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Les dessous de l’affrontement au Liban
Publie le samedi 23 juin 2007 par Open-Publishing7 commentaires
L’affrontement entre le groupe Fatah al-Islam et les forces armées libanaises dans les camps de réfugiés palestiniens dans le nord du Liban a défrayé la manchette au cours des dernières semaines. Les enjeux en ont été soigneusement camouflés par les médias.
Le groupe Fatah al-Islam est un groupe fondamentaliste sunnite majoritairement composé de non Palestiniens qui intervient dans les camps de réfugiés. Selon les rapports de presse, le nombre de membres du Fatah al-Islam s’élèverait à environ 150 à 200 militants, en majorité des combattants saoudiens, syriens, yéménites et marocains.
La riposte de l’armée libanaise apparaît complètement disproportionnée étant donné la faiblesse du Fatah al-Islam et a résulté en un nombre incalculable de victimes civiles.
Cet assaut disproportionné a reçu l’appui inconditionnel du secrétaire d’État américain, Condoleezza Rice. « Le gouvernement Siniora combat un groupe extrémiste particulièrement redoutable », a-t-elle déclaré en ajoutant que « le Liban fait ce qui est nécessaire pour protéger sa population, asseoir sa souveraineté et c’est pour cela que nous soutenons le gouvernement Siniora ».
Le gouvernement libanais a utilisé cette action contre ce petit groupe pour demander une assistance militaire de 280 millions aux États-Unis afin de mettre fin à ce qu’il a appelé de façon grandiloquente une « insurrection ».
Sean McCormack, le porte-parole du Département d’État, a déclaré que cette requête de 220 millions pour les forces armées libanaises et d’un autre 60 millions pour les forces de sécurité étaient prises en considération par Washington. L’an dernier, les États-Unis ont accordé une aide militaire de 40 millions $ au Liban auquel s’est ajouté un autre 5 millions jusqu’ici cette année.
Le Fatah al-Islam, une marionnette de l’Arabie saoudite
De façon complètement erronée, les médias ont présenté le Fatah al-Islam comme une organisation lié au Fatah palestinien, une organisation non-confessionnelle fondée par Yasser Arafat.
Selon le journaliste américain Seymour Hersh, le groupe serait plutôt sous l’ombrelle de l’Arabie saoudite qui lui accorde un soutien financier et logistique, avec la complicité de l’administration Bush.
Seymour Hersh pointe du doigt « l’entente privée » intervenue entre des représentants du courant NéoCon aux États-Unis et le Prince Bandar bin Sultan d’Arabie saoudite, qui a travaillé étroitement avec George Tenet, le directeur de la CIA, lorsqu’il était ambassadeur saoudien à Washington.
Dans une entrevue au réseau CNN, le 21 mai dernier, Seymour Hersh déclarait : « Le joueur clef, ce sont les Saoudiens. Lorsque j’ai écrit à propos de cet accord privé intervenu entre la Maison Blanche, je parlais de Richard Dick Cheney et Elliott Abrams, un des principaux conseillers de la Maison Blanche, et du Prince Bandar bin Sultan, le conseiller saoudien pour la sécurité nationale.
« L’objectif, précise Hersh, était d’obtenir un soutien – pour des opérations secrètes – de la part des Saoudiens à différents groupes radicaux djihadistes, plus précisément des groupes saoudiens au Liban, qui seraient des actifs dans le cas d’une confrontation avec le Hezbollah, le groupe chiite du sud Liban.
« C’est aussi simple que cela, enchaîne Hersh. Les États-Unis soutiennent aujourd’hui les sunnites partout où ils le peuvent contre les chiites, que ce soit en Iran, en Syrie ou au Liban. Les États-Unis s’affairent à créer dans certains endroits, au Liban en particulier, une violence sectaire. »
Le soutien des Saoudiens à Fatah al-Islam fait partie d’opérations secrètes commanditées par les États-Unis similaires à celles menées en appui à Al-Qaeda par la CIA dans les années 1980.
Dans la même entrevue au réseau CNN, Seymour Hersh nous rafraîchit la mémoire : « Rappellez-vous que les États-Unis sont entrés dans la guerre en Afghanistan en soutenant Oussama Ben Laden et les Moujaheddins avec des gens comme Bandar et Elliott Abrams. Les Saoudiens avait promis qu’ils pouvaient contrôler les djihadistes et les États-Unis ont consacré beaucoup d’argent et de temps en soutien aux djihadistes. Nous faisons face au même pattern. Les Saoudiens soutiennent le Fatah al-Islam en promettant de pouvoir les contrôler. »
Vers l’occupation militaire du Liban par l’OTAN ?
Pendant que l’administration Bush accuse Damas de soutenir le Fatah al-Islam, il y a des signes que les tueries dans les camps de réfugiés palestiniens sont le résultat d’opérations militaires secrètes bien planifiées.
Depuis l’été 2006, à la suite des bombardements israéliens du Liban, les forces de l’OTAN sont présentes sur le territoire libanais et près des côtes de la frontière libano-syrienne. La résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies permettant le déploiement du contingent des forces de maintien de la paix de l’OTAN a été la première étape de ce processus qui a suivi le retrait des forces syriennes du Liban en 2005.
