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Le droit d’être mère et intermittente

Publie le vendredi 30 janvier 2004 par Open-Publishing

Ils ont osé le faire
Le droit d’être mère et intermittente

Après avoir été le chantre de la nouvelle réforme des intermittents en 2003,
Jean-Jacques Aillagon découvre enfin les effets pervers de la mesure. En
cause, cette fois, les intermittentes enceintes, mécaniquement privées de
leurs droits à l’indemnisation chômage. Après avoir été interpellé à ce
sujet par le député communiste Alain Bocquet (voir l’Humanité du 28 janvier
2004 ), le ministre de la Culture a envoyé une lettre au président de
l’UNEDIC, M. Denis Gautier-Sauvagnac, pour lui demander que l’on revienne au
régime antérieur pour les congés de maladie ou de maternité.

Feu ce régime
prenait en compte les jours de congés de maternité dans le calcul des 507
heures travaillées, ne pénalisant pas de la sorte la future maman. Dans le
nouveau dispositif, la période de congé maternité n’est pas prise en compte
et l’allocataire retrouve à la fin de celui-ci son décompte d’heures
antérieur.

Allez après faire votre quota d’heures pour conserver vos
droits ! Le ministre s’en est donc ému : " Compte tenu du délai plus court
de comptabilisation des heures requises pour l’ouverture des droits (10 mois
contre 22 mois dans le régime général), l’application de ces nouvelles
dispositions crée de graves difficultés et risque de faire perdre le
bénéfice du régime à de nombreuses femmes enceintes, comme à des salariés en
congé de maladie, ce qui est profondément injuste. "

S. G.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-01-30/2004-01-30-387081