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"Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution"
par servir le peuple
Publie le jeudi 24 octobre 2013 par servir le peuple - Open-Publishing3 commentaires
"Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution" : analyse très intéressante de guévaristes vénézuéliens sur le "bolivarisme"
“Voici un article, traduit par nous, du Mouvement Guévariste Révolutionnaire, né voilà 6 ans au Venezuela en rupture avec les ’renoncements’ et les ’trahisons’ (extraditions de militant-e-s etc.) du gouvernement Chavez, la ’nouvelle droite endogène’ au Parti ’socialiste’ unifié de ce pays et autre ’boli-bourgeoisie’ - toutes choses qui ne sont pour nous que le naturel de classe de la gauche bourgeoise chaviste revenant au galop. Nous publions cette analyse car 1°/ elle est BRILLANTE et très riches d’enseignements et matériaux pour la réflexion théorique, 2°/ elle a l’insigne mérite de provenir de L’INTÉRIEUR MÊME du pays concerné, ce qui vaut toujours mieux que des analyses menées, du haut d’une chaire ou non, à des milliers de kilomètres ou sur le même continent, dans des pays voisins.
Notre position s’est toujours voulue extrêmement claire quant au ’bolivarisme’ : DÉFENSE ABSOLUE contre les tentatives de renversement de la droite oligarchique pro-US, synonymes de massacre pour le Peuple et le mouvement social (ouvrier et paysan) organisé, comme on a pu le voir au Honduras et tout dernièrement, dans un contexte différent, en Égypte (ou ce n’est pas ’droite/gauche’ mais ’capitalisme d’en bas’ islamiste contre capitalisme bureaucratique-militaire ’laïc’) ; DÉNONCIATION ABSOLUE du caractère bourgeois et de ses expressions pratiques anti-populaires. Aujourd’hui, le second aspect est clairement devenu principal : le PSUV de feu Chavez (et de son successeur Maduro) est clairement sur la voie d’autres ’gauches’ qui par le passé ont réussi à garder le pouvoir et se sont institutionnalisées, comme le PRI mexicain, le MNR bolivien, ou tout simplement... l’Action démocratique (social-libérale) vénézuélienne dans le système de Punto Fijo. Si la droite revient au pouvoir, ce sera tranquillement par les élections (elle a déjà failli en avril dernier), pariant sur les déçus du chavisme qui s’abstiendront ou tout simplement sur les gens qui préfèreront l’original à la copie... Elle a d’ailleurs adopté un discours de plus en plus social-libéral et ’luliste’ (c’est l’identité politique de son nouveau ’champion’ Capriles) à mesure que le PSUV se droitisait, et bientôt (si ce n’est déjà le cas) plus grand chose ne les distinguera, dans un nouveau puntofijisme, le débat ne portant plus que sur "qui est plus corrompu que l’autre".
Il est donc temps pour les forces populaires révolutionnaires de ce pays de franchir un cap, et d’assumer la révolution véritable par la Guerre du Peuple. Ce texte, qui n’est pas maoïste, en est certes encore loin, mais il est clairement un petit pas dans cette direction. C’est en tout cas beaucoup plus intéressant que des incantations (à lutter contre les ’fascistes’ bolivariens) émises de pays étrangers, d’ailleurs guère plus suivies d’effet dans leur propre pays qu’elles ne le sont au Venezuela...
Bonne lecture !”
Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution : l’opinion des guévaristes
chaveznodSix longs et dramatiques mois après la mort du commandant Hugo Chávez, le MGR croit nécessaire de livrer une opinion qui aide à clarifier le scénario auquel sont et seront à l’avenir confronté-e-s les travailleurs, les travailleuses et les exploité-e-s des villes comme des campagnes.
Beaucoup d’encre a coulé au Venezuela et dans le reste du monde sur le fameux "processus révolutionnaire bolivarien". Pour des raisons diverses, mais généralement fondées sur l’opportunisme politique, de nombreux secteurs de la gauche capitaliste ont décerné des brevets de révolution au gouvernement du Venezuela. Les plus audacieux ont créé toute une série de catégories leur permettant de donner un support théorique à l’expérience ayant lieu dans notre pays. C’est ainsi qu’a surgi l’argument déjà usé du socialisme du XXIe siècle et tout ce qui en découle.
Mais si l’on veut bien s’immiscer de manière concrète dans le processus social et politique vénézuélien, l’on risque de rencontrer bien des surprises provoquant plus que du désenchantement pour un admirateur non avisé du "processus".
