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Les assassins ont été éliminés... et ? première partie.

par sergio

Publie le samedi 7 février 2015 par sergio - Open-Publishing
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Les assassins ont été éliminés... et ?

première partie.

Préambule : Il est contre-productif de permettre à de soi-disant conseilleu(ses)rs de nous bassiner avec des antiennes d’un autre âge ; comment peut-on encore qualifier d’"adversaires" celles et ceux qui mènent contre-nous une guerre sans merci, alors que, (selon monsieur Warren Buffet lui-même), le néolibéralisme serait * en guerre, (depuis au moins quarante ans !), contre les autres classes, (puisqu’ils-elles ont catégorisé par tranches d’impôts, et donc par tranches liées au « pouvoir d’achat », puis en « catégories sociales » ou « classes sociales » selon MARX), y compris la notre, (et plus généralement celles et ceux qui refusent les diktats du « marché »), et que sa classe, (ainsi que le néolibéralisme), aurait remporté définitivement LA guerre...

* je précise qu’il s’agit d’une guerre économico-idéologique..., car avec tous ces « va-t-en guerre » qui pullulent, on ne sait jamais !, bien que l’autre (l’atroce), se met secrètement en marche et dangereusement en place...

Il s’agit bien plus d’ennemis de classe que d’adversaires... le groupe que représente monsieur Warren Buffet, est ultra-minoritaire, (puisque lui-même appartient à la catégorie des milliardaires, c-à-d des ultra-riches), et qu’elle est constituée de très grosses fortunes, (bien plus que le 1% dénoncé par le slogan publicitaire du mouvement « Occupy », puisque le pourcentage des ultra-riches oscille entre 0,01 à 0,02% (100 000 environ), que les multimillionnaires et millionnaires, seraient quant à eux, entre 25 et 32 millions selon les sources, (il est a noté, que cette seconde catégorie augmente de plus de 6% par an, alors que le pourcentage de "nouveaux" pauvres, (il s’agit en réalité de pauvres et d’ultra-pauvres), augmente quant à lui, de plus du double !... , mais, des trois catégories citées plus haut, le pourcentage de la catégorie "nouveaux" pauvres (pauvres et ultra-pauvres) n’est en rien comparable aux autres catégories, (riches et ultra-riches), car le nombre contenu dans chaque catégorie, n’est pas corrélatif avec les autres catégories, ni avec les autres pourcentages. Et donc, celui qui est attribué à la catégorie "nouveaux" pauvres (pauvres et ultra-pauvres) est proportionnellement beaucoup élevé. (les pauvres et ultra-pauvres seraient entre 1milliard et 300 millions et 1milliards et 700 millions – selon les sources – et en comparaison des chiffres attribués aux catégories richeset ultra-riches, il est évident, que nous ne sommes plus sur la même échelle de comparaison...
On peut logiquement en déduire que lenéolibéralisme accélère vertigineusement les inégalités sociales et la pauvreté dans le monde !...
De plus, pour masquer certains faits probants, les doctrinaires droitistes et leurs relais think tanks, rendent certains mots inopérants, et les remplacent par de nouveaux mots et/ou de nouvelles expressions, généralement des atténuations, et parfois même inverse au sens lui-même – « la guerre des mots » ou « guerre langagière », ou encore, la « novlangue », néologisme dont ORWELL fut l’inventeur... , mais les faits sont têtus !

