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Le maire de Vitry veut restaurer l’instruction et refuse le cirque de Peillon

Publie le lundi 18 novembre 2013 par Open-Publishing
4 commentaires

« C’est non pour 2013, non pour 2014, non pour 2015, nous refusons d’appliquer la réforme ! » C’est sur un ton péremptoire qu’Alain Audoubert, actuel maire (PC) de Vitry-sur-Seine et candidat à sa réélection, a affirmé jeudi soir lors de son premier meeting de campagne pour les municipales, qu’en l’état, il refuserait de passer à la semaine des 4 jours et demi.

« Je vous le dis tout net, c’est mal ficelé tout ça ! », a renchéri l’édile de la 2e plus grosse ville du Val-de-Marne. Il a par ailleurs fait savoir qu’un vœu allant dans ce sens serait soumis à son prochain conseil municipal.

Vitry, comme la totalité des villes du département, avait choisi d’appliquer la réforme à la rentrée 2014 et non 2013, comme cela était permis par le décret Peillon.

Mais Alain Audoubert est le tout premier maire en fonction du Val-de-Marne à affirmer clairement qu’il refuserait d’appliquer la loi. Le maire-candidat souhaite notamment que la réforme rétablisse le nombre d’heures de cours des enseignants, en diminution depuis 2008. « Et que l’éducation nationale soit bien nationale »

Messages

  • Le PET, le projet "educatif" territorial de Peillon, c’est l’école pù l’on apprendrait plus rien, c’est la fabrique du crétin.

    C’est l’école-garderie, où les enseigants-animateurs auraient la lourde tache de calmer les jeunes des catégories populaires sans trasmettre aucun savoir, sans éveiller leur esprit critique, sans leur faire courir le "risque" de se révolter contre la situation deséspérante que l’évolution financière du capitalisme réserve à la génération à venir.

    C’est une conception "européenne" du professeur-larbin, encadré étroitement par un petit chef bureaucrate qui porterait un tel projet de contrôle social, à rebours de tout espoir d’émancipation humaine.

    GREVE GENERALE DANS L’EDUCATION !

    • Dommage que la FSU se montre complice en refusant d’appeler à la grève du 14 novembre qui demandait le RETRAIT du scélérat décret Peillon. Alors divergence ou complicité ?

    • Dommage également que je n’entende personne évoquer la suppression des heures de cours des enseignants depuis que la scandaleuse et néfaste suppression des heures du samedi matin (après que Jospin ait piqué une heure aux élèves avec sa réforme des cycles, des années avant). Alors qui va instruire (je dis bien instruire) les enfants du peuple ?

    • Bagnolet (93) aussi refuse d’appliquer la "réforme".

      Le projet de refondation de l’école n’a pas pour but d’instruire.

      Le CAPES de lettres classiques n’existe plus, les nouveaux CAPES ne vérifient plus les connaissances académiques dans leur discipline des professeurs du second degré (80% sont des questions "professionnelles" ...posées à des candidats qui sont... des étudiants" !).
      Le niveau des élèves baisse, et le niveau des professeurs va maintenant commencer à baisser très vite, à partir de cette année.

      On pourra ainsi continuer à sous-payer les enseignants, en expliquant qu’ils ne sont pas très qualifiés finalement, malgré le bac+5 officiel que leur confère le master. On pourra aussi leur imposer la bivalence, puis la polyvalence puisque finalement, leur connaissances académiques ne seront plus prises en compte !

      On "enseignera" donc au collège ce que l’on enseigne à l’école primaire aujourd’hui : 4 années perdues, à un âge difficile.

      La FCPE soutient ces orientations, comme elle soutient l’interdiction de l’évaluation car il est évident que l’évaluation révélerait beaucoup trop le désastre de cette école-là : à ce titre, la FCPE doit être dénoncée comme nocive culturellement, et dangereuse politiquement.

      De plus, le projet de refondation de l’école prévoit de diminuer -encore- le nombre d’heures de cours (sous le prétexte que la société a changé, l’école devrait changer) et faire travailler les élèves par "projet" et par "compétences" (des notions qui nous viennent tout droit ... de l’entreprise : appliquée à l’école, c’est le vide sidéral).

      Le projet de "refondation de l’école" rejoint le projet de la droite sur l’école et vise à déposséder les catégories populaires de toute connaissance stucturée, de tout sens critique : en ce sens, il est totalitaire.