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Le coup d’État financier de la BCE contre la Grèce

par Michel Soudais

Publie le jeudi 5 février 2015 par Michel Soudais - Open-Publishing
22 commentaires

La décision des banquiers centraux menace d’asphyxier financièrement l’Etat grec pour obliger le gouvernement d’Alexis Tsipras à renoncer à ses engagements.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé dans un communiqué mercredi soir qu’elle avait décidé de priver les banques grecques d’une de leurs sources de financement, avec l’objectif affiché de faire plier le gouvernement d’Alexis Tsipras ou de précipiter l’asphyxie financière de l’État grec.
Cette suspension décidée par le conseil des gouverneurs « est conforme aux règles de l’eurosystème », assure le communiqué de l’institution, publié quelques heures après que le nouveau ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, avait évoqué des « discussions fructueuses » avec le président de la BCE Mario Draghi. Derrière les risettes diplomatiques, l’épreuve de force est donc belle et bien engagée. Et la BCE a tiré la première.

L’institution, non élue, avait autorisé les banques grecques à donner comme garanties les titres grecs, à condition que le gouvernement grec suive le programme de la troïka (BCE, Commission européenne, FMI). Elle justifie, dans son communiqué, sa décision de ne plus considérer ces titres comme une garantie sur la simple « présomption (...) qu’il n’est pas possible à l’heure actuelle d’anticiper une issue positive » aux négociations sur le programme d’aide international dont bénéficie Athènes. La décision de la BCE intervient en effet alors que Yanis Varoufakis et le nouveau Premier ministre grec, Alexis Tsipras, faisaient une tournée européenne pour tenter de renégocier la dette grecque, conformément au programme de Syriza qui a gagné les élections législatives du 25 janvier.En anticipant le résultat de ces négociations, la BCE outrepasse son rôle, semble-t-il à la demande expresse de la Bundesbank, et endosse un rôle politique bien éloigné de son statut d’institution « indépendante » inscrit dans les traités. En clair, elle sanctionne sans appel le gouvernement grec pour avoir refusé de se soumettre à la troïka, refusé d’être contraint d’appliquer la même politique que son prédécesseur.

Certes « la BCE ne « coupe » pas le robinet à la Grèce », du moins pour le moment, comme le note La Tribune :

« Les banques grecques pourront toujours bénéficier de l’accès à l’aide à la liquidité d’urgence (ELA) qui, cet après-midi, a été confirmé jusqu’au 28 février, expliquent nos confrères. Avec cet accès, les banques pourront continuer à fonctionner normalement, mais pendant 25 jours. Pas un de plus. Surtout, la BCE peut couper cet aide normalement « temporaire » à tout moment. »

Mais sa décision ne s’apparente pas moins à un coup d’État financier puisqu’elle vise, contre la volonté clairement exprimée dans les urnes, à intimider le nouveau pouvoir à Athènes qui n’aura plus les moyens de se financer jusqu’à fin juin comme il l’escomptait. La BCE veut faire plier Athènes comme elle avait réussi à obtenir l’abdication de l’Irlande et de Chypre. A ce jour, si les Vingt-huit ne l’a ramènent pas à la raison (et rien n’indique qu’ils en aient la volonté, François Hollande sans doute moins que d’autres), la BCE ne laisse guère d’autre choix au gouvernement d’Alexis Tsipras que l’austérité ou la sortie de l’euro.

Pour l’Europe, l’heure de vérité a bel et bien sonné.

http://www.politis.fr/Le-coup-d-Etat-financier-de-la-BCE,29972.html

Messages

  • Appeler à la mobilisation dans toute l’Europe en solidarité avec la Grèce et contre l’austérité imposée par les banques et la troïka : audit de la dette et revendiquer son annulation !

    Où est passé le Collectif 3A (Alternative A l’Austérité") ?

    • Il ne faut pas laisser le peuple grec seul face à la troïka. Il faut une mobilisation européenne ! ça urge, nous n’avons rien à attendre des gouvernement quels qu’ils soient... Nous ne pouvons compter que sur nous même. Sinon l’échec de syriza sera synonyme d’échec pour Podemos et les autres. Cet échec sera le notre et le fascisme aura un boulevard dans toute l’Europe. JR
      Qu’en est-il du collectif 3A ? Comment les contacter ? Comment nous rassembler ?

