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Le président congolais demande plus de troupes en Centrafrique

par Antoine Diallo

Publie le mercredi 26 février 2014 par Antoine Diallo - Open-Publishing

Avec son grand ami Jean-Yves Ollivier, Denis Sassou-Nguesso a été il y a 25 ans l’organisateur du Protocole de Brazzaville qui a ouvert la voie vers l’indépendance de la Namibie, permis le retrait de l’armée cubaine d’Angola et le repli des forces sud-africaines de ces deux Etats. Aujourd’hui, il réclame davantage de troupes en Centrafrique.

Après le contingent français (1600 hommes), le contingent congolais est le plus important en Centrafrique, avec ses 1000 hommes. Selon Denis Sassou-Nguesso, il en faudrait cependant bien davantage : « Pour avoir une présence dans tout le pays, il faudrait un contingent international d’au moins 10 000 hommes en tout, contre 6000 actuellement. Ce ne sont pas les soldats qui manquent dans le monde ! » déclare-t-il au Figaro. Il est vrai, à titre d’exemple, qu’il y a 17 000 soldats en République Démocratique du Congo au sein de la Monusco.

L’intervention française a été appréciée par les pays voisins de la Centrafrique, cependant l’insécurité règne partout. L’armée française ne peut à elle seule protéger la population.

De plus, le volet militaire ne saurait être suffisant. L’Etat centrafricain manque cruellement de moyens et peine à payer ses propres fonctionnaires. « Il faudra donner les moyens financiers et logistiques de fonctionner au gouvernement de transition. Sans argent, ce dernier ne pourra rien faire. » explique le président congolais. « Voilà pourquoi, sur ma proposition, les États de la CEEAC (Communauté économique des États d’Afrique centrale) ont décidé de donner 100 millions de dollars, en soutien à la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) et au gouvernement de transition. » annonce-t-il.

Cependant, la France ne pourra résoudre la crise centrafricaine. La CEEAC doit être en première ligne et joue un véritable test de sa capacité à aboutir à des solutions diplomatiques. C’est en tout cas l’avis de Denis Sassou-Nguesso : « Il faut arrêter de croire que le destin de la France est d’être le gendarme de l’Afrique, de lui mettre sur le dos tous les problèmes. Il est grand temps pour les États africains d’assumer leurs responsabilités sur leur continent. » Quel rôle pourra jouer le président congolais ?