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Le prix Nobel de la résistance a été attribué à Bure

par BurecestunpeuLonguet Gérard

Publie le mardi 9 août 2016 par BurecestunpeuLonguet Gérard - Open-Publishing

La preuve : exemplaire trouvé dans le bois Lejuc le week-end du 16-17 Juillet.

***************http://vmc.camp/2016/07/25/nous-ne-sommes-pas-des-guerilleros/
25 juillet 2016

Quelques éclaircissements sur les affrontements et ledit « durcissement »

du week-end de réoccupation du 16 & 17 juillet à Bure

Dans la lutte contre la poubelle nucléaire, tout le monde a sa place.

Notre objectif n’est pas l’affrontement avec les forces de police, mais

la construction d’un mouvement large, ouvert à toutes celles et ceux qui

souhaitent bloquer ce projet et refuser la résignation. Nous l’avons dit

et nous le répétons : il y a les barricades physiques, politiques,

juridiques et médiatiques. C’est notre stratégie commune qui permettra

d’intensifier la résistance et de stopper partout l’aberration CIGEO.

Ce qu’il s’est passé ce week-end du 16 & 17 juillet à Bure est fort. Ce

n’est pas si souvent que ça, dans la tranquille campagne meusienne, que

l’on voit un cortège hétéroclite de 500 personnes déterminées à reprendre

un bois « sécurisé » par les forces de l’ordre. Il n’en fallait pas plus

pour que la couverture médiatique locale, par ailleurs plutôt positive,

commence à installer – après les tentatives de « zadification » des

dernières semaines – l’imaginaire d’une « guérilla rurale » ou d’un « 

durcissement » du mouvement. Il est vrai que, en vingt ans d’implantation

diffuse de l’ANDRA, d’achat des terres et des consciences, c’est la

première fois que des gaz arrosent un cortège, que des pierres sont

jetées, et surtout que des dizaines de personnes sont blessées sous les

attaques de la milice privée de l’Andra ou par les tirs de flashballs.

Il est pourtant hors de question de réduire la portée historique de ce

week-end aux affrontements et à la répression, même si la préfecture, l’

ANDRA et ses vigiles ont voulu installer ce climat de tension. Parler « 

d’escalade de la violence » vise à faire peur, réduire et homogénéiser la

diversité de ce qui se vit.

Nous sommes multiples

A l’inverse, ce qui s’est joué ce week-end témoigne d’une intelligence

prometteuse. Tandis que des centaines de personnes couraient à travers

champs pour contourner les gendarmes, d’autres restaient à distance, sur

la colline, pour être à l’abri des gaz et des grenades. Certains

rampaient dans les blés pour s’infiltrer dans la forêt alors que d’autres

jouaient de la musique devant la flicaille ou chantaient, d’autres encore

préparaient la cuisine. Des tracteurs ouvraient des chemins dans les

céréales pour acheminer le ravitaillement. Une chaîne humaine prenait la

suite : pelles, pioches, gamelles, tentes, sourires. C’est ainsi que tout

le monde a pu pique niquer dans la forêt. Certains enlevaient les masques

de plongées tandis que d’autres garaient les poussettes d’enfants. A l’

ombre des grands hêtres, un camp de base se montait et au dessus de nos

têtes certains construisaient des ponts suspendus dans les arbres. Des

jeunes du coin rencontraient des militants d’ailleurs et une AG sur les

perspectives de la lutte s’organisait à deux cent personnes, interrompue

pendant 1h30 par une attaque policière, elle reprenait plus tard à l’orée

d’une barricade.

Ce week-end, il n’y a pas eu de militant-e-s surentraîné-e-s ou « 

professionnels » mais un cortège peuplé de nombreuses personnes

différentes qui, devant l’affront du blocage policier empêchant d’accéder

à un chemin communal, décide de ne pas reculer et de tenter, par

différentes manières, de rentrer dans la forêt. Il y a eu, dimanche

après-midi, devant les attaques des gendarmes mobiles sur les barricades

construites la veille, une foule compacte qui décide, aussi, de ne pas

battre en retrait. Cheveux noirs, cheveux blancs, visage découvert ou

masqué, violon et accordéon, jets de pierre ou banderole. Non, il n’y a

pas de « guérilla zadiste » et de technique particulièrement rodée qui

s’appliquerait partout mais une multiplicité de pratiques qui dans l’

intensité d’un moment se complète et s’harmonise. Une saine et légitime

défense.

