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Les Confédérations poursuivent leur routine interpro.
Publie le lundi 20 mars 2006 par Open-Publishing19 commentaires
En se refusant à lancer un appel immédiat à la grève générale, les Confédrations abandonnent les étudiants, la jeunesse fatiguée et confrontée à une répression policière violente. Une seule journée de grève d’action pro du 28 sert uniquement à donner le change. Le lendemain, la jeunesse se retrouvera encore plus seule à se battre. Face à leur plan de défaite déjà expérimenté en 2003, il ne reste plus qu’à la jeunesse à aller aux portes des entreprises, se passer d’intermédiaires policiers, et s’adresser directement aux salariés. Les manifestations doivent avoir comme point d’arrivée, les grandes entreprises.
Les directions syndicales appellent à une journée d’actions professionnelles uniquement pour le 28. Bravo, engagés, depuis plus d’un mois seules, après une mobilisation de 1,5 millions de personnes, les DIRECTIONS SYNDICALES répondent aux étudiants : "continuez à vous épuiser tout seul, on vous soutiendra dans huit jours, un seul jour, sans appeler à la grève générale. Le lendemain vous serez encore plus seul.3
L’ordre de mobilisation qui flanque la trouille au Medef et au gouvernement, ne l’employons surtout pas.
L’expression est rattachée à des traditions anarcho-révolutionnaires, elle ne souffre d’aucune compromission et s’ouvre le lendemain sur une poursuite éventuelle, sur un élargissement toujours plus puissant jusqu’à l’assimiler à une prise de pouvoir, de facto, dans les entreprises. Elle crée une peur panique chez les patrons et réveillent chez nos exploiteurs des souvenirs cuissants.
Pendant que la jeunesse se bat seule et s’en ramasse plein la gueule, on ne va rien dire quand les directions syndicales nous laissent crever, au nom de l’unité ? Un travailleur est dans le coma, Cyril, un jeune syndiqué, des dizaines d’étudiants ont été arrêté, des centaines ont été tabassés, PAR LES CASSEURS POLICIERS. On doit continuer à les laisser se battre seuls, alors qu’ils n’ont aucun poids économique, alors qu ce sont nos enfants qu’on tabasse parce qu’il refuse d’être livrer à une exploitation sans limite ?
C’est quoi cette unité tiéde, sans saveur, ni couleur, ou les directions syndicales abandonnent les étudiants face à la répression policière et ferme leurs universités.La jeunesse est tabassé, la culture est séquestré, Les étudiants appelent les confédé au secours, et on attend, on les regarde et on programme une journée banale interpro sans lendemain, c’est ignoble.
Jeunesse, il vous faudra exploiter la compromission des dirigeants syndicaux pour aller manifester devant les entreprises (étudiants, chômeurs, précaires) et ainsi appeler directement les salariés (vos parents) à se mettre en grève générale, et mettre en avant leur propres revendications de salariés. Les confédé ont la trouille de la grève générale car elles risquent de détruire le système de parité sociale et de participation syndicale dans la gestion et la finance d’épargne des entreprises.
Il faut le savoir pour comprendre leur position. 80% de leur rentrée financière proviennent des patrons et du gouvernement, et le reste des syndiqués... Villepin et le MEDEF tiennent les partenaires sociaux par les bourses. Villepin n’est pas arrogant, il sait tout simplement qui dépend de lui.
Mais nous jeunesse, personne ne nous tient encore. Quant aux salariés, les confédé ne les tiennent pas non plus. Si nous allons au devant des salariés aux portes des entreprises, grace à notre force en mouvement, notre détermination, nous pouvons les pousser à rentrer en grève générale, ce sont nos parents, notre défaite sera très vite leur défaite, s’il nous abandonne. Le code du travail et les statuts sauteront les uns après les autres, au nom de la compétitivité, pour nous balancer un contrat unique avec un salaire unique, le smic comme salaire maximum ! Voilà ce que nous devons aller leur dire. Ce n’est pas facile, on n’a pas l’habitude, c’est tout à fait vrai, mais continuer sans mettre toutes nos forces pour mobiliser très vitel les salariés dans une grève générale, nous entraînera infailliblement à nous épuiser dans le vide de nos manifestations etudiantes et à défaite comme celle organisés par les centrales en 2003 (y compris la FSU)
Un appel interprofessionnel à la grève n’a rien à voir dans ses conséquences DYNAMIQUES avec un appel à la Grève Générale.
