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Les élections régionales en Allemagne montrent la volatilité de l’électorat de « die Linke »
Publie le vendredi 1er avril 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Des élections régionales avaient lieu le 27 mars 2011 dans deux Länder d’Allemagne, à l’ouest, le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie-Palatinat.
Les partis de la coalition au pouvoir de Mme Merkel essuient un recul pour la CDU, une débâcle pour les libéraux du FDP. La CDU perd la présidence du Bade-Wurtemberg qui passait pour un de ses fiefs les plus solides.
La contestation de la politique gouvernementale profite uniquement aux Verts qui gagnent 10,5% en Rhénanie-Palatinat et 12,5% en Bade-Wurtemberg par rapport aux régionales de 2006. Ils arrivent en tête de la « gauche » dans ce dernier Land dont il devrait prendre la présidence.
Le contexte de dramatisation de la question nucléaire, traditionnellement sensible en ex-Allemagne de l’ouest, après le tremblement de terre au Japon a indiscutablement joué de manière très importante.
Il n’en reste pas moins, que d’élection en élection, le déficit de crédibilité de l’opposition social-démocrate se confirme : -2,5% en Bade-Wurtemberg, -9,4% en Rhénanie-Palatinat.
Aux élections législatives de 2009, le nouveau parti unissant l’ancien « Parti du socialisme démocratique » PDS, issu de l’est, et des éléments de la social-démocratie de l’ouest derrière Oskar Lafontaine, avait réussi une percée.
En Rhénanie-Palatinat, die Linke retombe lourdement, de 9,4% en 2009 à 3,1% en 2011.
En Bade-Wurtemberg, die Linke chute de 7,2% en 2009 à 2,8% en 2011, c’est-à-dire même moins (-0,3%) que les anciens partis qui la composent en 2006.
Les déclarations des dirigeants de « die Linke » pour une sortie immédiate du nucléaire n’ont pas atténué le recul.
La proximité du programme de « die Linke » avec celui de la social-démocratie, avec l’objectif revendiqué de proposer « ce que la social-démocratie devrait défendre mais ne défend pas réellement », n’a pas convaincu les électeurs.
En tout cas dans ces deux Länder de l’ouest où « die Linke » n’a pas hérité d’une organisation institutionnelle forte.
Les succès électoraux initiaux de « die Linke » sont fragiles. Déjà à Berlin, où elle cogère la ville-région avec le SPD, ses composantes avaient déjà enregistré de lourdes pertes.
L’électorat de die Linke est volatil, comme ses positions anticapitalistes sont peu prononcées.
Messages
1. Les élections régionales en Allemagne montrent la volatilité de l’électorat de « die Linke », 1er avril 2011, 14:06, par guillot
"En Rhénanie-Palatinat, die Linke retombe lourdement, de 9,4% en 2009 à 3,1% en 2011."
"En Bade-Wurtemberg, die Linke chute de 7,2% en 2009 à 2,8% en 2011, c’est-à-dire même moins (-0,3%) que les anciens partis qui la composent en 2006"
En visitant le blog de Mélenchon, J L Mélenchon, d’habitude si disert sur die Linke (le modèle et le but du PG), n’en pipe mot. Je comprends pourquoi.