Alors que la richesse mondiale double tous les 10 ans, (cette année 2013-2014, elle aura carrément augmenté de plus de 5% ! Un record...). Et cette classe, (pour reprendre l’expression usitée par Buffet), représenteraient en tout, (en y ajoutant la catégorie des "riches"), 35% de la population mondiale, – * dont nous connaissons parfaitement tous les membres, (voir astérisque * plus bas) –, et que ceux-ci militent impitoyablement pour imposer le néolibéralisme, (comme seule alternative... quasi obligatoire !, – en référence au fameux slogan « T.I.N.A. », si cher à Thatcher et Reagan, (mais pas que... ) –, un néolibéralisme démesuré et totalement inhumain... Ceci grâce à la complicité active (est-il besoin de le préciser ?) du personnel politique ! ; en France, le programme économique de Hollande, (ce n’est évidemment pas un cas isolé...), est intégralement calqué sur celui qu’exige le Conseil Européen (CE) des gouvernements européens... sous tutelle du FMI (comme de bien entendu !) ° Nos ennemis ne nous font pas forcément face, (comme ce fut souvent la cas par le passé, comme par exemple lors des conflits : les luttes armées ou syndicales, les guerres, les révoltes, les insurrections, les révolutions, les émeutes, etc. ; le théâtre d’opérations, que connurent malheureusement nos grand-parents, et où la plus part du temps, les belligérants se faisait face), ils ne sont ni devant, ni derrière nous, et encore moins autour de nous. Les attaques de nos ennemies surviennent dorénavant de toutes parts ! (ça signifie que « les attaques ennemies » proviennent (le plus souvent) de là où on ne les attend pas !... Dorénavant, ils attaquent sur « tous les fronts »..., et en priorité nos esprits, privilégiant la nouvelle stratégie, « gagner les consciences ! ».
C’est parce que nous sommes des citoyen(ne)s libres, qu’ils préfèrent opérer de manière plus diffuse, plus globale, en réduisant les"frontières", à l’individu !... Mais pour atteindre cette unité, l’individu atomisé, ils auront systématiquement détruit tous nos liens affectifs : familiaux, amicaux, amoureux, politiques, syndicaux, etc. Et en laminant consciencieusement toute solidarité sociale (et liens personnels), il leur est beaucoup plus aisé de la remplacer par ce qu’ils veulent !... (y compris par une soi-disant "unité nationale")

° ce que j’apprécie (à juste titre sûrement) sur ce site, ce sont les informations qui y sont diffusées ; l’informations relatant les conflits sociaux en cours et les nombreuses actions menées par telle ou telle organisation (humanitaire, culturelle, syndicale, politique, philanthropique, etc.) toujours en phase avec « le monde réel », et qui se transforment le plus souvent en initiatives (à un ou plusieurs niveaux), en gestes, en actes de résistance aux menées des pouvoirs en place. (Il est clair que depuis vingt ans au moins, « les partis institutionnels » soutiennent une politique radicalement anti-sociale...).

Le nœud de la guerre sociale actuelle, s’articule autour des fameuses « réformes structurelles », que l’exécutif fantasmerait d’imposer en remportant la bataille des « gagner les consciences ! ». Mais n’en doutons pas, le pouvoir utilisera non seulement tous les moyens à sa portée, mais aussi, si cela était nécessaire, les plus improbables...

« Résister c’est créer » ai-je lu, ici où là, certes, hé bien, allons-y, créons ! Mais pas n’importe comment... Nous devons à tout prix adapter nos modes de résistance, « aux frappes de l’ennemi »...

Lorsqu’un groupe de grévistes, résiste becs et ongles, soit pour sauvegarder des emplois, soit pour faire respecter leurs droits, on n’imagine qu’ils-elles ont en tête, la localisation de leur conflit. Mais s’agit-il d’un conflit simplement local ?
Car, dans le contexte historique actuel, où le pouvoir et le patronat ont tendance à tout globaliser, (voire mondialiser, puisque mondialisation il y a...), y compris « le local ».

local ou global ?
Quand un social démocrate (tendance droite), comme monsieur Macron, régurgite le programme économique de la Commission européenne (CE), (sous la bienveillance du FMI, bien sûr), et que celui-ci le présente à la Nation, comme LE (énième) « projet de loi de réformes », alors qu’en réalité, si l’on compare ledit « projet de loi de réforme Macron », au programme économique cité plus haut, on s’aperçoit que le soi-disant "nouveau" « projet de loi de réformes Macron », n’est pas vraiment nouveau, (si ce n’est que par de légères retouches opérées ici ou là...), et pire, il est parfaitement identique au programme économique de la CE !... Pourquoi ? Parce que même s’il a été reformulé, le « projet de loi de réformes Macron », sur le fond, rien, mais absolument rien n’a été modifié ! (sauf peut-être, les quelques réformes gadgets habituelles ; certainement pour créer du mécontentement dans les rangs des catégories sociales, (très visibles), souvent qualifiées d’inattaquables, et peu enclines à manifester leur mécontentement dans la rue..., mais soyons assurés, les réformes, (si réformes il y a), se feront à la marge comme d’habitude, sans vraiment changer des statuts (niches) si particuliers...), tout en sachant que l’ensemble des directions du Medef, ont intégralement adoubé le « projet de loi de réformes Macron » ! Et ce dernier ne compte pas en rester là !, et rêve d’aller encore plus loin..., en pensant très sérieusement d’imposer aux salarié(e)s de nouvelles "réformes" !...
Lesdites "réformes" remettront sérieusement en cause, non seulement « le droit national du travail » (en "renégociant" un à un, tous les acquis sociaux, par exemple), mais aussi « le droit international du travail », (quasiment tous les articles de l’OIT, via le Bureau International du Travail), ayant en tête, que ça se jouera aussi bien au niveau local qu’au niveau national, ou encore... au niveau international (puisque leurs attaques seront bel et bien coordonnées mondialement) !...
Vous l’aurez compris, d’autres « remises en cause » (beaucoup plus féroces celles-là) sont dans les tuyaux ! C’est d’ailleurs actuellement le cas, dans le cadre de "négociations" en cours, inscrites au programme de « l’accord commercial trans-atlantique » (« Transatlantic Free Trade Area ») ou .... TAFTA, (le nouveau cheval de Troie de l’Empire), l’Europe sera intégralement incorporée aux seuls intérêts étasuniens.