Thibaud et les autres se gardent bien de parler de Grève Générale. Dans une situation ou les forces sociales sont mobilisées, les mots ont un impact énorme. Une journée interpro de grève participe des défilés militants programmés ou chaque syndicat dans sa localité ou dans son entrerprise décide si la mobilisation est suivie d’une grève ou pas, voire d’un débrayage de 3 heures. C’est une action ordinaire dans une situation ordinaire qui n’engage à rien ! Le lendemain, les travailleurs reprennent le travail et se comptent, la fois d’après rebelotte n’ayant rien obtenu, les grèvistes sont moins nombreux et finissent par être isolés et découragés.
Appeler à la Grève Générale, c’est appeler tous les salariés à stopper le travail, à descendre dans la rue, qu’ils soient syndiqués ou pas. La puissance de l’appel, extraordinaire par son caractère exceptionnel et puissamment massif est la juste réponse à une situation extraordinaire. Elle pousse les salariés à ne plus se réprésenter comme individu isolé mais comme une force sociale capable d’écrasser le gouvernement en place.
A ceux qui répondent par le mépris infantile et l’immobilisme, la CGT n’a pas de baguette magique. Je leurs réponds que la CGT dispose de militants combatifs et aguerris et de milliers de syndiqués dans tout le pays, capable, d’initier un mouvement de grève générale dans une situation ou la mobilisation est forte, dans une situation ou les travailleurs ne veulent plus se battre les uns après les autres (exemple de la SNCM), ou les salariés sont aussi menacés dans leur contrat de travail et leur droit, face au Medef, au gouvernement et aux médias commerciaux.
Se contenter dans la situation présente d’une journée professionnelles de grève nationale, c’est se refuser à mobiliser l’ensemble des forces salariales dans un combat continue qui seule peut faire reculer le Medef.
Au final, c’est agir comme la CFDT pour qui la Grève Générale est une aventure car elle vient briser sa position en tant que partenaire social responsable des intérêts du patronat français.
Tout le monde sait, surtout Vilpin, que les étudiants sont fatigués et qu’un appel à une journée interpro de grève, ne les sortira pas de leur isolement car le lendemain, le mercredi, ils seront toujours seuls à subir la pression et les coups répétés , du gouvernment, de la droite, du Medef et de ses médias aux ordres !
POur les pousser à reprendre les cours, il suffira aux médias de lancer en continu de fausses infos, sur la reprise de telles ou telles universités, de manière à créer une reprise en débandade. C’est de scénario qui fut mis en place en 1995 pour les cheminots avec le complicité des syndicats réformistes et corpo.
Toutefois, ce scénario de reprise peut être déjoué aujourd’hui, les infos indépendantes circulent rapidement grâce aux téléphones portables et internet.
Nous avons les moyens de vérifier et très vite la véracité de tellles ou telles infos.
Cependant, l’essentiel étant qu’il va falloir que tous les jeunes aillent devant et dans les grandes entreprises pour inciter les salariés qui sont aussi leurs parents, à les suivre, et enfin faire valoir eux aussi leurs propres revendications, poussés par une force écrassante, la force du nombre.
ité.
Alors battons-nous et mobilisons les salariés. Manifestons devant les entreprises, distribuons des tracts, ouvrons nos universités aux salariés et décidons ensemble de nos actions. Les directions parisiennes compte sur notre épuissement, il faut par tous les moyens passer par dessus leur tête pour nous adresser directement aux travailleurs. Là est la clé de notre victoire ou de notre défaite...
Messages
1. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 20 mars 2006, 22:02
Enfin quelqu’un qui voit juste !
Bien sûr que c’est moment de profiter du mouvement pour la grève générale.
C’est quoi cette manif de M.... qui va en promener quelques-uns (dont moi ) ce mardi 28 ?
Les dirigeants syndicaux sont complétement tarés, ont froid aux c...?