  • cel s’appelle la dictature, l’europe est une dictature.

  • Des l’annonce de la victoire du Syriza , Tsipras insistait sur un « changement de cap », de « la fin de la troika », du jour « où le peuple grec a écrit l’histoire ».

    Du lyrisme pour les foules, on va passer au réalisme politique.
    Les manœuvres des financiers et la pression du capital vient de commencer, peut être plutôt que prévu afin de ne laisser aucune possibilité de changement à Syriza et couper tout l’espoir à la gauche non sociale liberale européenne .

    Le grand jeu va commencer ! On sera de quoi cette nouvelle gauche , Syriza est il le nom ?

    • En effet la grande bourgeoisie financière contre attaque pour empêcher l’application des mesures sociales prévues dans le programme de Syriza , c’était à prévoir car il faut faire échouer les velléités de révolte des peuples européens , il n’y a qu’une seule alternative celle du capitalisme .
      Syriza a, je l’espère , prévu le coup et doit mobiliser son peuple à travers toute ses composantes professionnelles et sociologiques . Mais la seule solution , en plus de la mobilisation populaire , c’est la sortie de l’Euro en rétablissant le Drachme pour asseoir la souveraineté de la Gréce face aux ogres oligarchiques de l’ union européenne . Ceux qui rêvent d’une Europe sociale idyllique sous- estiment la force conjuguée des capitalistes contre toute forme d’autonomie de la volonté des peuples . La révolte des peuples doit s’additionner et non pas fusionner pour une meilleure coopération internationale . Fraternité et Solidarité une nécessité pour vaincre le capitalisme .

      Bernard SARTON ,section d’Aubagne

    • Le grand jeu va commencer ! On sera de quoi cette nouvelle gauche , Syriza est il le nom ?

      On ne peut pas attendre de Syriza qu’il soit ce qu’il n’est pas, communiste révolutionnaire par exemple, on ne peut pas attendre qu’il soit plus révolutionnaire que le peuple grec ou que ses électeurs (certains le sont, d’autres non).

      On est peut-être concernés par ce "jeu", non ?
      La BCE, ça n’a pas un petit rapport avec nous, Français (et notre gouvernement, nos banques) ?
      On attend que Syriza se fasse rétamer ou plie devant la puissance des capitalistes et de la BCE (pour dire ensuite : vous avez bien vu, il ont trahi, super car ça nous donne raison) ?
      Ou bien on essaie de mettre notre grain de sel (pas simple !) ?

    • Mais la seule solution , en plus de la mobilisation populaire , c’est la sortie de l’Euro

      Je l’ai peut-être raté, je ne lis pas tout, mais je ne t’ai jamais vu répondre à l’argument maintes fois exprimé (par AC et d’autres) :

      Dans les pays hors zone euro, le capitalisme prédateur est le même, les travailleurs ne sont pas mieux lotis, la lutte des classes n’est pas plus douce.
      Cela semble indiquer que l’origine du problème n’est pas l’euro, et que présenter la sortie de l’euro comme un axe de lutte est une erreur importante puisque ça ressemble plutôt à une voie de garage.

      Quel argumentation, quelle analyse pourrait invalidé ce raisonnement ?

      Je ne demande qu’à faire évoluer ma perception, j’attends donc ta réponse avec intérêt.

      Mais en attendant je pense que le capital utilise tout ce qui passe à sa portée pour en tirer profit dans sa lutte des classes, ici une tension ethnique ou religieuse, là une monnaie unique qui est bonne pour le bizness, et il est même suffisamment opportuniste, pragmatique et efficace pour tirer partie d’une sortie de l’euro que ferait un pays...