– Tout l’été (et au-delà) à Bure : #Étéd’urgence est déclaré, actions,

discussions, blocages, chantiers, contre les travaux de CIGEO dans le

bois de Mandres, l’ANDRA et son monde !

– Prochain gros temps fort pour continuer de bloquer le chantier dans la

foulée du week-end de réoccupation du 16 & 17 juillet : week-end d’action

et de mobilisation du 13 & 14 août !

************************http://vmc.camp/ du 2.8.2016
Attentifs ensembles : signalez-nous tous travaux illicites !
vmc 2 août 2016

Mercredi 3 août à 11h, habitants et opposants à la poubelle nucléaire

installeront une vigie en bordure de la forêt pour surveiller les

agissements de l’Andra et son respect de la décision de justice du TGI de

Bar le Duc. Nous invitons également tous les joueurs de Pokemon Go à

venir capturer dans la forêt du Bois lejuc un spécimen rare de Sulfura.

Évènement inédit et historique : en vingt ans de luttes à Bure la justice

tranche pour la première fois en notre faveur et déclare le défrichement

du Bois Lejuc illicite. Elle enjoint l’ANDRA à remettre en l’état la

forêt, en enlevant le mur, le revêtement plastique et en replantant des

arbres. Pour nous assurer que l’ANDRA respecte bien la décision rendue,

nous avons mis en place des rondes qui surveillent qu’aucun camion de

matériaux ou véhicule de chantier ne se rendent au bois. Selon la

gendarmerie, toujours stationnée à l’orée du bois, les engins auraient

tous quitté les lieux aujourd’hui, et les travaux seraient bel et bien

gelés.

L’Andra ou la stratégie de l’autruche meusienne
Pourtant ce midi, un riverain nous a encore signalé l’arrivée d’un camion

transportant des portions de mur. Nous avons joint par téléphone, en

vain, le service de communication de l’Andra pour qu’il nous justifie

cette dernière livraison. Comme à chaque moment de déconvenue, l’ANDRA

communique peu ou pas. Le bientôt regretté M. Baillet, qui quitte son

poste de Directeur du site Meuse – Haute-Marne et d’adjoint de l’ANDRA

pour une retraite (ir)radieuse (1), nous gratifiera-t-il d’une ultime

déclaration laconique dont il a le secret, en persistant à dire que tout

le monde a “bien fait son travail” ? Tellement bien que le Bois de

Mandres devra bientôt avoir retrouvé son charme originel, à défaut de

décision préfectorale …

Nous attendons avec impatience l’étude d’impact, précédant l’arrêté

préfectoral, qui devra déterminer comment un mur de 3 km garantit à la

faune une libre circulation, et comment un défrichage de dizaines d’ares

de forêt contribue à préserver l’équilibre harmonieux d’une flore

luxuriante. Nul doute qu’avec 3000 hectares de possessions en Meuse, l’

ANDRA trouvera bien un petit recoin de compensation écologique (2) …

D’ici là, et parce que nous sommes convaincu.es que l’ANDRA est une

entreprise de parole, d’une intégrité à toute épreuve, nous avons décidé

d’installer, ce mercredi 3 août 2016 à 11h, en bordure sud du Bois Lejuc,

une vigie afin de constater les allers et venues aux abords de la forêt.

Nous invitons les riverains à nous signaler tout mouvement de camions

et engins de chantier en direction du Bois de Mandres en appelant au

07.52.54.24.82.

