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Le SNES : LA REGULARISATION DES SANS-PAPIERS

Publie le mardi 19 avril 2005 par Open-Publishing

Le SNES

La politique sécuritaire désigne à la vindicte populaire des catégories « boucs émissaires » en particulier les étrangers. Les sans-papiers restent une cible facile pour le gouvernement qui dans ce domaine pratique une politique faite d’arbitraire (scandale des zones de rétention en France ou aux frontières de l’Europe, zones de non droit), de refus de traiter la question de fond, à savoir la régularisation de la situation de dizaines de milliers de personnes installées en France avec leurs familles qui concourent d’une façon ou d’une autre au développement de la vie économique et sociale du pays.

Ces personnes doivent sortir de l’ombre et accéder à des titres de séjour stables, avec autorisation de travail. Au moment où nombres de pays européens (Espagne, Italie) procèdent à des plans de régularisation massifs, la France ne peut rester en retrait et instrumentaliser la détresse de ces personnes, allant de la médiatisation de procédures d’expulsion aux régularisations honteuses au cas par cas.

Avec la FSU, le SNES exige du gouvernement, la fermeture de tous les centres de rétention, la suppression de la double peine, un véritable processus de régularisation de tous les sans papiers, parce qu’ « être sans papiers » est aujourd’hui une situation intolérable dans la mesure où elle expose à toutes les exploitations, il demande l’arrêt à la référence des quotas d’immigration (par pays, par profession). En dehors d’une politique de co-développement à l’échelle internationale, une telle logique de quotas peut conduire à piller les pays du tiers monde de sa main d’œuvre qualifiée, au plus grand profit des patrons des pays d’accueil.

Le SNES dénonce fortement toutes les restrictions portées au droit d’asile au cours des derniers mois, la façon expéditive dont se déroule l’examen des dossiers, les conditions inhumaines de renvoi au pays alors même que la sécurité de celui (ou celle) qui est refoulé(e) n’est pas assurée.