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Les listes 100% altermondialistes jettent l’éponge.

Publie le dimanche 30 mai 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

Au-delà des listes aux élections européennes

Le rapport du mouvement altermondialiste au champ politique : un débat enfin déverrouillé

Lorsque, il y a exactement un mois, nous annoncions le lancement de listes “ 100 % Altermondialistes pour une Europe solidaire ” aux élections européennes du 13 juin, quatre étaient en cours de constitution : en Ile-de-France, dans le Nord et la Normandie, dans le Sud-Ouest et dans le Sud-Est. Depuis cette date, deux nouvelles listes, s’inspirant de notre démarche et reprenant les mêmes références, ont vu le jour : dans les circonscriptions Ouest et Est de la France. Cela fait donc 6 listes sur 8 possibles.

Aujourd’hui, à la veille de la date limite fixée par le gouvernement, nous avons réuni les conditions financières nous permettant d’être présents dans une circonscription, peut être deux. Nous avons cependant décidé de ne pas déposer ces listes. Nous allons expliquer pourquoi, ensuite exposer les acquis que nous avons retirés de ce mois de campagne, et enfin indiquer les suites que nous voulons lui donner. Car ce n’est qu’un début...

I.- Les raisons

Nous mettons “ raisons ” au pluriel car il y en a plusieurs. La première est évidemment financière. Malgré un début de souscription prometteur, caractérisé par un afflux très important de dons généralement modestes, les sommes recueillies (que nous rembourserons aux donateurs chaque fois qu’ils seront identifiés) ne permettaient pas, et de loin, d’assurer le financement du matériel électoral des six listes. Par ailleurs, ni les candidats ni les membres de leurs comités de soutien, jeunes pour la plupart, ne disposaient des biens susceptibles de servir de garantie à des emprunts bancaires. Déposer une seule liste, voire deux, nous aurait contraints de choisir entre des collectifs tout aussi décidés et enthousiastes. Nous aurions par ailleurs implicitement cautionné le caractère inique du mode de scrutin décidé par le gouvernement Raffarin et sa majorité, qui a notamment pour objet d’ asphyxier toutes les listes nouvelles en rupture avec le consensus libéral.

Ce serait cependant une solution de facilité pour nous que d’incriminer seulement les modes de scrutin et de financement. Nous devons bien constater que les innombrables soutiens individuels et/ou collectifs que nous avons recueillis à l’occasion de nos rencontres, et surtout par le courrier électronique, n’ont pas permis, dans un laps de temps aussi court, de créer une dynamique de nature à porter nos listes à des scores électoraux significatifs. Nous préférons donc renoncer à cette première concrétisation d’un projet qui s’inscrit dans la durée.

Cinq facteurs ont joué, qui expliquent notre décision :

le black-out sur les enjeux européens, et en particulier sur le contenu du traité constitutionnel, organisé par le gouvernement qui table sur une abstention massive pour relativiser les résultats d’un scrutin qui s’annonce défavorable pour lui ;

la complicité de fait, dans cet escamotage du débat, des principaux partis de gouvernement de la “ gauche plurielle ” qui refusent de se prononcer avant le scrutin sur le contenu libéral du traité constitutionnel alors qu’ils en connaissent parfaitement les termes. Ils ne semblent pas oser assumer leur conversion totale ou partielle à l’idéologie dominante. Or ce traité, qui risque d’être adopté moins d’une semaine après le 13 juin, devrait en bonne logique être la question centrale à aborder à l’occasion d’une élection européenne. Il n’en est rien, et les partis qui se livrent à ce détournement de scrutin contribuent à une démobilisation citoyenne que les régionales avaient enrayée ;

le tir de barrage contre les listes 100 % provenant de l’extrême-gauche, du PC, des Verts et du PS, tous au moins d’accord sur une chose : pas de nouvel entrant dans leur chasse gardée électorale. La virulence de leurs réactions cadre d’ailleurs mal avec le peu d’importance qu’ils feignaient d’attribuer à ces listes. Cette réaction de propriétaires s’est en particulier concentrée sur l’utilisation de l’adjectif “ altermondialiste ” qui, à notre connaissance, n’est pourtant pas une marque déposée, et dont nous ne revendiquons absolument pas le monopole. Ce n’est pas le cas de M. Besancenot qui considère que la LCR est le débouché naturel de l’altermondialisme, ni de M. Lipietz qui affirme que ce rôle revient à la “ gauche plurielle ”. Le champ politique existant constitue-t-il l’horizon indépassable de l’altermondialisme ?

