Le rocardisme, la gauche gouvernementale de regression sociale !

Lettre Hebdo N°16 de René !

Le Rocardisme, c’est la gauche gouvernementale de Régression !

Michel ROCARD encensé par tous les socialistes libéraux
après son décès a commencé au PSU son parcours politique.

Il a incarné cette tendance dans les milieux catholiques
notamment à travers l’Action Catholique Ouvrière et
la Jeunesse Catholique à contester la guerre d’Algérie,
à concevoir la vie dans les entreprises comme une
participation des salariés à peser sur la gestion, d’où
son aval au terme " autogestion " !

Mais la constance du courant rocardien a été son refus
de remettre en cause la notion de propriété sociale des
moyens de production.

Ainsi Michel ROCARD a choisi au niveau de l’Europe
le camp de Delors et au niveau syndical la carte Edmond
MAIRE à la CFDT.

Ainsi quand Mitterrand a réussi de prendre en main
le PS, il s’est opposé au courant chevènementiste du
CERES, quand Mitterrand a réussi son option unitaire
avec le PCF qui allait donner le programme commun,
il allait avec Mauroy mettre son bémol, notamment sur le
nombre de secteurs à nationaliser !

La gauche à la CFDT avec notamment la fédération
HACUITEX avait réussi avec l’appui de Descamp
du Pays de Loire a imposer des orientations anticapitalistes
avec le triptyque : propriété sociale des moyens de
production, planification démocratique et autogestion !

La venue de MAIRE et le rapport Moreau allait radicalement
changer cette orientation. Il ne s’agissait donc plus de s’opposer
au Capital mais de négocier en priorité un système de cogestion
en visant les cadres des entreprises.

Ces débats se faisaient en même temps que le début de
transformation économique, politique et sociale de la
société française.

Résumons ces transformations ou évolutions :
* Ce fut la fin des trente glorieuses avec le début
de la mondialisation et l’intégration des marchés et
des places boursières.
* La construction de l’Europe libérale remettant en cause
le rôle de régulation des Etats-Nations
* L’abandon d’une politique de relance par les
dépenses publiques et les salaires en imposant
des plans de privatisation et d’austérité
* une transformation du salariat avec un chantage
économique des multinationales imposant des délocalisations
mettant en danger l’équilibre des territoires , l’augmentation
de bassins d’emplois transformés en friches industrielles
avec ses lots de sans emplois et de pauvreté.

La gauche gouvernementale allait assumer ces nouvelles
orientations, s’appuyant dans un premier temps sur les
différentes variantes d’union de la gauche puis plus récemment
d’une façon ouverte avec Hollande et le centriste Valls !

Mais des réactions commencent à apparaître.

Pour ne voir que la France, deux évènements se profilent
à l’horizon : un début de construction d’une alternative de
Gauche avec notamment les Insoumis, et ce malgré l’opposition
de la direction du PCF.
Mais aussi le retour à l’esprit " syndicaliste révolutionnaire "
du début du siècle dernier impulsé notamment par Philippe
MARTINEZ coupant ainsi avec des processus d’intégration du
syndicalisme de classe dans des compromis avec les sphères
patronales.

Oui, entre les différentes variantes du Rocardisme et
les différentes forces alternatives, il ne peut y avoir de
réconciliation pour la bonne raison que le choix est : régression
sociale ou progrès social, capitaux d’abord ou l’humain d’abord

René LE BRIS - LE 03/07/2016