Nous proposons ici d’interroger sommairement quelques uns des concepts donnant un support théorique à l’actuel processus, pour comprendre, au-delà de nos désirs, la réalité du "socialisme bolivarien".
La Révolution Bolivarienne
C’est sous ce nom qu’a commencé l’actuelle période de gouvernement au Venezuela, annonçant de véritables changements par rapport à la quatrième république. Le concept de révolution impliquait jusque-là une rupture structurelle, économique et sociale avec le système antérieur, c’est-à-dire le capitalisme, mais dès lors, ce même concept a été vidé de son contenu pour exprimer quelque chose de très différent.
PHOc95f3da6-b365-11e2-a33a-92bc88a9ed8f-805x453La révolution bolivarienne, il était proposé de la faire non seulement de manière pacifique, mais encore avec le concours et la participation de ceux qui maintenaient le système en fonctionnement, à savoir la bourgeoisie.
Le choix des élections comme moyen de dépasser les contradictions et les différences a été le pari des dirigeants du processus, ce qui signifie accepter et participer aux règles du jeu bourgeois. Cette acceptation a impliqué non seulement la reconnaissance de l’État et de ses institutions et lois, mais encore de se présenter comme une alternative d’administration de ces mêmes État, institutions et lois.
De sorte que l’on renonce dès le départ à mener dans le pays une véritable révolution qui change le type d’État, ses institutions, son système économique, la propriété des moyens de production et par là, tout le système économique et social.
Ce qui est proposé à la place est une modification de l’ordre juridique, par le biais d’une assemblée constituante qui substantiellement, cherche à réorganiser la nouvelle corrélation de forces entres les classes dirigeantes, et non à en finir avec le système bourgeois d’exploitation. La nouvelle constitution, dans son article central, consacre le système de propriété en place depuis la fondation de la république, et détermine ainsi la survivance du capitalisme sous un nouvel agencement de classes dominantes.
La révolution passe d’un trait de plume à ne plus représenter qu’un agencement et une répartition du pouvoir entre une nouvelle alliance de classe qui, dès lors, est vouée à préserver le système et l’État capitaliste d’exploitation. Le problème n’est alors plus le capitalisme, mais son administration et il suffit d’avoir de bons gérants. Ceci est précisément le discours inaugural de la nouvelle étape.
La Révolution comme processus et non comme acte révolutionnaire.
la suite ici
Messages
1. "Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution" , 26 octobre 2013, 10:59, par Joannès
Oui, l’Ami, le capitalisme décrété pour son abolition immédiate a échoué c’est l’expérience du passé il faut en faire "table rase" Par contre le crever avec chaque réforme voulue par le Peuple , c’est la démocratie participative en marche . La réalité c’est quoi ? Le pouvoir politique échappe au capitalisme mais il lui reste en partie, le pouvoir économique . Ce Pouvoir Politique il est à la disposition du Peuple ! Libre à lui des décisions du contrôle total de l’entreprise par les travailleurs. On peut appeler ça en un premier temps la gestion du pays en une Société mixte, entreprises privées et entreprises sous contrôle de gestion par les travailleurs ! Et avec les informations objectives qui m’apparaissent c’est le cas au Venezuela et dans les autres pays Latinos-Américains qui ont choisi un essai de Socialisme ! D’ailleurs lorsque je vois se produire la fureur des ennemis du Socialisme face à cette expérience , cela me confirme dans mes opinions ! Et le déchainement anti gouvernemental et anti populaire, de ce qui existe encore de gérants du capitalisme apporte la preuve de ce que le capitalisme ne peut pas être le régime idéal pour l’Humanité . En difficulté ce régime se laisse aller à sa violence qu’il porte dans sa dogmatique . La subversion , ses crimes sont à l’oeuvre comme toujours dans les pays qui n’obéissent pas aux ordres de l’impérialisme capitaliste, autoritaire et dictatorial ! Merci à ces décideurs courageux, à ces Peuples Latinos-Américains à nous faire la démonstration magistrale de la nature anti démocratique du capitalisme !
1. "Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution" , 26 octobre 2013, 15:59
" D’ailleurs lorsque je vois se produire la fureur des ennemis du Socialisme face à cette expérience , cela me confirme dans mes opinions !""
mouais.....avec cet argument on va regretter la Stasi de l’ex RDA,et le Stalinisme et son kGB .
2. "Le Venezuela a besoin d’une véritable révolution" , 26 octobre 2013, 15:05, par occitània roja
Texte très interessant !
Avoir un regard clair sur ce qui arrive là bas est fondamental comme aussi sur le gouvernement dilma pt-fmi au brésil.