décembre 2015, 22:25, par thierry
vraiment n’importe quoi
finalement avoir peur de la révolution va devenir une qualité...
moi je n’oublie pas un cadre local de pcf dans ma petite commune nous disant en 1970 : "moi j’ai eu peur en 68 de la révolution"
inutile d’aller plus loin..
quand le jeunesse montait au barricade certain se terrait dans leurs trous
17. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 27 décembre 2015, 11:18, par alain chancogne dit A.C
Thierry, on voit tout de suite que tu as vécu cette période..
Pour te montrer que tu n’as pas ici le monopole de la connerie et que j’entends défendre mon titre de "comique" je te réponds en en "rajoutant" , mais la différence avec toi, c’est que moi, c’est VOLONTAIREMENT et en me marrant que je "commente"
Allez, zou !
la biz
:)
Bon dimanche.....
18. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 28 décembre 2015, 14:20
étant parti je n’ai pu réctifier avant.
Une erreur de ma part a entrainé une confusion. effectivement ce ne pas toi qui a parlé de la Bunderswerh donc mea culpa.
La suite de ton commentaire fait tout de même apparaitre une chose, c’est que le pouvoir n’avait pas confiance dans le contingent ce qui renforce la thèse d’un PC particulièrement timoré, coupable de manque de courage (pour ne pas dire plus !) , ne cherchant aucunement un rapport de force sérieux malgré une grève ouvrière immense et une jeunesse dans les casernes peut-être solidaire avec le mouvement -en tout cas peu encline à défendre le pouvoir en place.
Donc, avec un PCF qui aux élections tourne autour de 20 %, la plus grande grève ouvrière, des étudiants solidaires, un contingent dont le pouvoir n’est pas sûr, un gouvernement qui vacille, vouloir et agir si peu, pour un parti qui se dit révolutionnaire et communiste si ça n’est pas de la trahison ça s’apparente en tout cas à une capitulation en rase campagne.
Ce défaitisme (anti-révolutionnaire) aurait dû entrainer au moins le changement complet de la direction du parti.
Car la La question ici n’est pas la Révolution avec un grand R (était-ce le grand soir !) mais d’agir en révolutionnaire, en parti révolutionnaire dans des circonstances précises et favorable.
Mais l’Union de la Gauche (et le crétinisme électoral) semblait sans doute une chose beaucoup plus urgente qu’une propagande active et audacieuse vers les masses !
à partir de là ( mai 68), on ne pourra plus dire que c’est le PCF qui abandonne les classes populaires mais bien le contraire : les classes populaires qui vont progressivement abandonner le PCF.
78*34*
2. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 08:26
"les classes populaires" ??? ou la Classe exploitée !
3. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 10:19
"Quand on sait ce qui avait été préparé pour écraser les Forces révolutionnaires en Allemagne sous la houlette de Massu, aidé par la Bundeshwher ouest-allemande,"
Si ces forces révolutionnaires n’étaient que des fils à papa qui s’ennuyaient, des arrivistes qui attendaient leur heure et des agents de l’impérialisme américain et de la banque Rotschild, il fallait aider les chars et les paras de Massu à les écraser et à sauver le révolutionnaire anti-impérialiste De Gaulle.
4. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 12:11, par alain chancogne dit A.C
On peut débattre durant 56 commentaires sur la façon dont le peuceu-feu a Raté quelques marches..tout en étant soutenu électoralement par plus de 5 millions d’électeurs, essentiellement de"couches populaires", jusque dans les années 80 !
Malgré ce qu"on" me rappelle des"trahisons "de 68 -selon Geismar et con -Bandit, malgré le"bilan globalement positif", malgré la pénible(pour moi) prestation de JOJO dE Moscou, concernant l’Afghanistan, et malgré le fait qu’un "mickey" de mon genre soit venu le renforcer fin mai 1968, ce "putain de parti"
Bien entendu ce débat pose aussi la question
– si ce Parti a , selon certains, servi que de tuteur au Capitalisme" avec des compromissions permanentes, quid de l’influence dans les masses de ceux qui de Krivine à Poutou en passant par Arlette ou Schivardi, auraient du ramasser la mise.??
Je veux bien que les stalino-marchaisiens n’aient pas été toujours sympas dans le SO des manifs...
