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Le tourisme social fout le camp ; on n’a pas le droit de laisser faire !

Publie le vendredi 8 octobre 2004 par Open-Publishing

sauf erreur, le PDG de VVF est Edmond Maire, ex secrétaire confédéral de la CFDT. La grande bagarre (et utopie) des années 70 pour la convention collective du tourisme social dont la CFDT (notamment avec Loisirs Vacances Tourisme, emmanation de la CFDT) avait été aussi moteur avec la CGT est décidément bien loin. Le ministère n’a bien entendu pas étendu cette convention collective au tourisme lucratif, donnant un véritable avantage financier au secteur privé.

Bien loin aussi l’autogestion... avec le couperet de la "rentabilité" à tout prix !

Le rapport Moreau a frappé depuis en 1979, et tué définitivement ( ?) les idéaux de progrès social de la CFDT. Restent les lamentations, et la lutte de celles et ceux qui subissent de plein fouet le "recentrage"...et le "réalisme économique" prôné comme une religion. Les salariés CFDT pourraient se plaindre à leur confédé, non ?

Trève de polémique, la véritable information, c’est que le tourisme social s’en va, aussi tué par ceux qui l’ont mis en place : les Comités d’Entreprise et leur participation massive à l’aide individuelle aux vacances, plutôt qu’à l’investissement dans le tourisme social ; tourisme social qu’ils ont créé, et maintenant pour beaucoup, par facilité voir démagogie, ont abandonné.

L’aide à la pierre des pouvoirs publics a depuis fort longtemps disparu, et les associations en crèvent ! (comme sur le logement, les organismes HLM, faute de crédit, ne peuvent plus loger ceux qui en ont le plus besoin).

Le financement des "bons vacances" par les CE est catastrophique pour le tourisme social. Ces Bons partent essentiellement au privé, asséchant les finances du tourisme social.

Il serait temps que -tous syndicats confondus-, les élus de CE -qui gèrent de l’argent socialisé des salariés- retrouvent une véritable volonté de faire barrage au privé. Pas un Euro au tourisme lucratif doit être le mot d’ordre !
Il est plus que temps de se rendre compte que l’ANCV est en voie de privatisation, maintenant que la "clientèle" est captive.

Temps de se rendre compte que sans une volonté militante, il ne restera plus que le type "Club Med". Les vacances organisées par les CE sont un énorme "marché", à nous élus, de faire en sorte que notre temps libre ne soit pas une "marchandise".
Le Tourisme Social a d’autres ambitions, qui comprennent aussi l’émancipation des travailleurs, l’accès à la culture par exemple.

La solution est simple : retrouver nos idéaux , et nous battre !
Encore faut-il en avoir la volonté politique. Il est plus que temps !

salutations militantes

Patrice Bardet, délégué Ufict-CGT


VVF : mobilisation contre l’ouverture du capital ]]]

Une centaine de salariés de VVF Vacances, ont organisé le 30 septembre un rassemblement devant le siège parisien de la Caisse des dépôts. Ils étaient porteurs d’une pétition contre « l’ouverture du capital et la privatisation » de leur société signée par 650 salariés sur un total de 1.000 personnes travaillant dans les 50 sites de VVF Vacances.

Selon les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC et STC (syndicat des travailleurs corses, nationaliste), la direction de VVF Vacances veut ouvrir le capital de cette société à un actionnaire majoritaire qui sera propriétaire des murs et disposera entièrement des villages.

Ils s’inquiètent pour la convention collective de tourisme social qui pourrait être dénoncée à cette occasion, pour le devenir du statut de « saisonnier titulaire » et l’emploi.

 Ces villages « ont été construits avec des fonds publics des municipalités, des caisses d’allocations familiales et des comités d’entreprise, et aujourd’hui on veut les transformer en quelque chose de lucratif pour un tourisme de luxe », estime Jean-Marc Olivier (CGT).
 Les salariés « ne peuvent que déplorer le détournement de fonds publics sociaux que représente une telle procédure », a souligné la CFDT.