    • Bonjour Bernard

      C’est toujours avec plaisir que je lis vos articles et vos commentaires.
      Avec mes amitiés

    • Je ne réponds pas à la place de B.Sarton. Il est assez grand pour cela.
      Tu as raison, sortir de l’euro ne garantit pas contre les méfaits du capitalisme.
      Sa position sur la Grèce démontre, s’il en était besoin, que la BCE s’en fout des gouvernements, comme elle s’en fout des élections dans chaque pays. Sortir de l’euro est indispensable pour retrouver la souveraineté nationale. La souveraineté nationale passe par la création de monnaie. Tu me diras...et alors !!! Après, c’est à chaque peuple de mener la lutte. Cela n’empêche pas de lutter aussi à l’international. L’histoire de la classe ouvrière est la preuve qu’elle n’a pas attendu l’UE pour cela.

    • La question de "sortir de l’euro ou pas" n’a aucun sens pour l’instant.
      On verra ce qui se passera une fois les choses faites...
      Vous prenez 50 économistes ( je ne parle pas des éternels-experts de TF1, BFMTV, F.Inter, etc) et vous aurez beaucoup de réponses différentes avec des arguments crédibles ou pas , selon les réponses.)
      Beaucoup de débats là-dessus ont été faits par Attac avec autant de réponses apportées que d’économistes, ou presque ...
      Bien(?) heureux celui qui peut être sûr de ce qu’il avance sur le sujet.

    • la sortie de l’euro n ’est pas un moyen révolutionnaire de sortie de crise,ni de mesure révolutionnaire.
      la livre sterling,le yen,le rouble etc existe et leurs peuples sont exploités et écrasés comme ceux de l’euro !
      c ’était mieux pour les prolos quand le Franc était notre monnaie ? pas du tout !!
      quels arguments économiques "prouvent" qu’une sortie de l’euro est une condition siné qua non ?
      jamais on ne m’a encore répondu clairement,à part répéter mille fois la même phrase, c ’est si difficile,bernard ?

      la monnaie est un moyen ,une technique qui ne porte en elle aucun contenu de lutte de classe.
      rester ,quitter l’euro tout a ses avantages et ses inconvénients,c ’est la situation,le bilan avantages/ inconvénients qui doit trancher.

      ""La souveraineté nationale passe par la création de monnaie. Tu me diras...et alors !!!
      la souveraineté nationale n ’est pas mon combat,c’est l’expropriation du capital qui est à l’ordre du jour.
      notre souveraineté c ’est l’internationalisme ,c ’est la lutte et la solidarité de tous les peuples.
      Aider les grecs c ’est combattre chez nous le capital ,sans penser que la nation est ipso facto révolutionnaire.

    • Bernard SARTON après nous avoir proposè des sites rouge-brun maintenant nous propose le programme du FN.....

    • bernard on te pose des question sur la sortie de l’euro,tu pourrais répondre sur le fond,stp ?
      qu’à le franc qui est "révolutionnaire" que n’a pas l’euro ?
      parceque répéter 100 fois une erreur n’en fais pas une vérité.

    • Bernard ferait mieux pour devenir crédible de"sortir" d’un parti devenu CONTRE REVOLUTIONNAIRE

      Cette "fixation" sur les "monnaies" , rejoint cette affirmation de certains militants de groupes tels le PRCF qui remplacent les fondamentaux de tout repère marxiste (antagonisme de classes, expropriation de Capitalistes, démocratie communiste )par"Sortir de l Eeuro et de l’UE" cetc"

      Certes en ajoutant -"curieusement" (??) placé à la fin- "sortir du Capitalisme"

      C’est, plus ou moins reconnu par certains, le fameux argument de ne "pas laisser au FN etc ’

      Or c’est le contraire qui se produit.!!

      Plus on s’éloigne du rapport K/travail pour faire dela BCE autre chose qu’un outil du Cpaitalisme, plus on roule un enfumage tragique concernant les CAUSES PREMIERES de nos souffrances !

      ET même si on s’en défend, on sert la soupe au PS à Gattaz, au CAPITAL

      Vu que ce sont les "méchants" dirigeants de l’UE, la Banque Centrale qui "contraindraient "ce pauvre Hollande à ne pas pouvoir , avec un patronat prêt à faire un ’ptit effort, soulager la misère !


