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Les inconnues du reacteur Fukushima 3

Publie le jeudi 17 mars 2011 par Open-Publishing
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Les inconnues du reacteur Fukushima 3

L’abscence d’eau de refroidissement dans les piscines de stockage des combustibles nucleaires usés,peut entrainer dans un delai inconnu,le declenchement d’une reaction de fission nucleaire, si une masse critique de materiaux en reaction est atteinte.

L’arrosage par helicoptere n’apporte qu’une quantité derisoire d’eau dans les piscines qui sont recouvertes par les debris divers,cela retarde le processus,mais ne l’arrete pas.

http://www.renovatiotv.com/blog,japon-nucleaire-un-expert-revele-la-verite-14-mars-2011,991527944.html

l’explosion au reacteur 3 est un signe de ce processus dramatique non expliqué qui peut se generaliser aux autres reacteurs.

16 mars 2011 : Il y a eu plusieurs explosions. La première a soufflé la partie supérieure du bâtiment abritant le réacteur numéro 1. Celle-ci semble due à l’accumulation de l’hydrogène produit par la décomposition de l’eau baignant les éléments du coeur, l’oxygène ayant oxydé les gaines métalliques des "crayons". Les Japonais ne pouvaient pas laisser la pression monter dans le circuit fermé, interne, du réacteur, ou même dans l’enceinte de confinement. Ils ont donc laissé l’hydrogène monter et envahir le local situé au dessus du réacteur. En se mélangeant à l’air, le tout a fait explosion, soufflant le toit de ce local. Cette explosion a suscité le départ d’une onde de choc, suivie de la condensation de la vapeur d’eau produite, ceci étant bien visible sur la vidéo.

L’explosion du numéro 3 semble plus problématique :

Le film montre que des fragments de béton d’une taille impressionnante ont été projetés à des centaines de mètres de hauteur.

L’opinion d’un lecteur :

Voici le schéma des réacteurs de Fukushima, il n’y a pas d’enceinte de confinement au sens ou l’on entend ce terme en France. Les BWR General Electric Japonais, qu’ils soient signés GE,Hitachi ou Toshiba sont construits par KAJIMA (le BOUYGUES japonais) sur le même modèle, qui évoque les VVR soviétiques, ou même les RBMK de type Tchernobyl : un gros tas de béton avec un hangar en tôle mince dessus.

En haut du bloc de béton, il y a des piscines pour entreposer les éléments combustibles en MOX, les neufs et les vieux, soit environ 20 ans de fonctionnement, ce qui fait pas mal de mégacuries. On peut aussi placer dans les piscines le couvercle de la cuve, les goujons (boulons), et tout ce qui crache de la radioactivité. Un énorme pont roulant est ancré sur le béton, et sert notamment à la manutention des énormes dalles de béton qui scellent le puits de cuve.

Évidemment, si le cœur n’est plus refroidi, les barres fondent, réagissent avec l’eau et forment de l’hydrogène. Si la cuve est percée, l’hydrogène fuit en passant sous la dalle et s’accumule dans le hangar. Les rejets volontaires devraient se faire par la cheminée de l’usine, bien entendu. Si de l’hydrogène s’est accumulé sous le hangar, c’est bien évidemment contre la volonté des ingénieurs, parce que les tuyaux de vapeur étaient percés, ou même la cuve.

La première explosion, samedi, celle du réacteur numéro 1, est bien une détonation d’hydrogène : peu de débris, une onde de choc bien visible, peu de poussière, quelques tôles qui voltigent : c’est bien une explosion sous le hangar.

Sur le réacteur 3, l’accident a été beaucoup plus grave : je pense que le cœur a fondu, a percé le fond de la cuve en acier et c’est accumulé au fond du puits de cuve en béton.

A force de goutter au fond, le CORIUM a formé une masse critique. (on appelle « corium » la matière du cœur fondu, un mélange d’oxyde d’uranium, d’oxyde de plutonium, de produits de fission et d’acier et de zirconium) C’est ce que l’on appelle un « accident de criticité », ou « excursion nucléaire » (une petite explosion nucléaire, en fait)

Je pense que la puissance de l’explosion a pulvérisé le puits de cuve, et on voit bien les énormes morceaux de béton voltiger dans les airs sur les vidéos. Noter que le bâtiment réacteur fait près de 100 m de haut, ce qui donne l’échelle de ces morceaux de béton : la taille d’un petit bunker du mur de l’Atlantique !

Faites un arrêt sur image et mesurez avec une règle la hauteur maximale du nuage de poussières et de débris : entre 600 et 800 mètres ! Regardez les morceaux de béton et estimez leur taille, toujours avec une règle. Vous croyez toujours que l’enceinte de confinement est intacte ?

Par rapport à Tchernobyl, le problème est que le combustible MOX contient grosso modo DIX FOIS PLUS de plutonium. Le MOX est fabriqué en France à l’usine MELOX située sur la commune de Chusclan. Sa construction a été décidée par M. Jospin.

Les japonais ont construit leur usine de MOX, mais si je me souviens bien il semble qu’elle soit fermée provisoirement (à vérifier) depuis que trois ouvriers avaient malencontreusement mélangé des produits fissiles dans un sceau de trop grande taille, ce qui a endommagé leurs cellules de manière irrémédiable sous l’effet des neutrons produits. Il est difficile de dire si le combustible contenu dans le réacteur 3 de Fukushima a été produit en France ou bien au Japon. Nous pouvons faire confiance à M. Besson pour nous éclairer sur ce point.

Ne poussons pas de cocoricos : dans le même cas de figure, confronté à une telle explosion, le béton de l’enceinte de confinement des centrales françaises n’aurait pas mieux résisté.

Par contre, dans les EPR français, un système de "tuile à crêpes" en béton réfractaire est censé étaler le corium pour éviter toute criticité, et le refroidir sous forme d’une belle galette radioactive.

http://www.jp-petit.org/nouv_f/seisme_au_japon_2011/seisme_japon_2011.htm

Gagner du temps peut etre utile pour mettre la population a l’abri et lui porter les vivres et chauffage necessaires a une longue “hibernation”, mais malheureusement cela ne se fait que partiellement.

La société japonaise du Zero stock est prise en default...

8h05 Une partie du Japon risque une coupure d’électricité à grande échelle si la consommation n’est pas réduite, la production étant amoindrie du fait des dégâts causés aux centrales nucléaires par le séisme, avertit le ministre de l’Industrie, Banri Kaieda.

Messages

  • Je vais être très direct : (Je cite l’article) "..on voit bien les énormes morceaux de béton voltiger dans les airs... (de) la taille d’un petit bunker du Mur de l’Atlantique..."... Autrement dit, une centrale nucléaire, quand elle explose, se comporte comme ... une bombe atomique ! 1) Après cela, il n’y a plus lieu de faire de différence entre Nucléaire civil et Nuclèaire militaire 2) Comment ose-t-on ( discours sarkoziste, et autres ) nous parler de sécurité dans ces conditions ?

  • Et si l’ASN (autorité de Sureté Nucléaire) nous dit qu’il n’y a aucune raison pour que le processus s’arrête de lui même, il y a du soucis à se faire sur tous les réacteurs à l’arrêt. Ce qui sous-entend, 5 autres explosions quasi-nucléaires.