J’ai honte d’appartenir à un de ces syndicats qui nous invitent tous les printemps à aller promener le chien sur les boulevards... et puis basta ! On rentre, et on prépare les vacances !
Où sont les syndicats de nos pères et grands-pères ?
On va encore laisser les jeunes se faire dérouiller seuls ?
Ils vont nous en vouloir à vie. J’ai honte
Anjou
1. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 08:32
Où sont les syndicats de nos pères et grands-pères ?
Tu vois je suis un de ces grand-pères, je suis encore et toujours un militant CGT, encore et toujours syndiqué, encore et toujours dans les manifestations et durant mon activité j’ai du faire environ 150 journées de grèves.
Qu’est ce qui à changé aujourd’hui pour que nous constations ce "ramolissement", cette "froideur", ces "hésitations" à appeler à la gréve générale et à l’occupation des usines et du secteur public ? Ce qui à changé, ce n’est pas les militants syndicaux, (et ici je parle de ceux des syndicats CGT), C’EST LES TRAVAILLEURS QUI ONT CHANGE !!!
Je militait dans une CGT de plus de 3 millions de syndiqués, animés d’un esprit de lutte de classes, nous nous battions pour le progrés social, la justice sociale et une protections sociale de qualité qui aujourd’hui est laminée !!! Aujourd’hui combien de syndiqué à la CGT ? 700 000 ? Comme le disait un président du CNPF, (je crois que c’était Chotard) "On ne fait pas la même politique dans un pays avec un parti communiste à 20% et avec un parti communiste à 5%" Je dirais la même chose concernant le syndicat CGT, on ne peut pas appeler à la gréve générale de la même façon avec 700 000 syndiqués qu’avec 3 millions, La gréve,il faut que cela vienne des salariés.
Aujourd’hui les travailleurs ont presque tous des actions de leurs entreprises, que ce soit dans le cadre de la "participation", de "l’intéressement’ et des "abondements" ETC.
Aujourd’hui ils sont dans la crainte de perdre leurs emplois, ils perdent réguliérement du pouvoir d’achat, leurs acquis sociaux disparaissent, les salaires sont de + en + bas et nous avons toujours constaté que plus le salaire est bas, moins le salarié se révolte, moins il se bat. Le Medef le sait bien et ses "valets" qui sont au pouvoir le savent aussi.
Il faut néttoyer tout cela, un "coup de balais" monstre : médias, libéraux, réformistes, arivistes,CFDT qui tire tout vers le bas, et si Thibaut n’est plus sur cette ligne "anti-capitaliste" et révolutionnaire, il doit gicler aussi !
Surtout arrétons de croire et de dire que ces contrats CNE, CPE et tous les autres qui les ont précédes, sont contre les jeunes, ILS SONT CONTRE TOUTE LA CLASSE OUVRIERE ! Ce qui est minable dans tout cela c’est que les pouvoirs et le Medef se servent des jeunes, en tout cas appel ou pas à la gréve générale, je serais dans les manifestations, même si je dois y aller avec une canne.
Georges du 64
2. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 20 mars 2006, 22:24
Je n’attendrai pas le 28 pour me bouger le cul et aider la jeunesse à faire face à la répression policiière, au gouvernement, à la droite, au MEDEF et à ses médias aux ordres. Aujourd’hui, des lycéens de Drancy se font fait tabassés par la flicaille, à Montpellier,, des comparutions immédiates ont eu lieu. Je vais pas les regarder se faire mater et embastillonner par des capitalistes qui veulent faire un exemple avec notre jeunesse.
C’est dès jeudi, que je serai en grève. Si la jeunesse ETUDIANTE ET TRAVAILLEUSE perd, nous les salariés, on va tout perdre.
Je sens que des millions de salariés, pense comme moi, et sont prêts à régir tout de suite, la jeunesse à affaiblit ce gouvernement qui nous brise et nous humilie, profitons de l’occassion pour lui rendre ses coups et faire plier nos exploiteurs et leurs putains d’actionnaires.
1. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 20 mars 2006, 22:34
De toute façon, Qu’est-ce que 1 ou 2 millions de manifestants à coté de 60 millions de Français qui s’en foutent car les sondages, moi j’y crois pas trop.
Et le gouvernement le sais bien.
2. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 20 mars 2006, 22:37
Quand Villepin joue le pourrissement les syndicats suivent... en attendant un militant est dans le coma limite dépassé suite aux charges de CRS à nation.
à gerber.
3. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 20 mars 2006, 23:25
On exagère la force de la CGT qui n’a rien à voir avec celle des années 70. Nous avons perdu des bastions entiers dans l’industrie et la capacité de bloquer des secteurs entiers de l’économie. On court encore après le million d’adhérents que nous avons failli atteindre il y a 30 ans. Quant aux militants nombreux sont ceux qui ont épousé l’image d’un salariat individualisé qui a renoncé à la lutte collective pour une autre société. Un syndicat et surtout pas la CGT, n’est pas une organisation révolutionnaire, son "indépendance" s’est faite au détriment de ses anciennes options de lutte des classes, on peut y trouver même des relents d’anticommunisme.
Aux étudiants, aux lycéens, aux apprentis, aux jeunes sans emploi, c’est votre détermination qui fait éclater cet individualisme sans issue que la France, au contraire des Anglo-saxons dont c’est devenu la culture, digère mal ; on veut sa maison, son appartement, sa voiture, certes mais on tient à sa sécu, à ses retraites, à ses services publics, à ses acquis sociaux, contournés jusqu’ici par la ruse et les illusions semées par les idées libérales qui encouragent à s’enrichir mais qui ne disent pas que c’est pour une minorité. Cela commence à se voir.
Avec le CPE, le gouvernement croit être arrivé à la fin de notre dressage libéral, au début du servage pour des millions de travailleurs, avant 2007 qui marquera leur triomphe... C’est à nous toutes générations confondue, salariés et gens du Peuple de le faire tomber, comme la Bastille. Nous sommes tous responsables et si la CFDT (comme FO en 95) affaiblit le mouvement, c’est parce qu’il n’est pas assez mûr . MAIS RIEN NE SERA PERDU, PARCE QUE PERSONNE NE PEUT PRÉVOIR ce qui va se passer dans les jours, les semaines les mois qui suivent, la prise de conscience se fait et s’accélère avec la mobilisation des jeunes.
3. PARIS GARE À LA SOCIALE, 21 mars 2006, 01:35
(Mots d’ordre)
*
D’or sait quand prend tôt la sociale /
ce train nous roule boulets boulots. Rouge l’histoire /
sans scène grand matin, pari d’un petit soir /
*
Que rien ne reste /
au seul hasard /
dû et qu’indignent /
les basses quêtes /
*
Lâchez du lest ! Tombez les vestes /
Montez en lignes ! /
Bagarre au Nord ? Grève de l’Est ! /
*
Mais prenez garde au Mont Parnasse /
d’austères blitz. Qu’on en finisse /
avec les classes, les papiers, les papions ! /
Allez, à la guerre, les lions ! /
*
RER A, 20 mars, 8h17
*
Patlotch
4. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 09:02
Au copain syndiqué CGT ?
TU AS RAISON !
NOUS LES SALARIÉ(E)S DONT JE FAIS PARTIE, NOUS SOMMES DES GROSSES MERDES ET NOS CONFÉDÉRAUX SONT À NOTRE IMAGE !!!
Le 23 MARS J’Y SERAI !
MAIS APPELER LE 28 MARS... UNE HONTE !!!
PENDANT QUE NOS ENFANTS SE FONT TABASSER DANS LA RUE !!!
Esteban
1. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 09:04
Erreur de frappe,
Je m’adressais au copain de la CGT, (avec une virgule) ( sans point d’interrogation).
Je m’excuse auprès de lui.
Esteban
2. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 11:03
PAS D’ACCORD !!!
La routine syndicale c’est de chercher à rassembler le plus possible pour créer le rapport de forces qui permettra de franchir l’obstacle et de gagner sur la revendication.
Et la routine de ceux qui refusent de faire le travail humble du militant qui va informer, aider, galvaniser les énergies là où il y a des déserts syndicaux, c’est de crier comme des putois à la trahison séculaire des syndicats !!! Si çà leur fait du bien, çà fait du mal au tous ensemble, en tout cas...