      D’ici à ce qu’au nom d’un pseudo communisme on déclare la Guerre à Bruxelles .

      Un peu de relecture de Marx, Camarade Sarton stp !

      Pas besoin de t’en vanter auprès des dirigeants du PC 13, ils t’expliqueraient que tu lis trop Bella Ciao ou Rouge Midi..

      MOI que je sois débiteur comme aujour’hui de 2OOO Euros (et on n’est que le 5 !) ou de 13000 francs, franchement....je ne vois pas trop la différence

      Pour être"franc"

      Quant à la"souveraineté nationale " pour le bonheur du plus grand nombre , en raison du type de monnaie, les travailleurs anglais sont la preuve de la pseudo efficacité de ce type de processus révolutionnaire !!

      Non ?

    • certains camarades affirment que la sortie de l’euro ne changerait en rien la situation des travailleurs du pays concerné , en gros : l’exploitation en euros = l’exploitation dans une autre monnaie ...et j’approuve .
      Is ont également raison de dire que cela ne modifierait en rien le rapport K/travail .

      Il est évident que la seule sortie de l’ euros n est pas l unique solution , l’alha et l’oméga pour en finir avec la main mise de LUE et du capitalisme
      Mais je pense que c est une ereur d’ évacuer les arguments de ceux qui préconisent une sortie de l’euro , car après tout cela ne serait pas contradictoire avec la poursuite de la lutte des classes , la lutte pour le changement de système et la visée communiste . CELA MERITE DON DE DEBATTRE SANS A PRIORI ...

      je ne suis pas économiste , mais dans ma petite tête je me dis que la sortie de l’euro seule , serait inefficace, pour moi , sortir de l’euros implique la sortie de l’europe sinon ce serait toujours la BCE qui détiendrait les cordons de la bourse ET nous serions toujours soumis au respect des traités qui nous étranglent .

      j’ appuis mon raisonnement sur ce que j’appelerais " la logique des contraires" :

      l’europe et l’ euro sont des créations du capitalisme pour servir ses seuls intérêts , alors pourquoi y rester ? en sortir ne permettrait sans doute pas de lui porter un coup mortel , mais l’affaiblirait ...alors pourquoi s’en priver ?

      Les traités indiquent comment entrer dans l’europe et dans l’euros , mais n’indiquent pas comment en sortir , ce qui prouve bien qu’une sortie porterait un coup sévère au système , à la BCE , qui ne pourrait plus controler la politique financière du pays et lui imposer la règle d’or .

      Je note que lorsque ZYRISA était dans l’opposition et prometttait la sortie de l’euro , tout les gouvernements lui tombaient dessus , annonçaient la catastrophe financière de toute l’europe et que depuis que TSIPRAS a renoncé à cette option et l’a substitué au réechelonnement du remboursement de la dette les critiques se sont adoucies et annoncent l’ouverture de négociations .

      Bien sûr la sortie de l’euros a elle seule ne serait pas suffisante pour imposer une autre politique financière ( je ne crois pas que les tenants de la sortie de l euros s en contentent ) elle doit s’accompagner d’autres mesures , notamment l’appropriation collective du système bancaire et financier du pays sortant .

      J’ ai la conviction que la sortie de l’euro et de l’europe d’un grand pays comme LA FRANCE provoquerait un effet domino entrainerait probablement la chute de l’ UE ...QUI AURAIT A Y GAGNER ? QUI AURAIT A Y PERDRE ? ( le prolétariat ne peut perdre que ses chaînes ...)

      je n’ ai donc pas à ce jour de conviction sur " sortir ou non de l euro et de l’ europe " , mais j’ai tout de même une préférence ...

    • Je vais être très" franc,"-sans humour- Richard car cette question ,comme tous les communistes , je me la suis posé,e avec souvent (dans ma tête)plus de non réponses satisfaisantes à mes interrogations, que de certitudes.