Mais que je sache, aucun de ceux qui, avec la CFDT, hurlaient leur haine des"crapules staliniennes" dans les cortèges pendant quatre semaine durant lesquelles... sans la CGt et le PC , PERSONNE ne parlerait aujourd’hui de MAI 68, aucune de ces victimes des affreux staliniens, n’a vu sa tronche exploser comme celle du Vieux Léon à MEXICO !
Sinon il y aurait moins d’ex"révolutionnaires" dans les rédactions de la presse bourgeoise et dans pas mal de bureaux de DRH
Donc, pour moi qui ,du "passé "sait faire"table rase" sans nier le besoin de l’analyser au présent pour construire l’Avenir....
...la question, dans l’urgence c’est de saisir pourquoi "les classes populaires ont abnadonné le PC" plutôt que d’autopsier le cadavre pécéien
Ce qui me permet de remettre une couche sur ce qui me semble FONDAMENTAL
Que je rappelle dans un papier sur ROUGE MIDI (ou j’ai repris quelues phrases de commentaires publiés sur B.C sur d’autres sujets"
http://www.rougemidi.org/spip.php?article9077
sur ce, cordial salut communiste..
A.C
1. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 15:50
C’est moins de savoir pourquoi les classes populaires ont quitté le PCF (çà on commence à le comprendre) que de savoir pourquoi elles ne trouvent pas la force de se réapproprier le marxisme et par des mobilisations et des actions pourquoi elles ne trouvent pas la force de reconstituer des organisations de classe et un parti communiste.
5. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 12:45
Je trouve que la REPONSE de GL 2*74* postée le 22-12 à 20h58 est ahurissante ! Ce MONSIEUR semble ignorer que POMPIDOU était 1er ministre... Je ne vois rien de comparable entre MAI68 en FRANCE et les révolutions oranges... C’est quoi ces théories complotistes ? Certains leaders de MAI68 ont trahi, c’est vrai, mais je connais bcp d’ex soixante-huitards qui ne sont devenus ni riches ni inspecteur général de l’éducation nationale...
47 ans après un évênement on peut donc dire n’importe quoi en espérant que l’ignorance crasse d’une partie des lecteurs laissera passer n’importe quelle ineptie...
6. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 13:16, par ramirez
bonjour
dans ma section du beaujolais 14 adhésions cette années et beaucoup de jeunes ouvriers
1. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 15:50, par alain chancogne dit A.C
ah le beaujolais,
:)
c’est dix vins....question renforccement du Peuceufeu
Et ces jeunes ouvriers, ils en pensent qoui de cet appel à jouer les roues de secours du PS
OUI, se qualifier pour..
allez, les comiques, à la gamelle rose mais venez pas ici nous parler perpesctive, lutte des classes, COMMUNISME !
Pour que ce soit clair, voilà comment le mec que vous avez soutenu voit l’AVENIR
Et il yen a qui se demandent quelles sont les raisons de divorce entre travailleurs et PC ?
woawwwwwwwwww !!
2. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 23 décembre 2015, 22:56
A 78* 34*
Pourrais-tu nous en dire plus long ou donner quelques références, ça m’intéresse.
Je peux t’en dire quelque peu plus si tu veux.
Vois-tu contrairement à certains camarades de l’époque, disons par une analyse poussée de ma tradition familiale , dès mon plus jeune âge j’ai été préparé à une révolution violente , non parce que ma famille était violente mais tout simplement parce que l’expérience de la résistance m’avait été transmise.
Mes parents ont toujours souhaité une transition démocratique, mais à mon avis ils n’y ont JAMAIS cru. Ils avaient vécu Mussolini, puis les Nazis. Ca n’aide pas à croire aux "gentils voisins". Ils savaient, et moi après eux, que si le peuple ne possède pas ses propres moyens de coercition et de défense ce sera toujours la minorité exploitante qui tiendra le haut du pavé.
Suite à cela je suis parti à 19 ans comme militaire, élève sous-off, aux FFA, (Forces Françaises en Allemagne), dans une école de sous-offs d’un régiment semi-disciplinaire qui formait des cadres subalternes pour tous les régiments du Génie des FFA...
J’étais un très bon sous-officier, mais ils ne m’ont jamais demandé de rempiler. Mes antécédents de coco et mon "double" livret militaire n’y étaient pas favorables... (((- :
Là j’ai appris le maximum sur toutes les sortes de types d’armement en dotation et leur mise en oeuvre, participé à tous les stages commandos et spécialistes possibles, et j’ai été détaché dans la Bundeshwehr dans un régiment de Pionniers ouest-allemands durant trois mois.