Le propre d’une intersyndicale c’est qu’on y prend les décisions en commun.
La décision qui a été prise n’est pas de pourrir ou lâcher le mouvement, mais de faire le 23/03 pour GDF et le 28/03 contre le CPE de la manière suivante :
manifs partout + grève dans l’ensemble de la Fonction Publique + arrêts de travail dans les entreprises où c’est prêt...
Les lycéens et les étudiants poursuivent dans leurs formes spécifiques et le 28/03 on est à nouveau côte à côte pour frapper ensemble...
Il y a bel et bien une gradation crescendo, dans une lutte qui n’a rien à voir avec la blitz krieg... Vous ne voulez pas le voir ? Ou alors, dites carrément que c’est vous qui êtes fatigués de cette lutte et que vous voulez rentrer chez vous.
Je me permets de rappeler que l’adversaire c’est bien le CPE et les forces qui soutiennent 2VP1 dans cette affaire. Alors foin des caricatures et faites votre boulot pour qu’au soir du 28/03 on puisse passer un cran au dessus, si 2VP1 maintient qu’il ne se retire pas de Sharon Stone...
En tout cas y en a marre de se prendre toujours des insultes et des coups de griffes de la part de ceux qui devraient mettre toutes leurs forces contre l’adversaire commun.
Si c’est difficile pour détruire l’oppression, qu’est-ce que ce sera quand il faudra construire la sociale ?!?!?! J’ai bien peur qu’il y ait beaucoup de gens "fatigués"...
NOSE
3. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 12:12
PAS D’ACCORD !!!
Ceux qui font le travail humble du militant qui va informer,aider, galvaniser les énergies là où il y a des déserts syndicaux, sont pour beaucoup aujourd’hui à crier comme des putois à leurs confédéraux de l’aide et leur appui, de ne pas donner cette image de "on à le temps".
Ces militant(e)s esseulé(e)s dans ce désert syndical ont besoin d’une position forte de leur confédération, de mots d’ordres de grève qui puissent renforcer les arguments de ces militants qui en ont plein le cul d’être traités de traitres.
Arrêtons de persifler que la base doit décider, EST-CE- QUE LA BASE N’A PAS DÉCIDÉ ?
QUI ÉTAIT DANS LA RUE ALORS LE 16 ET LA 18 ?
"La routine syndicale" : les mots qui tuent. La routine syndicale surtout celle de nos confédéraux.
Si çà me fait du bien de leur crier, çà me fait du mal de le crier !
Esteban
4. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 13:09
NON ESTEBAN, MON CAMARADE ;
Tu cries, çà te soulage peut-être mais tu ne réponds ni à mon message, ni à la situation.
Le 23/03, c’est pas la grève-manif anti-CPE, mais la mise en oeuvre de ce que les citoyens(de ce pays) et les salariés de GDF (avec leurs organisations) avaient décidé de faire contre les tentatives de nous déposséder de ce qu’il reste de notre réseau de production-diffusion de l’énergie. Je regrette de te dire que ce n’est pas rien, ce n’est pas l’arme au pieds !
En plus, chez moi, dans ma ville, le 23/03 sera une journée d’action et de solidarité CGT pour les salariés et les usagers de l’enseigne INTERMARCHÉ, contre les 30 licenciements (dont le délégué syndical CFDT), mise à pieds et avertissements (sur 320 salariés) depuis le début janvier...
Moi je mesure chaque jour toutes les forces autour de moi qu’il reste à gagner, alors que sociologiquement elles devraient déjà être engagées. Et çà se fait pas d’un coup de gueule ou d’un coup de baguette magique... Les jours ne font que 24 heures et les semaines 7 jours, mais des fois, on fait 35H par jour ! Alors, faut aussi un peu de mesure et d’accueil de la parole de l’autre pour convaincre...
Le 28/03 il faut le préparer aussi, çà se fera pas tout seul... La grève dans l’ensemble de la Fonction Publique n’est pas gagnée d’avance.
Quant à la trahison, c’est un thème récurrent et bien pratique pour se faire valoir à bon compte... Je suis étonné que tu t’en serves au nom du syndiqué acteur. Y a trop de travail en ce moment pour perdre du temps à se crier dessus et pour rien !