      J’ai même signé un texte -celui issu des ASSISES 2013 de Gémenos, pour regretter ensuite ma signature quand j’ai compris que son apparente cohérence...reléguait l’essentiel, la LUTTE DES CLASSES pour le COMMUNISME, à une espèce de "caution marxiste"...alors que la priorité -et pour certains la condition sine qua non d’un tel processus passait parla SORTIE de l’U.E et de l’EURO..

      Toujours avec précaution dans ma façon de m’exprimer sur une question politique qui ne peut pas évacuer la méthode techinique de résolution, j’en suis aujourd’hui à ceci

       Tout ce qui a besoin de mille explications , qui "complique" l’URGENCE de rassembler pour cogner sur le couple K/PS, sur des bases claires et compréhensibles sans simple slogan ou bac plus 15 en économie, JE METS ça de côté (je te répondrai aussi sur les 32H, à toi et à quelques copains, autre théme de débat selon moi -mais tu me connais, je mâche pas mes mots- qui complique ..ce qui est loin d’être simple :)

      UNIR, Donner ESPOIR, ouvrir des perspectives de"SORTIE..de la merde" dans laquelle on s’enfonce., voilà le MENU...

      A ce stade de ma petite "réflexion" dequel ques approches de questions que beaucoup fuient parce qu’ils prétendent que c’est trop "technique" qu’"on verra bien" -(je veux parler de l’APPROPRIATION SOCIALE des M.P et d’échanges dans un pays ou le K..n’est plus celui qu’a analysé Marx et affronté LENINE-voire CASTRO-,


      je veux parler des réelles capacités nouvelles des "armes de dstruction massive d’"humain" - que le K a forgé (certes lesFMi, OMC, et..autres BCE) ce qu’est la réalité des tentacules "financières" de la pieuvre KAPIAL, "des "salles de torture des besoins humains" que sont les salles de"marchés,

      personnellement j’en suis arrivé à la conclusion (provisoire) suivante

       PERSONNE - -c’est le propre d’un processus ou les "masses fontl’Histoire " ne peut ni de doit s’aventurer dans des scénarii sur le devenir des OUTILS actuels du K

       Nous avons voté NON à Maasstricht d’un temps ou Wurtz ne s’était pas converti à une conception "euroconstructive" pour X raisons dont une , crapulerie : Y adu frix dans les Institutions(je fais court, on se comprend)

      (J’ajoute que quand on "largue" Marx...on peut y compris justifier son "européisme" en référence à des écrits marxiens (ou "istes) sur l’ETAT bourgeois à détruire ...

      J’a été traité de"national-communiste" pour prétendre que l’on n’abolit que ce qui existe..et que demain, l’Europe avec des structures dites fédérales, une monnaie, une armée unique, des régions (ou landers, ou "nations" redécoupés après l’implosion del’RUSS) , c’était un besoin du K de se forger des outils mieux adaptés au Capitalisme de la moitié du 20° siècle

      J’ai rappelé les "secrets" des débats de la TRILATERALE, véritable BP du K, qui affirmait -rappel de ce papier du MONDE DIPLO

      http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/BOIRAL/10677

      les réunions annuelles se déroulent en différentes villes de la Triade, le sont dans une discrétion qu’aucun média ne semble plus vouloir troubler. Chaque sujet fait l’objet de rapports annuels (The Trialogue) et de travaux thématiques (Triangle Papers) réalisés par des équipes d’experts américains, européens et japonais triés sur le volet. Edités régulièrement depuis une trentaine d’années, ces documents publics traduisent l’attention de la Trilatérale à des problèmes globaux censés transcender les souverainetés nationales et appeler l’intervention des pays riches : réforme des institutions internationales, mondialisation des marchés, environnement, finance internationale, libéralisation des économies, régionalisation des échanges, rapports Est-Ouest (surtout au début), endettement des pays pauvres, etc.

