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Les cantonales, l’autre bonne surprise du PS

Publie le lundi 29 mars 2004 par Open-Publishing

Contrairement aux pronostics, la gauche gagnerait une dizaine de présidences.

Mieux qu’en 1998. Pour la gauche, les résultats des élections cantonales d’il y a six ans relevaient du miracle. Les électeurs avaient alors sanctionné les alliances de la droite et du FN aux régionales. Pour ce millésime, les électeurs ont tout simplement voté conformément à leurs choix des régionales. Non seulement la gauche ne perd pas de présidence de conseils généraux, mais elle en gagnerait une petite dizaine, dont le Cher, la Charente-Maritime, l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, l’Oise, la Saône-et-Loire, la Seine-Maritime, la Seine-et-Marne et la Drôme. Selon les dernières estimations du ministère de l’Intérieur, l’alliance PS-PCF-PRG-Verts serait désormais majoritaire en voix et en sièges dans les départements. Elle totaliserait 49,30 % contre 42,61 % pour la droite. Comme pour les régionales, la participation aux cantonales a été légèrement supérieure au second tour.

Les régionales ont donc servi de « booster » aux cantonales. Comme si les Français concernés ne différenciaient pas leurs votes aux deux scrutins. C’est le cas en Pays de la Loire, où la droite perd également la Loire-Atlantique. Une victoire historique : c’est la première fois que ce département bascule à gauche. Même dynamique en Franche-Comté, où le succès de Raymond Forni appelle celui du PS dans le Doubs. Historique là encore : le département était à droite depuis 1913. Historique toujours, la victoire de la gauche en Ille-et-Vilaine, où elle est majoritaire pour la première fois depuis 1848. Visiblement, le renfort du couple Bernadette Chirac-Nicolas Sarkozy, venu faire campagne vendredi, n’aura servi à rien. La gauche détient désormais 29 cantons contre 24 à la majorité sortante. La dynamique bretonne a également prévalu pour le Finistère. La gauche y était jusqu’alors légèrement majoritaire (28 sièges contre 26) et craignait de perdre le département. Elle l’emporte facilement, gagnant 7 cantons. Elle comptera désormais 35 élus contre 19 de droite (au lieu de 28-26 précédemment).

Dans la région Poitou-Charentes, la nette victoire de Ségolène Royal (PS) a sans doute également aidé la gauche dans sa conquête du conseil général de Charente-Maritime. C’est grâce notamment à un vert que la gauche l’emporte. L’alliance PS, PRG, DVG, Verts, qui a remporté 12 cantons au second tour, dont 3 possédés par l’UMP, détient désormais 26 sièges contre 25 à la droite.

Dans les départements où elle était déjà majoritaire de quelques sièges, la gauche confirme son implantation. C’est notamment le cas dans le Gers. Elle gagne 4 sièges de plus qu’en 1998 (21 sièges sur un total de 31). Même chose en Meurthe-et-Moselle, où la gauche gagne 7 sièges sur l’UMP. Idem pour l’Isère. Enfin, le duel PCF-PS en Seine-Saint-Denis, bastion communiste, ne connaît pas de vainqueur. Chacun totalisant 15 élus, la droite 10. Le PS devrait laisser la présidence aux communistes. Ce qui n’empêche pas Claude Bartolone (PS) d’assurer : « On change d’époque. »