Et j’ai pu mesurer alors que même si on nous préparait à combattre les vilains Russes sur le Danube, (C’était le début du Mur, en 1965), nous faisions énormément de préparation de combat sur des scénarios assymétriques de guérilla urbaine. Vu que j’étais instructeur spécialisé en explosifs on travaillait beaucoup sur les mines artisanales, ce qu’on nomme IED aujourd’hui, la démolition urbaine contrôlée ; et les méthodes de désamorçage et neutralisation.
Au moins 50 % des appelés élèves sous-off de ma promotion étaient des jeunes qui avaient été compromis dans les événements d’Algérie, (OAS), environ un petit 10 % des cocos fichés comme moi pour leur engagement, et le reste des égarés et quelques repris de justice mineurs engagés pour sortir de la maison de redressement. Tous les cadres de carrière, du Colonel au Sergent-chef, étaient des anciens d’Indo et d’Algérie qui avaient auparavant participé avec les FFL aux combats de la Libération, Campagne d’italie, et de Rhin/Danube, avec le régiment de Tabors auquel l’école était rattachée.
Des mecs comme ça sous la houlette de Massu comme Général en Chef il aurait pas fallu trop les pousser pour organiser le putsch militaire qu’ils avaient raté quelques années avant, et casser du Communiste. Et c’est ce genre de soutien que de Gaulle est allé chercher à Bonn quand il a disparu pendant 4 jours durant les événements.
Ceci, avec en plus Speidel, (Ex-Général SS), comme Commandant en Chef de l’OTAN çà ne promettait pas trop du bon. ((- :
Et les jeunes de ma génération étaient déjà bien trop engagés dans le "Peace and Love" dylanesque pour reprendre le fusil comme leurs parents l’avaient fait 25 ans avant...
Evidemment il s’agit d’une tentative d’explication basée sur une expérience personnelle.
Mais pour mon compte elle a valeur de réalité vécue...
Et puisque tu m’as demandé de préciser... (- :
G.L.
3. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 11:13
Merci pour ces infos précises et personnelles qui rend bien compte de la préparation et l’entrainement des forces ennemies toujours prêtes s’il le faut à noyer dans le sang un mouvement populaire menaçant l’ordre établi .
Face à cela, la force de la révolution c’est le nombre, la solidarité, la conscience de classe, le parti révolutionnaire, l’organisation.
La bourgeoisie française a derrière elle 200 ans de répression des mouvements révolutionnaires et sur ce point elle est particulièrement au point. Militairement elle sera toujours mieux préparée que le mouvement prolétarien. Mais cela ne doit pas paralyser l’audace et l’esprit d’initiative du parti.
Bien sûr il ne doit pas improviser une insurrection et envoyer au casse pipe ces militants et sympathisants pour rien, ce qui serait un crime. Mais il ne doit pas se laisser gagner par la terreur qu’inspire les forces ennemis. et que ces forces ennemis veulent inspirer.
L’état d’urgence d’aujourd’hui et l’étalage par la bourgeoisie et son parti "socialiste’" de ces moyens militaires est aussi une manière d’impressionner le prolétariat et de le maintenir dans la peur et l’inaction.
Je me souviens avoir assister à une conférence donnée par Maurice Kriegel-Valrimon et à une question qui lui avait été posée (sans doute par un naïf trotskyste à fusiller voir à assassiner à coup de piolet) sur les raisons du désarmement des milices patriotiques (quel mot !), il avait répondu que la force militaire des américains aurait eu vite raison d’un coup de force communiste, et qu’il valait mieux désarmer, passer un accord avec la bourgeoisie, reconstruire le pays etc.. (Mais les vietnamiens, les algériens n’ont pas hésité à défier des puissances bien supérieures à eux militairement)
Je ne suis pas un spécialiste de la question militaire mais à ce stade là, après 36 où le parti communiste avait déjà freiné des deux pieds le mouvement des grèves, on peut douter de la volonté du PCF d’avoir un jour voulu engager un processus révolutionnaire en France.
S’il avait assumé son réformisme cela n’aurait pas posé de problème mais il continuait de se présenter comme l’héritier de la révolution d’octobre et de Lénine et zigouillait calomniait tout ce qui se trouvait à sa gauche.
4. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 13:25
à la fin de la deuxième guerre mondiale il n ’ y avait que 200000 résistants armés d ’armes légères , tous n ’étaient pas communistes il est donc facile de comprendre quE toute tentative de prise du pouvoir aurait été écrasée dans le sang avec l’ aide des forces américaines surarmées .
KRIEGEL VALRIMONT qui connaissait bien son sujet avait donc raison ; de plus ce positionnement du PCF a permis sa participation au CNR et donc à la reconstruction de la FRANCE à la mise en place de la sécurité sociale et aux nationalisations toutes choses qui n ’auraient pas vu le jour si les communistes avaient été éliminés pour avoir mal apprécié le rapport deS forces en présence
richard PALAO.
5. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 14:32, par arnold
Il y a maintenant 5 ans j’écrivais pour un mag :
Je concluais mon papier en faisant l’éloge du bouquin de Hacène Belmessous, Opération banlieues Comment l’État prépare la guerre urbaine dans les cités françaises :
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Operation_banlieues-9782707159120.html
Par ailleurs, pour abonder dans le sens de G.L., je me souviens des propos que m’avait tenus le député communiste Louis Baillot en 1977 lorsque nous discutions de la mise en place d’un syndicat de soldats : « La bourgeoisie n’hésitera pas à faire appel à l’armée pour mater toute contestation populaire ... » Ces propos m’ont été ensuite confirmé par trois officiers supérieurs (2 généraux, un amiral) de l’époque dont je ne citerais pas les noms.
7. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 10:20
Emission intéressante (Alternatives politiques : pourquoi ça ne prend pas en France ?) sur F.Culture mardi soir surtout les propos tenus par une députée du Calvados sur la démocratie participative.
http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-alternatives-politiques-pourquoi-ca-ne-prend-pas-en-france-2015-12-22
Durée 40mn, à écouter en cliquant sur le lien à gauche du titre.
1. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 16:47
Pour confirmer Richard Palao, si on avait en 45 voulu continuer l’insurrection, tout était prêt pour écraser dès ce moment là tout mouvement contestataire allant plus loin que le rétablissement de la République bourgeoise.
Il faut comprendre que même cela était sur la sellette et que les alliés Anglo-saxons avaient prévu de mettre la France sous-tutelle. Si cela n’a pas eu lieu on peut dire que c’est grâce à DeGaulle qui représentait la fraction de la bourgeoisie française qui rejetait la tutelle des Américains et voulait garder sa souveraineté à la France. Et grâce aux Communistes qui ont su garder le pragmatisme correspondant à la situation.
Par ailleurs, il faut savoir qu’en 45 existait un plan impliquant les Anglais, (Qui venaient d’écraser le Mouvement communiste grec par les armes), et les Américains qui prévoyait de bombarder à l’arme atomique les principales villes d’URSS en utilisant les troupes nazies retournées à leur service. Et la France de DeGaulle ne faisait pas partie du plan.
Ce qui a empêché ce crime crapuleux c’est le fait que les Forces Soviétiques occupaient les trois quarts de l’Europe et que les "Alliés" ont compris finalement qu’ils n’avaient pas assez de "Boots on the Ground" pour occuper le terrain.
Pour le cas DeGaulle, je pense depuis peu que ce qu’il est allé chercher à Baden-Baden au GQG des FFA c’es plutôt des garanties contre les manoeuvres des ultra gauchistes backés par les services Américains, (Le réseau Gladio), que contre des Communistes qui avaient la tête bien sur les épaules et ne voulaient pas changer une situation peu favorable contre une situation catastrophique. (Y a qu’à imaginer la France d’alors comme la Libye d’aujourd’hui).
Quant aux Dirigeants Communistes je suppose aussi qu’ils disposaient encore des analyses des Services de Renseignements soviétiques qui savaient de quoi il retournait.
Qu’on comprenne bien, je ne cherche pas à dédouaner qui que ça soit, ni DeGaulle, ni les Communistes. Mais simplement tenter de comprendre les événements de 45 et de 68 à la lumière de ce qu’on sait aujourd’hui des événements réels que nous ne connaissions pas alors. (Si on s’y est intéressé au fil des ans).