      Ces interventions s’articulent autour de quelques idées fondatrices qui ont été largement relayées par le politique. La première est la nécessité d’un « nouvel ordre international ». Le cadre national serait trop étroit pour traiter des grands enjeux mondiaux dont la « complexité » et l’« interdépendance » sont sans cesse réaffirmées. Une telle analyse justifie et légitime les activités de la Commission, à la fois observatoire privilégié et contremaître de cette nouvelle architecture internationale

      A partir delà , sans boule de cristal, sans surtout vouloir "jouer" au malin , je prétends que TOUT ce qui sera de processus "Sortie-abolition- du K", au sein des LUTTES ne peut s’appuyer sur des affirmations telles que "Sortir de lUE et de l’EURO)

      Parenthèse : dans le fond, RESISTANCER à la macronisation n’est ce pas "objectivement" pré révolutionnaires ?

      Pusque cela complique et aggrave la CRISE du K, certes systémique , mais avec des contradictions que les possédants ne pouvaient pas prévoir quand ils ont cru quElttsine , en fait leur ouvrait le grenier à blé d’Ukraine et le gaz de Russie ?

      Si la Lutte des Classes était portée à incandescence, je ne suis pas certain que ce soit à un besoin de "sortir del ’Euro "pour refrapper une monnaie nationale que nous aurions à envisager..

      ..Ce sont "les autres" qui analyserait le processus français(comme d’ailleur sil le font avec le vote grec) pour "sauver leurs meubles" (c’est à dire les NÔTRES à RECUPERER)

      Chez nous comme ailleurs, les mesures d’Expropriation, ladécision de NON REMBOURSEMENT de TOUTE la DETTE , la mobilisation populaire , cela conduirait le Capital -pas seulement à Bruxelles- à analyser le "champ du possible"

      L’actuel EURO-MARK ne fait les"couilles en or" deMerkel que parce que le degré d’exploitation descamarades allemands ajouté à la capacité d’EXPORTATION delAllemagne-qui , elle a été en charge de maintenir des basesindustrielles, source de profit, tandiq que"nous devenions bronze-cul pour futurs touristes teutons-, a généré une pseudo croissance..


      ........Un des aspects contradictoires c’est qu’en appauvrissant ses clients..l’ Allemagne va voir sa"croissance " principalement basée sur l’EXPORT..plonger !

      Ceci rappelé pour dire que selon moi, ce n’est pas la Classe ouvrière en LDC qui aura à "sortir de ceci ou cela" !!

      Affirmant sa volonté politique de satisfaire les besoins des masses par la maitrise des MOYENS aux mains du K prédateur, la France ("ma France" comme disait Jeannot, "crantera" le défi du Travail face a un K affaibli, à un niveau ou, selon moi tout ce qui justifie la"monnaie unique" conduira à son IMPLOSION comme "valeur d’échange"

      Je ne veux pas faire encore plus long, mais c’est avec cette approche de processus que je fais mienne la formule de Lénine :
      "« Là où il y a une volonté, il y a un chemin. »"

      Ce qui se dressera sur le chemin....PERSONNE ne peut le dire..!

      Par contre, bis repetitam et sans polémique :

      Tout ce qui fait se gratter la tête et retarde l’urgence de voir les Masses prendre le CHEMIN menant au TERRAIN dela GUERRE des CLSSSES, , c’est pain béni pour ceux qui , fachos ou souverainistes partisans du"franc" , ou à genoux devant l’Eglise BCE, sont des alliés objectifs pour détourner dela LDC

      Je ne veux pas apporter de l’eau à ce moulin

      Et tant pis si je "gonfle" ceux qui me disent-et j’ai des copains sincères là dedans, crois moi,

      « Tu fais chier, chancogne en voulant qu’on discute de comment en 20 on s’empare des leviers financiers" mondialisé" , des Banques françaises ..à capital majoritaire de "fonds de pensions US", comment on GERE sans ressusciter l’exemple soviétique ou les "nationalisations" à la française "
       »

      Tant que nous ne sèmerons pas davantage de graines marxistes pour que germe du "communisme" en perspective, "EURO- UE", outils duKapital , cela ne peut pas faire l’objet d’une approche révolutionnaire


      C’est d’ailleurs parce qu’à tort ou à raison -je suis sur cette position que l’Appel FDG à manifester devant la Banque de France en soutien à "la GRECE3 (??), me semble à côté de la plaque !
      Comme d’ailleurs certains enthousiasmes de Syrisamania, de regards énamourés pour Tsipras.