L’objectif de cette feuille de route militaire était de créer une violence sectaire au Liban qui fournirait le prétexte d’une intervention militaire pour « motifs humanitaires » des forces de l’OTAN avec un mandat formel de l’ONU. Cette intervention militaire humanitaire de l’OTAN en liaison avec Israël est une conséquence du retrait des troupes syriennes en 2005 et des bombardements israéliens de 2006. Si elle devait être lancée, elle pourrait conduire à une occupation de facto du Liban et à la mise en place d’un blocus économique dirigé contre la Syrie.
Les prétextes invoqués pour cette intervention militaire sont le soutien présumé de la Syrie à Fatah al-Islam et l’implication présumée de Damas dans l’assassinat de Rafiq Hariri. L’ « enquête » sur l’assassinat de Hariri tombe à point nommé pour fomenter un sentiment anti-syrien au Liban.
D’un point de vue militaire et stratégique, le Liban est la porte d’entrée de la Syrie. La déstabilisation du Liban s’inscrit dans les plans militaires des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël contre la Syrie et l’Iran.
Les services secrets américains ont lâché leurs brigades islamiques, tout en accusant leur ennemi de commanditer ces groupes terroristes qui sont, en fait, soutenus et financés par l’Oncle Sam.
Article original en anglais, "Islamic Terrorists" supported by Uncle Sam : Bush Administration "Black Ops" directed against Iran, Lebanon and Syria , 31 mai 2007.
Version française, L’aut’journal, 13 juin 2007.
Articles de Michel Chossudovsky publiés par Mondialisation.ca
http://www.mondialisation.ca/index....
22.6.07 15:10
Messages
1. Les dessous de l’affrontement au Liban , 23 juin 2007, 17:39
C’est nul, Bush avait comme sunnite de premier plan : Saddam Hussein !
Je trouve que l’Arabie saoudite est souvent cité dans les affaires ! Je dis ça, je dis rien...
2. Les dessous de l’affrontement au Liban , 23 juin 2007, 18:29
Cet article est parfaitement absurde. Les Etats-Unis n’ont aucune raison de déstabiliser le gouvernement libanais car celui-ci est son allié le plus précieux contre les menées du Hezbollah et d’autres partis pro-syriens et pro-iraniens. Comme de coutume, il s’agit d’une théorie conspirationniste consistant à voir la main des Américains partout. C’est un vieux truc. Quand les Américains font quelque chose, ils sont responsables. Quand on fait quelque chose contre les Américains (le 11 septembre, par exemple), c’est encore eux qui sont les responsables. Bref, les Américains sont la cause de tout, absolument tout ce qui va mal sur terre. C’est un vieux truc mais ça ne prend pas sauf sur quelques attardés.
1. Les dessous de l’affrontement au Liban , 23 juin 2007, 23:01
non les americains ne sont pas coupables, mais la politique de leur president et de leur gouvernement et qui les a votes ? (bien sur avec les grands electeurs , ils (republicains) gagnent avec 47% des voix d´avoir un president ! pire qu´en france. ) salut j f d .
2. Les dessous de l’affrontement au Liban , 24 juin 2007, 01:01
Pour 81...30
Va donc demander aux salvadoriens aux Haïtiens aux habitants de La Grenade, aux Nicaraguayens, aux Cubains, ou aux Chiliens ce qu’ils pensent du mot "conspiration" quand on leur parle du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.
Eux ils l’ont vécu in-situ, avec la gégène aux c...les lorqu’ils ont eu la chance de ne pas se faire assassiner.
Et encore que je ne remonte pas aux Sioux ou aux Cheyennes.
Alors si c’est être "attardé" que de dire que les états-unis sont un pays fasciste et bien tant mieux. je suis attardé, mais j’en suis fier.
Mieux vaut être un "attardé" que mort ou esclave.
Mais c’est vrai que c’est si facile, gavé de télé réalité et de malbouffe Mc Do, que de répèter les connerie qu’on te rentre dans la tête toute l’année pour t’autodétruire.
Ou bien tu crois que G.W. Bush est ton ami ?
Moi, perso, je sais au moins une chose : Si mon papa s’est farci 3 ans à Büchenwald, si ma mère pacifiste forcenée a du devenir une "terroriste" pour libérer la France, c’est aux américains et au grand-père Bush, qui ont financé Hitler, qu’ils le doivent.
Et ça j’ai pas attendu que des "conspirationnistes" me le soufflent pour le savoir. Mes parents me l’ont expliqué dès que j’ai pu comprendre. Et j’ai pas oublié.
Et j’ai pas oublié non plus que les USA ont "perdu" 180 000 resortissants en 39/45, (Pour eteindre l’incendie qu’ils avaient eux-même allumé), contre quelques 4 800 000 victimes, (Dixit Soljénitsine), dans les autres pays. Et que leur "aide" ils nous l’on fait cher payer. Je crois même qu’on leur doit encore des sous depuis le Plan Marshall.
Alors ce qu’il ont fait en 1933 je vois pas pourquoi ils n’auraient pas continué à le faire après.
Et en plus je SAIS qu’ils ont continué. Va demander aux Vietnamiens ce qu’ils en pensent.
G.L.
3. Les dessous de l’affrontement au Liban , 24 juin 2007, 08:57
c’est très bien dit.
il sont l’axe du mal dans le monde.
mais que ce que tu peux faire c’est la loi du jungle et nous actuellement les faible
4. Les dessous de l’affrontement au Liban , 24 juin 2007, 21:44
Il suffit de se poser la bonne question , à qui profite les crimes ?
5. Les dessous de l’affrontement au Liban , 24 juin 2007, 23:31
81.30, va voir conference de RODRIGUEZ. salut jf d