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Le procès à charge contre le code du travail : des journalistes à la courte vue

par Le SNJ-CGT

Publie le mercredi 24 juin 2015 par Le SNJ-CGT - Open-Publishing

Ainsi la messe serait dite
 ; on a en effet trouvé l’auteur du crime social qu’est le
chômage de masse. Le
suspect, le
code du travail
,
a été confondu par son obésité.

Les accusations
réitérées
du pa
tron du MEDEF ont été retenues
par les plus hautes
autorités morales (et qui plus est, de gauche), sans même respecter
la présomption
d’innocence
, mais dans leur intime conviction
.

Mais on fer
a remarquer que l’enquête des juges a été menée à charge. Ceux qui
osent produire des arguments contraires
innocentant le code du travail
(il y en a, ils
sont sérieux et ils sont de plus en plus nombreux)
n’ont jamais été entendus.

Les grands journalistes savent-
ils que ce code du travail, obès
e reprennent-
ils en
choeur
, contient le statut du journaliste
, unique en Europe,
conquis par leurs pairs en
1935 pour leur permettre d’écrire et de dire des contre-
vérités en toute impunité.
Leurs patrons
,
tous financiers ou presque,
trouvent ce statut « 
exorbitant du droit
commun
 » et
estiment qu’il
participe
bien entendu
à la crise de la presse
.

Les grands éditorialistes autoproclamés ont la vue courte et devraient s’interroger
plus profondément sur ce qu
’ils risquent de perdre au bout du compte, eux aussi.

Demain, si la condamnation à mort est exécutée par le bourreau libéral, les grands
journalistes seront sans doute très heureux de trouver des syndicats pour préserver
leurs sinécures.

Le SNJ-
CGT dénonce
cette campagne inouïe et honteuse contre le droit du travail et
un code qui n’es
t pas encore suffisamment obèse
pour s’opposer aux attaques
chaque jour plus brutales
des actionnaires.

Plutôt que de mêler sa voix à celles de ceux qui considèrent que les conquêtes
sociales sont la cause du chômage de masse, Robert Badinter eut mieux fait de se
prononcer contre la peine de mort infligée au code du travai
l par le tribunal libéral
présidé par Gattaz, Valls et Macron.

Le SNJ-CGT défend et défendra le code du travail et le statut du journaliste, avec sa
confédération, avec tous les défenseurs de ceux qui n’ont que leur force de travail et
qui ont une certaine
idée de leur rôle social.