Dans les écoles syndicales on apprend à rechercher les convergences, pas à brutaliser son interlocuteur, celui qui partage objectivement le même sort que toi.
Enfin, si je comprends que l’adversaire se serve de la matraque (j’ai perdu une dent dans la manif contre l’envahissement des centres de tri postaux dans les années 70 où on criait "Valéry au tri, Anémone au téléphone !", et plusieurs autres au camp de Suippes où mon adjudant gueulait "Y en a un qu’est pas ensemble ; NOSE, bande de pédé un pas à gauche gauche j’va’te faire chanter !") je ne comprends pas la violence des camarades qui n’acceptent pas quand on décide ensemble que ce qui compte c’est ce qui nous rassemble et c’est de gagner sur les objectifs communs.
Tu sais très bien que la CGT était allée à l’intersyndicale avec l’idée de la grève générale, comme FO. Tu sais aussi que la CGT est moins forte dans le privé que la CFDT et que c’est dans la Fonction publique qu’elle est plus forte... Le 28/03 c’est donc un compromis qui tient compte de l’état de la situation... Il y aura grève dans la Fonction publique...
Mais les décisions prises vont dans un sens de montée de la pression.
Je suis sûr que la grève générale est pour bientôt si on ne se divise pas avant...
Et le CPE sera abrogé.
Tous ensemble on continue, sans chercher des boucs émissaires ! On a assez de l’adversaire en face !
NOSE
5. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 13:27
D’accord avec toi Esteban.
Voilà où mène l’unité syndicale à tout prix : on choisit la voie médiane et on passe pour des traites. J’ai entendu Chèrèque hier matin sur France Inter. Il se défilait déjà...
c’est pas facile d’étre syndiqué CGT en ce moment. d’un côté tu as la pression dans ta boite où tu es la plupart du temps isolé, surtout dans les entreprises dites modernes, celles où il n’y a pas de tradition syndicale. Et d’autre part, tu as la pression des militants qui ne partagent pas les positions de ta confédération...
J’espère au moins que les travailleurs qui sont contre le CPE vont se syndiquer ou au moins se montrer plus solidaires vis à vis de celles et ceux qui se mouillent dans leurs entreprises.
J’espère aussi qu’au prochain congrès de la CGT nous aurons les forces necessaires pour revenir à une voie plus radicale
Fraternellement
Francesca
6. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 13:50
Nose,
Tu écris que la CFDT est plus forte dans le privée que la CGT. Je suppose que tu te réfères aux chiffres. Mais sur le terrain dans le privé, qui se bouge ? Sûrement pas la CFDT. En général (je sais qu’il y a des exceptions) mais en général, les syndicats CFDT sont très proches du patronat dans le privé. Donc, ce n’est pas la CFDT qui motivera les salariés à la grève générale. Alors que les syndiqués CGT sont beaucoup plus fonceurs, ils ont plus de courage !
Donc, même si nous sommes moins nombreux, nous sommes plus efficaces et Thibaut devraient nous faire confiance au lieu de suivre Chèrèque dans la voie du milieu !
Francesca
7. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 13:54
Je ne suis pas d’accord avec toi camarade NOSE.
Il n’y a pas vraiment de montée en puissance de notre confédération. Déjà le 7 mars on appelait à une journée d’action inter professionnelle. Que fera t’on de plus le 28 mars ? Il est vrai que l’appel n’avait pas été relayé à la RATP ni à la SNCF.
Les étudiants, les lycéens réclament un soutien autrement plus tangible des syndicats. Le soutien est mou alors même que les syndiqués eux-même réclament de leurs confédération plus d’engagement. La rangaine c’est aussi d’entendre toujours "C’est à la base de décider". MAas comme le dit Esteban, elle a déjà décidé la base ! J’irai meme plus loin, elle avait également décidé lors des conflits de la RTM et de la SNCM mais là encore la conf, trop timorée, n’a pas voulu élargir le mouvement.
Mais où est le Bernard Thibaut de 95 ? A l’époque il n’avait pas peur de lutter y compris contre la cfdt, qui fidèle à elle même s’était rangée derrière Juppé.