Et moi-même à l’époque je ne comprenait absolument pas pourquoi on n’allait pas au charbon pour aider les étudiants.
Et je n’étais pas le seul à penser de même chez les Jeunes communistes.
Dans ma génération et la précédente tous les Communistes "vrais" étaient pacifistes et antimilitaristes. On sortait de 39/45, de l’Indo et de l’Algérie. Et les Communistes espagnols sortaient de la Retirada. Ca faisait beaucoup de morts et de guerres à digérer.
Et pour nos nos parents encore plus, surtout ceux qui revenaient de déportation et de la Résistance. Quand je pense que ma mère était FFI, a été Croix de la Résistance, alors que la vue d’un automatique Mauser la faisait tourner de l’oeuil et qu’elle n’aurait pas osé égorger un poulet je me dis que ça a du être particulièrement dur pour eux.
Moi je n’ai jamais été "que" pacifiste. Après tout l’Armée comme la Police ne sont que des outils et tout dépend au service de qui ils travaillent. Et ils font partie des anticorps de la société comme les globules blancs dans un organisme vivant. Ce qui explique ce que j’ai écrit au dessus.
Mais je suis bien conscient qu’Armée et Police dans notre système sont bien au service de ceux qui nous exploitent et pas au nôtre. Et que dans notre cas présent la Société est atteinte d’une maladie auto-immune ou les globules blancs détruisent la santé des organes vitaux de la Société et la santé des organismes voisins plutôt que de les protéger. *
Bon, après les mémoires d’un ancien (pas) combattant...
Joyeux Noël à Tous.
Du moins à ceux qui peuvent l’avoir "joyeux" avec tout ce qui se passe.
G.L.
8. Le PCF a-t-il abandonné les classes populaires ?, 24 décembre 2015, 17:20, par alain chancogne dit A.C
au "Camarade" 78.***.34.***
je veux bien que tu sois de ceux qui récitent depuis des décennies les mêmes contre-vérités historiques
Mais parfois , trop c’est trop
Que tu n’aies rien lu sur les luttes de 36, passe encore, tu y vas du couplet bien connu "PC-trahison" "communistes qui stoppent les grèves" etc etc
S’il n’ y avait eu en 36 dans les boites , que ceux qui crachent, depuis la fracture TROTSKY-STALINE, sur les partis communistes, et les orgas comme la CGT, surement que les patrons d’alors auraient eu moins peur des prolos !
Mais bon.."on" est habitué .
Pour ce qui est de la période de laLIbération, tu aurais pu au moins rappeler que ce que ne t’as pas dit K-V( qui pourtant le savait) , c’est qu’outre ce que redit R.P, il y avait eu un certain "YALTA"
Les communistes grecs ont payé cher de ne pas l’avoir bien saisi..!
Essaie au moins d’être"anti-stalinien" avec des faits avérés qui accusent Staline et l’obéissance aveugle des PC à tout ce qui émanait de l’UNION SOVIETIQUE !
Cela t’évitera le ridicule de comparer la France de 45 et l’Algérie de 54
– Ce qui me fait réagir, ce ne sont pas ces approximations et ces banalités anti PC
NON
– c’est l’INJURE que tu professes -je souligne en gras
Si avec le recul , on peut"discuter" du terme calomnier, au prétexte qu’hitlero-trotskyste était une injure, ...ne s’appuyant que sur l’immonde article des lambertos dans la "VERITE"(1) du 22 juin 1944, date à laquelle s’organisait dla bataille décisive pour liberer PARIS, et ce, sous la direction des militants communistes(FTP ) comme TOLLET, et du chef communiste des FFI Ile de france, ROL TANGUY
...par contre ton "zigouillait" est ABJECT,
Oui, des "trotsks" et deux trois anars ont pu hélas être victimes de sordides réglements de compte, mais résumer le rôle du PCF à une forme de permanence dans l’élimination de "révolutionnaires",en espèces de Ramon MERCADER ou BERIA, je pèse mes mots, c’est une SALOPERIE.
Ne pas te saluer m’évitera de passer pour un faux cul.
Alain Chancogne
Note
(1)
Je fais référence à ce torchon d’une des X tendances trotskystes
J’ai l’an dernier"expliqué" à un militant LO , ici,
http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article142554
qu’il fallait faire "attention" si on veut réécrire l’Histoire avec un stylo anti coco !!
je citais un extrait de wikipedia..