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Les Sanctions Administratives Communales : « Une corde de plus pour entraver le droit d’expression en période d’austérité » pour la Jeunesse ouvrière chrétienne

par BRUXELLES

Publie le mardi 14 mai 2013 par BRUXELLES - Open-Publishing

La Jeunesse ouvrière chrétienne était venue manifester contre le « banquet des riches » et contre un rassemblement du PP. Mais la manif n’était pas autorisée. Sanctionnés d’amandes administratives, ses participants se plaignent à la Ville de Bruxelles d’être « bâillonnés ».

Un représentant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc) a interpellé, lundi, à 16h00, le conseil communal de la Ville de Bruxelles concernant les sanctions administratives communales (Sac) envers les opposants au « Banquet des Riches » d’octobre et à la manifestation du Parti populaire (PP) de juin dernier. Une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés, à 18h00, sur la place Saint-Jean, pour débattre publiquement de la question.

Selon la Joc, les manifestants arrêtés lors des deux rassemblements ont été avertis de l’ouverture d’une procédure administrative à leur encontre. Des Sac d’un montant de 50 euros ont déjà été reçues parmi les 145 opposants interpellés au « Banquet des Riches ». Trente-et-un recours ont été introduits devant le tribunal de police, chacun d’eux occasionnant des frais supérieurs à 40 euros.

La Joc a soutenu que l’utilisation faite des Sac limite la liberté d’expression et de manifestation. Elle a demandé la restriction de leur usage par l’exclusion des actions collectives de leur champ d’application. « C’est une corde de plus pour entraver le droit d’expression en période d’austérité », estime Thomas Englert, permanent à la Joc-Bruxelles.

Le bourgmestre Freddy Thielemans (PS) a déploré qu’aucune demande d’autorisation n’ait été sollicitée pour ces deux manifestations, expliquant que cela nuit à la communication et à l’organisation. Il a rappelé que le rassemblement à Trône avait été toléré jusqu’à ce que le risque de confrontation soit trop important et que le Comité P avait jugé l’intervention des forces de l’ordre adéquate.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20130514_00310486