Tu écris : "Tu sais très bien que la CGT était allée à l’intersyndicale avec l’idée de la grève générale, comme FO. Tu sais aussi que la CGT est moins forte dans le privé que la CFDT et que c’est dans la Fonction publique qu’elle est plus forte... Le 28/03 c’est donc un compromis qui tient compte de l’état de la situation... ". Là il est possible que tu aies raison. Mas cela illustre l’impasse dans laquelle s’enferre notre confédération avec son idée de "syndicalisme rassemblé". Le syndicalisme rassemblé, cela conduit à s’aligner sur le plus mou. Finalement, encore une fois, c’est Chérèque qui aura décidé pour tous .... Mais je ne pense pas que ce "compromis tienne compte de l’état de la situation" mais plutot témoigne de la relation plus qu’intime qu’entretien notre confédération avec la cfdt !
Quand la volonté de rester main dans la main avec les syndicats ayant intégré le libéralisme est plus importante que la concrétisation des revendications, le syndicalisme de lutte n’est plus !
Jips
8. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 14:33
Tu as raison de dire que ce n’est pas facile d’être militant CGT quand on a passé sa vie à défendre les autres et quand vient ton tour, les camarades te répondent tu as suffisamment d’expérience pour te défendre tout seul. Parce que nous n’avons pas beaucoup de militants aussi. Cela c’est énervant mais on s’en tire quand même en y laissant des plumes ; c’est vrai qu’on a perdu l’ambition d’avoir raison avant les autres car c’est depuis les années 70 qu’on sait à la CGT comment la société devait évoluer. LES LUTTES COLLECTIVES SONT PLUS DURES du fait de l’éclatement et de la dispersion de la classe ouvrière et du du salariat en général, de l’individualisme... C’est vrai que nous avons des syndicalismes souvent antagoniques et que la CFDT regroupe mieux ces individualismes plus consensuelle et effrayés par la réputation dure de la CGT. Les gens commencent à comprendre, que la Loi est le plus sûr moyen d’imposer des avancées sociales et croient de moins en moins aux accords contractuels avec les patrons : l’actualité nous donne raison et c’est ce qui fait la force de mobilisation de notre syndicat.
Thibault et quelques dirigeants ont beaucoup à se faire pardonner sur la redéfinition du syndicalisme CGT vers le consensus type social-démocrate européen. Mais là, pour le CPE, l’engagement demandé est énorme et je crois que la CGT comme en 1995 est prête à assumer contrairement aux autres à l’exception de la FSU. Si les salariés sont prêts maintenant, nous irons loin, même la CFDT n’y pourra rien, elle qui va au"charbon" à reculons. Chérèque n’a pas encore pu se déconnecter de la lutte, c’est bon signe. JdesP
9. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 15:58
Il y a au moins un truc de bien, à la CGT, c’est la CGT chômeurs.
Imaginez camarades que les chômeurs se lèvent, emblèmes de ce qui attend la plupart d’entre nous, jeunes et moins jeunes : la précarité, le mépris et le déni des droits élémentaires.
Vu à la télé Maryse Dumas samedi soir : elle exhorte "les salariés, les étudiants et les lycéens" à renforcer le mouvement, ça m’a choquée qu’elle ne mentionne pas les chômeurs comme interlocuteur valable, comme force potentielle...
Si les chômeurs bougent, on gagne.
Rose
10. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 16:11
si les chômeurs bougent on gagne ...
On gagne quoi camarade Rose ? Le retrait du CPE ? je ne veux pas jeter un froid, mais mobiliser des millions de personnes pour le retrait du CPE me fout un peu les boules. Que fait-on alors pour les autres ? Ceux qui pourtant aujourd’hui se mobilisent dans le réel espoir que cela change.
Oui chômeurs(ses) dans la rue, Rmistes, contrats précaires, étendons la lutte, tous contre la précarité. DEBORDONS LES SYNDICATS
11. > Les Confédérations poursuivent leur routine interpro., 21 mars 2006, 16:25
TANT PIS...
Je serai le 23 avec GDF, puis avec les "INTERMARCHÉ", et le 28 contre le CPE et d’ici là j’aurai ni chômé ni eu l’impression de perdre mon temps.
Bon courage et fraternité !
NOSE