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Le week-end du 12 au 15 août, remettons la forêt de Mandres en état !vmc 7 août 2016

Le 13/14/15 août, remettons la forêt de Mandres en état !
Lundi 1er août, l’ANDRA a été condamnée par le Tribunal de grande

instance de Bar-le-Duc à interrompre ses travaux de défrichement

illégaux. Ce que nous répétons depuis des mois a été confirmé par la

justice, et l’agence doit maintenant « remettre en état » le saccage qu’

elle a perpétré dans le bois Lejuc pour commencer les travaux

préparatoires à CIGEO. C’est la première fois en 20 ans que l’agence est

condamnée par les tribunaux : toutefois, nous savons que les barricades

juridiques sont précaires et ne suffisent pas face à l’ANDRA et la mafia

nucléaire. Dès le lendemain, dans la forêt, comme si de rien n’était, des

camions acheminaient du matériel, des dizaines de gendarmes étaient

toujours en faction, et les vigiles continuaient de rôder autour du

chantier illégal. Condamnation ou pas, la partie est loin d’être gagnée.

Si cette petite victoire nous galvanise, nous ne nous reposons pas sur

ces fragiles lauriers. Sur le terrain, même si nous sommes peu nombreux-

euses, la mobilisation ne faiblit pas : le 3 août une grande cabane-vigie

a été construite sur un champ face à la forêt pour surveiller les

travaux, de multiples actions de blocages ont eu lieu, un pot de départ

du directeur adjoint démissionnaire l’ANDRA Jean-Paul Baillet s’organise

pour le 10 août, de nouveaux recours sont lancés pour contester d’autres

aspects des travaux et ne pas lâcher l’agence d’une semelle. Des dizaines

de personnes continuent de passer pour quelques jours, tandis que d’

autres s’installent pour plus longtemps. Nous sommes, plus que jamais,

déterminé-e-s et appelons donc toujours avec force à une convergence

massive le long week-end du 12/13/14/15 août pour enfouir l’ANDRA, ses

travaux et son rêve de poubelle sous une irréversible marée humaine !

Dans la foulée de la manif’ d’occupation du 19 juin et de la réoccupation

temporaire du 16 & 17 juillet, ce troisième week-end de résistance est

particulièrement nécessaire : l’ANDRA ne va sans doute pas interrompre

ses travaux toute seule, alors soyons sympa, aidons-la !

On commence dès vendredi 12 août au soir avec un grand concert, puis le

samedi 13 août, plusieurs balades se dirigeront vers la forêt, ses

chemins et ses vallées pour repérer la zone, constater l’avancée des

travaux, observer la faune et la flore… Dimanche 14 août, à partir de

11h, au départ du village de Mandres-en-Barrois, une grande manifestation

convergera vers le bois pour commencer sans plus attendre la « remise en

état » imposée à l’ANDRA : ramenez des arbrisseaux, pelles, pioches,

peinture, cordages, outils en tout genre et tout ce que vous jugerez bon

pour réhabiliter le site ! Et il y a du boulot ! Des dizaines de tonnes

de gravats à déplacer, un mur de la honte d’1 km à démonter, 7 ha de

défrichements illégaux à reboiser : il s’agit de se retrousser les

manches ! Montrons aux nucléocrates que la « participation du territoire

 » à leur projet, comme ils aiment à s’en gargariser, est exemplaire

lorsqu’il s’agit de le faire disparaître !

Enfin pour inscrire ce week-end dans le long-terme, lundi 15 août se

tiendra un grand temps de discussion autour des perspectives de la lutte

contre la poubelle nucléaire ici et ailleurs : comment continuer la lutte

partout où on est, créer des comités de soutien, etc !

Continuons de maintenir la pression sur l’ANDRA et retrouvons nous

nombreux-euses à Bure le 13/14/15 août !

Et la forêt elle est à qui ? Elle est à nous !
Contact : sauvonslaforet HAF riseup.net / 07 58 65 48 89 (telephone media)

Programme du week-end (et du 8 au 19 août inclus) est disponible ici.

Infos : vmc.camp / burestop.eu / burezonelibre.noblogs.org

Et tout au long du 8 au 19 août un grand campement autogéré se tiendra à

l’ancienne gare de Luméville pour accueillir toutes celles et ceux qui

veulent s’opposer au projet de poubelle nucléaire, construire ensemble,

partager des savoir-faire, organiser des actions, et continuer d’

enraciner la lutte sur le long-terme ! Venez y nombreux-euses !

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