Accueil > Les agents du Ministère du Travail solidaires des travailleurs sans-papiers
Les agents du Ministère du Travail solidaires des travailleurs sans-papiers
Publie le lundi 24 septembre 2007 par Open-PublishingLe 26 septembre, à 15 h, les membres de l’association Droits devant, accompagnés de Jacques GAILLOT et Albert JACQUARD, se rassembleront devant le ministère du travail (Grenelle), afin d’obtenir la régularisation de sans-papiers.
Pourquoi le ministère du travail ? Parce que les sans-papiers sont aussi des travailleurs. Ils considèrent que si des employeurs font appel à eux pour pallier la pénurie de main d’œuvre en France dans plusieurs secteurs, leur activité salariée leur confère des droits, à commencer par le droit au séjour.
Or, aujourd’hui, c’est le contraire qui se produit. Les travailleurs sans-papiers sont la cible d’une politique gouvernementale qui vise à faire, coûte que coûte, du chiffre en matière d’expulsion des étrangers du territoire.
A cette fin, il est fait appel aux compétences du ministère du travail, quitte à détourner sa mission traditionnelle de protection de tous les salariés, ou à remettre en cause ses prérogatives :
– demande à des agents de l’inspection du travail de participer à des opérations de police visant à débusquer les travailleurs sans-papiers dans les entreprises (cf. les 15 circulaires prises depuis 2 ans) ;
– compétence donnée au ministre de l’immigration et de l’identité nationale pour instaurer une politique ciblée sur « le travail illégal des étrangers » (cf. décret d’attribution de B. Hortefeux, contesté devant le Conseil d’Etat par les syndicats CGT, CFDT, SNUTEF-FSU, SUD du ministère du travail) ;
– déclaration du ministre X. Bertrand reconnaissant qu’ « une nouvelle logique d’organisation de l’action publique a ainsi par exemple conduit à ce que (…) la mise en œuvre des règles relatives aux conditions d’entrée, de séjour et d’exercice d’une activité professionnelle des étrangers en France soit confiée au ministre de l’immigration » ; est-ce à dire que les services de la main d’œuvre étrangère des DDTEFP, qui délivrent les autorisations de travail, sont ainsi placés sous l’autorité de B. Hortefeux (cf. Discours de X. Bertrand devant les DRTEFP, le 26 juin 2007) ?
Et que dire des agents de l’ANPE à présent chargés d’identifier, pour le compte des préfets, les étrangers en situation irrégulière dans leurs fichiers de personnes en recherche d’emploi ?
C’est donc toute l’administration du travail et de l’emploi qui se trouve ainsi mobilisée pour mettre en œuvre une politique répressive à l’encontre des étrangers résidant en France.
Face à cette dérive de leurs missions, les agents du ministère du travail ne peuvent rester insensibles au sort des travailleurs sans-papiers menacés quotidiennement d’expulsion.
C’est pourquoi, les syndicats CGT, CFDT, SNU-TEF du ministère du travail appellent les agents à manifester leur soutien aux travailleurs sans-papiers :
• EN ASSEMBLEE GENERALE DES PERSONNELS,
le 24 septembre, à 13h, au ministère du travail, site Mirabeau, 39-43 quai André-Citroën, Paris 15e, salle Marcelle Henry (niveau accueil), pour débattre avec des inspecteurs du travail, agents de l’ANPE, représentants d’associations...
• DEVANT LE CABINET DU MINISTERE DU TRAVAIL,
le 26 septembre, à 15h, 127 rue de Grenelle, Paris 7e, pour soutenir l’action de l’association Droits devant.