Le patronat et leurs alliés de l’exécutif se sentent littéralement « pousser des ailes », et pensent avoir les coudées franches, s’appuyant à fond sur les théories néolibérales, ils joueront sur tous les tableaux et à tous les niveaux (local, national, et international).

Les camarades en lutte, (quelle qu’elle soit), devront prendre en compte tous les éléments décrits plus haut, si ils-elles veulent agir efficacement et voir toutes leurs revendications (enfin) aboutir... (cette partie de l’article demanderait un développement beaucoup plus complet, mais malheureusement je n’ai pas vraiment ni le temps, ni la place).

(tout cela vous a déjà été explicité en long, en large et en travers, sans que nous ayons pu réellement trouver de parades véritablement efficaces..., mais nous n’avons pas encore dit notre dernier mot ! Contrer leurs attaques, (multiples et surprenantes), rendre coup pour coup, serait l’idéal, mais notre stratégie serait encore plus efficace si nous avions quelques coups d’avance... mais ceci est une autre « Histoire » !)

Alors, lorsque je lis ou entend que notre"adversaire" serait « ceux d’en face », il me semble que cette analyse date très sérieusement... car « la nouvelle stratégie », celle qui a cours actuellement dans les sphères du pouvoir, (et très certainement pour quelques décennies encore), est basée sur « la confiance », ce qui signifie qu’elle ne serait plus aussi invasive qu’auparavant, comme ce fut le cas par exemple, lors de « face à face » classique.

"Liberté" et "spontanéité" !
Le jeu est devenu beaucoup plus subtile, et nettement plus opérant ! Les individus sont (globalement) laissés "libres", et selon cette nouvelle stratégie, pour réussir à « gagner les cœurs » il faut développer une tactique basée sur le (un certain) tact et la finesse ; et pour que cette nouvelle stratégie produise ses effets, il faut à tout prix éviter d’offusquer l’opinion publique, ( notamment frontalement ), c-à-d, celles et ceux que l’on souhaiterait "persuader", et si possible avec leur consentement...

Soumis, oui, mais consentement !
Il y a peu, nous avons pu découvrir et constater les effets de cettenouvelle stratégie, (en des circonstances, il est vrai, tout à fait spéciales... suite aux assassinats du 5 et 9 janvier 2015), sa totale efficacité (?) et ses effets sur une foule immense, suite à la (re)« pris en main »par l’exécutif de la vague émotionnelle et l’effroi que suscita cette tuerie dans l’opinion, déclenchant une réaction « compassionnelle » collective du peuple français, que le gouvernement récupéra habilement et contrôla tout en finesse, (même si au début, il y eu quelques ratées...), la canalisant en « récupération nationale », (et probablement au niveau européen). Cette vague d’émotion apparemment spontanée, (ce qui était certainement le cas pour beaucoup de gens), fut contrôlée, pour être transformée en "consentement" nationale, (« consentement »en apparence seulement, car c’est beaucoup plus compliqué que ça en à l’air !), puis convertie, (toujours par l’exécutif), en « unité nationale », et (sans doute) ressentie par beaucoup, comme telle...

Mais l’émotion nationale sera de courte durée... et lanouvelle stratégie développée par le pouvoir, aura dans l’avenir quelques ratées, soyez en assuré !...