      OU les GRECS, leur INTERVENTION sans "attendre et voir" , avec une "solidarité-alliance de classe" chez "nous" qui passe par ENGAGER la LUTTE, à sortir du coma prolongé face aux saloperies du Capital et ses commis ,cela fera plier un genou du K !

      Sinon, , Euros ou BCE, ou demain franc , piastre, carambar comme "monnaies" avec ou sans UE... on file vers la Barbarie..

      Je ne veux pas perdre de temps à savoir si je paierai mon billet -aller SIMPLE-
      ...avec tel ou tel "moyen de paiement" !

      Amitiés et cordialement, ce "pataquès" ,confus, trop long , écrit en vitesse, uniquement en ligne pour donner une opinion..

    • salut ALAIN et merci pour cet argumentaire "anti-sortie- de l’ euro" pour cause de ne pas aller directement à l’ essentiel LA LUTTE DES CLASSE POUR LE COMMUNISME ...je vais te taquiner un peu , même si je comprends parfaitement ce que tu veux dire , : si on suivait ton raisonnement beaucoup de luttes que nous avons menées auraient été inutiles et celles que nous continuons à mener par exemple actuellement contre la loi MACRON le serait également , ce que je ne crois pas , car même si ces luttes sont sur le fond "réformistes" elles permettent grace au combat de classe , d’élever le niveau de conscience ce qui n est pas inutile car tu conviendras avec moi que ce niveau a grand besoin d ’etre élevé car actuellement seule une minorité de ce que nous appelons les masses a conscience que la lutte des classes est le chemin pour accéder au communisme .

      Pour ce qui concerne l europe et l ’euros , je n’ ai pas de position arrêtée , et à ce jour les arguments de ceux qui veulent en sortir comme ceux qui pensent que cela ne sert à rien ne m’ont pas convaincu , c est pourquoi je pose la question pour laquelle je n ai pas non plus trouvé de réponse satisfaisante : QUI VA Y GAGNER , QUI VA Y PERDRE , ?

      mais à voire l’affolement de la bourse et les menaces à peine voilées à l’ encontre des pays qui y songent je me dis qu’il y a un loup quelque part ...

      Je ne pense donc pas que débattre sur ce sujet est une perte de temps pour aller vers " notre essentiel" , le communisme , sous réserve que la visée communiste soit intégrée dans le débat ...

      TRES AMICALEMENT

    • En gros d’accord avec richard.
      menons toutes les luttes sur un contenu de classe ,on ne peut savoir à l’avance lesquelles seront les mieux comprises.
      LA lutte contre le TCE et la victoire du non a été aussi un moment de lutte de classe.
      Je n’ai pas non plus de position bien arrétée sur la sortie ou on de l’euro (et ue)
      Aucune monnaie nationale n’a été une bienfait pour les peuples,et certes non plus aussi l’euro.
      c ’est donc la situation du moment les possibiltés offertes ,la balance avantages/inconvénients qui indiquera quelle solution choisir,en liaison avec les masses.
      je l’ai déjà dit ne voyons pas dans un outil un contenu révolutionnaire,c ’est son usage qui le fait devenir.
      la question principale est comment affaiblir (et abattre)le capital,comment faire pour que le processus soit aux mains des masses ,pas si on doit rester avec l’euro ou pas,ça c ’est de la cuisine .

    • ne voyons pas dans un outil un contenu révolutionnaire,c ’est son usage qui le fait devenir.

      Exactement.

      La sortie de l’euro ne peut être un objectif au départ.

      Mais il se peut qu’à un moment donné d’un combat de classe, dans un contexte précis, ce soit un outil voire une nécessité.

      Ce qui est très différent et ne fait pas porter à la sortie de l’euro ce qu’elle ne peut porter (un aspect révolutionnaire - ou simplement progressiste - en soi).

      Je dirais la même chose à propos des élections (ou de l’abstention) : pas une fin en soi, mais parfois un outil susceptible d’aider dans la lutte des classes.