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Les fausses leçons d’une victoire de la droite portugaise

Publie le lundi 23 janvier 2006 par Open-Publishing
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Campagne présidentielle 2007

N’en doutons pas, l’intoxication mentale qui prélude en France à toute campagne présidentielle a déjà commencé.

Ainsi, lorsque les médias patentés martèlent toute cette journée, à propos de l’élection d’Anibal Cavaco Silva ... "qu’il doit sa victoire à la division de la gauche", le message est loin d’être subliminal.

On peut y en effet entendre assez clairement :

« Français de gauche, la multiplicité des candidats ne peut que conduire à votre déroute » avec en arrière plan des relents de « souvenez-vous de l’urne de 2002 »

Sauf que, tout ceci est une falsification totale tant des faits que des déductions que ceux-ci permettent.

Rappelons que Anibal Cavaco Silva a été élu au premier tour, or une grande variété des choix à gauche, même si elle met en péril l’accession au second tour - ce qui n’est pas en cause ici - permet au contraire à toutes les sensibilités de ce versant de s’exprimer et devrait donc gonfler davantage l’expression en faveur de la gauche qu’un candidat unique, lequel serait plus facilement récusé par une partie des « électeurs non libéraux » du pays.

C’est le bilan des socialistes qui a été clairement désavoué et non pas la tactique électorale et la liberté qu’ont pris les Portugais de voter selon leur conscience, en choisissant Leur candidat de coeur, qui est à mettre en cause.
Dans le cas présent, on peut même affirmer que les électeurs portugais ont été trompés par les dirigeants des partis de gauche, puisque tout à été fait dans les choix (le président du conseil adoubant un autre candidat - Suares - que celui que le parti avait investi) et les déclarations défaitistes des candidats eux-mêmes, pour provoquer le résultat.

Ce résultat, utilisé en France pour culpabiliser par avance - le poids d’un passé douloureux, mais sans réel rapport, amplifiant encore ce sentiment - les électeurs français de gauche et notamment ceux qui ne se reconnaissent absolument pas dans le marais socialiste et ne souhaitent aucunement en France ce qui enterrerait définitivement le principe du vote démocratique, à savoir ce bipartisme pour lequel intriguent ou bataillent (suivant les configurations atmosphériques ) les pieuvres de droite (UMP) et de gauche (PS).

Il y a d’autres solutions politiques que le vote utile.

Les intérêts de la majorité des français ne seront pas mieux défendus par l’un des duettistes de ces pseudo alternances, libéraux de droite / libéraux de gauche.

Dans un premier temps les Nombreux ont peut être intérêt à évincer l’un des camps d’un de ces deux sièges qu’ils s’échangent depuis des années dans d’harmonieux balais : celui de l’opposition.

Et ce serait alors pour lui redonner son plein sens !

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