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Le Revenu minimum d’activité peine à décoller

Publie le jeudi 16 septembre 2004 par Open-Publishing

Depuis le 1er janvier, un long travail a été effectué pour mettre le dispositif en application dans le département

Le 1er janvier dernier, le Revenu minimum d’activité était légalement
créé pour amener les bénéficiaires du Revenu minimum d’insertion dans le
monde du travail. Dix mois plus tard, où est-on dans l’Orne ? Dix
contrats signés seulement. Comme partout ailleurs, le service insertion
du conseil général, a d’abord dû définir les conditions d’application.
Explications de cette longue mise en route avec Stéphanie Cousin,
responsable du service insertion.

Depuis sa création le 1er janvier dernier, on n’a pas beaucoup entendu
parler du Revenu minimum d’activité (RMA). Où en est-on dans l’Orne ?

Stéphanie Cousin, chef du service insertion au conseil général : Il y a
actuellement dix contrats. C’est assez peu mais c’est dans la moyenne
nationale. Les premiers contrats ont été des opportunités car il y a eu
un gros travail de préparation.

Que s’est-il passé depuis presque dix mois ?

Il y avait tout à inventer pour l’appliquer : les conventions avec
l’ANPE, l’Urssaf, la Direction du travail, la Caf. C’est la première
fois que les mondes de l’insertion et celui de l’entreprise sont en
contact direct. C’est nouveau. On a rencontré également le Medef, les
chambres consulaires pour leur expliquer l’esprit du RMA. Tout cela
prend du temps. C’est passionnant mais complexe.

Combien de personnes sont concernées dans le département ?

Un peu plus de 5 000 en théorie mais certains Rmistes sont loin du monde
du travail. C’est une population où on trouve des jeunes diplômés et des
personnes en grande difficulté.

Certains ont dénoncé le RMA comme étant un sous-contrat de travail ?

C’est un outil intéressant, complémentaire de tout ce qui existe déjà
pour l’insertion. Les risques d’abus existent. Il n’y a pas d’obligation
pour l’entreprise de pérenniser l’emploi par exemple. C’est pour cela
qu’il était important de bien faire comprendre l’état d’esprit de ce
dispositif. Les premières entreprises ont montré une vraie sincérité,
une solidarité. C’est intéressant.

Quel est le coût du RMA ?

Normalement, c’est une opération blanche. Les aides versées aux
entreprises correspondent au montant du RMI versé aux allocataires. En
fait, il y aura un coût si les ayants droit bénéficient du RMA. Dans la
loi, l’État finance avec la Taxe intérieure sur les produits pétroliers.
Pour l’Orne, on a les moyens. En 2004, c’est 4 millions d’euros.

Il reste à trouver et convaincre les entreprises...

Il y aura des informations par branche, des rencontres avec les
entreprises. Le plus important n’est pas de signer 500 contrats par an
mais que les personnes soient réinsérées. Nous allons aussi mettre sur
pied un dispositif d’accompagnement, là encore en partenariat avec les
entreprises. Tout est maintenant réuni pour que ça marche.

http://www.alencon.maville.com/actu/detail.asp?idDoc=168601&IdCla=13