Le PS de la Seine-Maritime « vire » Nicolas Vincent

La fédération socialiste de la Seine-Maritime en pleine crise politique. Nicolas Vincent, militant CGT, ancien syndicaliste chez Petroplus et secrétaire fédéral du PS en charge des entreprises et du dialogue social, vient de se faire « virer » du secrétariat fédéral ce jeudi soir lors du conseil fédéral sur proposition de Nicolas Rouly, l’ancien président du conseil général et désormais premier secrétaire en Seine-Maritime. Selon nos informations, les représentants de la motion B se sont alors levés comme un seul homme et ont quitté la réunion.

Il y a deux jours, Nicolas Vincent, avait reçu un courrier clair de la part de Nicolas Rouly. Soit le secrétaire fédéral en charge du dialogue social et des entreprises démissionnait, soit la fédération le mettait à la porte. Et comme il n’a pas voulu quitter ses fonctions, il a donc été officiellement démis ce jeudi soir. Au cœur du maelström, les prises de position répétées, notamment dans nos colonnes, de Nicolas Vincent contre la loi Travail et l’utilisation du 49.3. Sur les réseaux sociaux comme dans la presse, l’ex-porte-parole des Petroplus n’a jamais hésité à s’en prendre vertement à la loi et à encourager les manifestations.

Dans le courrier daté du 7 juin Nicolas Rouly lui reproche ainsi un article paru dans Paris-Normandie samedi 28 mai dans lequel le socialiste et cégétiste se plaint des rapports au sein de la Fédération PS de Seine-Maritime ; dans ce même papier, l’annonce d’une candidature « rose-rouge-vert et citoyen pour les législatives » afin de « défier les députés PS sortants » a également hérissé le poil du responsable départemental. Cumulé aux nombreux tweets et autres commentaires virulents, la coupe est pleine : « Je te confirme que ma perte de confiance est désormais totale, lui adresse Nicolas Rouly. Je serai donc conduit à soumettre au Conseil fédéral du 9 juin une proposition de réorganisation du secrétariat fédéral, conduisant à te remplacer dans cette fonction. » Une « décision relevant d’un souci de cohérence évident à la lumière de ce qui précède mais n’ayant, par elle-même, aucune incidence sur ta participation aux instances dans lesquelles tu as été élu », lui indique toutefois le premier secrétaire fédéral.

Une décision qu’encaisse le principal intéressé : « Je suis toujours encarté au PS et j’ai refusé de démissionner au nom du nécessaire pluralisme. Mais je n’ai pas l’intention de quitter le PS : je reste profondément socialiste. Ce sont eux qui ne le sont plus », indique Nicolas Vincent qui a reçu le soutien de quelques figures socialistes locales. Ce jeudi soir, sur son compte Twitter, Nicolas Vincent, qui figurait en 27e place sur la liste de Nicolas Mayer-Rossignol au second tour des élections régionales de décembre 2015, explique : « La pluralité et l’ouverture d’esprit ne sont pas son fort, Nicolas Rouly vient de me virer du secrétariat fédéral ».

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