Quésaco « la nouvelle stratégie » ? Elle s’articule autour de deux piliers, (mais il y en a tout un sac, rempli au ras-bord, de ces contre-machin et contre-truc..., et ils ne sont pas près d’arrêter d’en produire...), la « contre-révolution » et la « contre-insurrection ». Avec cette « nouvelle stratégie », le pouvoir n’aurait pas forcément besoin de faire appel à l’armée ou à la police, (bien qu’après le 11 janvier, c’est tout le contraire qui c’est produit, l’exécutif a couvert le territoire national de plusieurs milliers de militaires et d’agents de la force publique armés jusqu’aux dents, mais n’était-ce qu’une posture psychologique ?...), car l’emploi d’armes à feu, (mais pas que...), ne serait donc plus, ni obligatoire, ni systématique (mais plutôt "sélectif" et "proportionné"), sauf peut-être, contre le fanatisme confessionnel, (la violence et la peine de mort systématique contre les fanatiques religieux, décidée et approuvée en haut lieu, en France comme à l’étranger), – est-ce la religion musulmane qui est (pour l’instant) prioritairement visée ?... –, ainsi que les opposant(e)s (violents ou pas) en général, et contre tout(e)s celles et tous ceux qui voudraient résister à « l’"unité nationale" », à l’ordre établit, tel que, les belligérant(e)s, les insurrectionnelles et/ou les révolutionnaires, les émeutiers, les insoumis(es) etc. ** (sans toutefois oublier, tout(e)s celles et tous ceux qui manifesteraient leur mécontentement, et/ou leur révolte (violemment ou pas) contre le gouvernement), car cette nouvelle stratégie opèreraient dans des domaines tel que, à l’intérieur des sociétés, la politique, la diplomatie, la culture et la psychologie, et où l’activité purement militaire et policière n’aurait plus la prépondérance (et pour cause... il s’agira de bourrage de crane !).

* malgré la pléthore de "thèses", empirées par la loupe d’Internet, sur de soi-disant complots mondiaux, (et pourquoi pas intersidéraux ?), et développées par d’obscurs théoricien(ne)s et spécialistes autoproclamé(e)s des "conspirationnistes".

** sauf évidemment en ce qui concerne les membres et participant(e)s actif(ve)s des révolutions colorées ou/et provoquées, voire téléguidées, par les membres dela coalition "internationale", où les occidentaux occupent une place prépondérante dans le commandement "unifié".

fin de la première partie. sergio

Messages

  • Bien sûr que les officines (think-thank et autres fondations) complotent contre le travail pour le capital. C’est leur raison d’être. Tandis que le travail ne réfléchit plus guère à de nouvelles formes de luttes adaptées et parfois s’interdit même d’analyser les conditions sans cesse renouvelées du champ de bataille...

    Faut dire que le nez au mur, devoir faire face à la simple survie, ça n’aide pas. Mais les quatre ou cinq heures de télé panoramique non plus.

    Le texte de Sergio, et la démarche qui s’efforce de décoller des mots d’ordre réflexe et des échanges stéréotypées, est bien intéressant. Non parce qu’il répète ce qui fait du bien à lire, mais parce qu’il excite la réflexion.

    S’agissant de la première partie, si les media mainstream ont diffusé assez largement l’info concernant l’accroissement assez vertigineux des inégalités, il n’a pas été souligné que son accélération constitue la preuve indiscutable de ce que la richesse ruisselle... du bas vers le haut. (Ce que sait le premier commerçant venu). Non les (contre) réformes destinées à libérer encore plus la violence du capital ne peuvent jamais profiter (ni à moyen terme ni à long terme) à la masse des travailleurs. Oui elles ne peuvent qu’accroître la misère. Il n’y a plus de secret. Seul l’abrutissement délibéré et permanent permet de le faire oublier ou l’assumer comme un horizon. Voilà une condition nouvelle, inédite au XIXe siècle, et que le XXe a progressivement élaboré, par essais et erreurs (litote) conformément à la méthode pragmatique du capital.

    Mais qu’est-ce que cette richesse ? À supposer qu’on la répartisse ne serait-ce qu’un peu plus équitablement, chaque individu muni soudainement de titres monétaires pourrai-t-il les convertir (sur le marché) séance tenante en 4X4 rutilants ou caviar et croissants ? Évidemment non. Cette richesse n’est qu’une fiction. Elle ne correspond à aucune production matérielle actuelle. Cette richesse n’est qu’un effet de pouvoir, une dette sur une éventuelle production à venir que ne cesse de contracter la masse des producteurs à l’égard des détenteurs du capital. C’est toujours une richesse conjecturée, jamais réalisée.

    Si la dette est une fiction, seule la question de la production compte. Produire quoi comment et pour qui. Confrontée radicalement au hiatus entre les numéraires (abondants mais fictifs) et la production (effective mais indigente en regard des besoins infinis) la Grèce se trouve effectivement au pied du mur.