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Le gouvernement doit revoir l’orientation de sa politique économique et sociale

Publie le mercredi 24 mars 2004 par Open-Publishing

Les résultats de la consultation des citoyens pour le premier tour des élections régionales du dimanche 21 mars doivent aussi être analysés par les syndicalistes.
Contrairement aux pronostics, la participation aux scrutins est en redressement, en rupture avec la tendance précédemment observée.

C’est une bonne nouvelle pour la démocratie.

Malheureusement, le Front National consolide son influence et sera présent dans 17 régions pour le second tour.

Au-delà de la diversité de situation dans chacune des institutions régionales, les similitudes de comportement observées d’une région à l’autre font apparaître qu’une majorité d’électeurs a aussi adressé un message à l’encontre de la politique conduite par le gouvernement de Mr RAFFARIN.

A cet égard, les faibles scores obtenus par les ministres candidats sont symptomatiques.

J’entends les uns invoquer un déficit de communication ; d’autres feignent d’y voir une invitation à accélérer le rythme de la mise en oeuvre de leurs projets. Je crois utile de les mettre en garde. Rien ne sert de se voiler la face : si leurs réformes sont contestées, c’est qu’elles sont à la fois injustes et contestables.

Le gouvernement doit revoir l’orientation de sa politique économique et sociale.
C’est la conviction de la CGT, c’est l’objectif que visent les actions syndicales qui se multiplient au fil des mois. Ce n’est certainement pas dans une fuite en avant, en s’adossant sans cesse davantage au cahier revendicatif du MEDEF que les réponses du gouvernement seront adaptées à la situation. A cet égard, une grande partie des salariés vient, à sa manière, de le prévenir que, sur les domaines en chantier ou programmés, il y avait des bornes à ne pas franchir.

Cela me paraît évident s’agissant de l’avenir de la Sécurité Sociale, du Code du Travail, des services publics, du sort fait aux chômeurs... et aux chercheurs !
Le mouvement syndical aura aussi ses propres conclusions à tirer à l’issue de ces élections. Il doit entendre l’aspiration à plus de justice sociale et de démocratie dans les décisions à prendre. Il doit favoriser le rassemblement des salariés, la prise en compte des revendications dans les négociations avec le patronat, les pouvoirs publics.

Dans ces circonstances, le rendez-vous des 2 et 3 avril - journées de défense des droits sociaux en Europe - prend une dimension nouvelle et doit être considéré comme une autre étape permettant aux salariés, le 2 dans les entreprises et le 3 en manifestations, de faire valoir leurs revendications pour l’emploi, la sécu, les services publics.

Le site de la cgt : http://www.cgt.fr/