le comportement, malheureusement classique, de la plupart des médias qui n’ont à aucun moment parlé du contenu des propositions des listes 100 %, mais ont consacré des colonnes entières... au débat que ces listes provoquaient chez certains membres d’Attac ! Nous avons eu beau rappeler en permanence que nous ne parlions pas au nom de cette association, qui l’a elle-même confirmé à plusieurs reprises, rien n’y a fait : les médias ont délibérément occulté le fond pour se consacrer à l’anecdote. Eux aussi portent une grave responsabilité dans une dépolitisation des citoyens sur laquelle ils versent par ailleurs des larmes de crocodile.

enfin, encouragées par ce travestissement médiatique de notre projet, certaines polémiques qui se sont développées au sein d’Attac, et qui, à ce que nous en savons, semblent parfois aussi avoir servi à traiter d’autres problèmes internes. Celles et ceux d’entre nous (une petite minorité de nos colistiers) qui sont membres de cette association déplorent vivement le trouble inutile qu’elle y a provoqué.

Dans de telles conditions, le temps nous a cruellement manqué pour mettre notre campagne sur ses véritables rails. Nous voulions parler d’Europe, de l’Europe que nous voulons, alors que les partis dominants, à droite et à gauche, et avec les énormes moyens dont ils disposent, ont un intérêt commun à botter le sujet en touche.

Certains diront que nous aurions dû y penser avant et que nous avons fait preuve d’amateurisme. N’étant pas des professionnels de la politique, ce reproche ne nous affecte pas. Il choquera sans doute beaucoup toutes celles et ceux qui nous ont rejoints et qui, justement, considèrent que la politique est l’affaire de tous et qu’elle n’est pas un métier. Nous ferons tout notre possible pour entretenir cet espoir légitime chez eux.

II. Les acquis

Si nous n’avons pas été en mesure, cette fois, de mener notre démarche jusqu’à son terme, nous avons le sentiment d’avoir contribué à provoquer un électrochoc utile qui aura des conséquences très positives pour tout le mouvement altermondialiste.

D’abord, nous avons validé empiriquement notre hypothèse de départ, celle selon laquelle l’ampleur du sentiment anti-libéral en France ne retrouve pas ses petits dans l’éventail des formations politiques explicitement anti-libérales. Il y a là un véritable “ trou ” de la représentation politique qui, s’il n’est pas comblé d’une manière ou d’une autre, laisse présager un bel avenir à l’abstention. Combien de gens, jeunes dans leur très grande majorité, avons-nous rencontrés et qui nous ont dit que, oui, enfin, ils allaient pouvoir choisir leur bulletin de vote selon leurs convictions et pas “ pour faire barrage à... ” ou “ voter utile ”.

Par ailleurs, beaucoup de collectifs citoyens, de réseaux associatifs locaux partiellement ou peu impliqués dans le "champ altermondialiste", de personnes en rupture d’engagement politique, syndical ou associatif nous ont également rejoints ces dernières semaines.

Les partis déjà installés sur le créneau anti-libéral ne l’ignorent pas. Mais au lieu d’accueillir nos listes positivement, dans la mesure où elles permettaient d’élargir l’assise antilibérale, de “ ratisser plus large ” comme on dit, et de gagner des voix qui ne se seraient de toute façon pas portées sur eux, ils ont réagi comme si la situation était statique, sans dynamique possible, comme si la taille du “ gâteau ” électoral était figée une fois pour toutes. Là où il aurait fallu penser antilibéral globalement, ils ont pensé “ boutique ”, gestion de leur fonds de commerce électoral. On le constatera le soir du 13 juin où, si les choses se passent bien pour eux, ils se satisferont d’avoir gagné un point ou deux. Or l’éventail politique compte 100 points !

Nous avons rencontré bon nombre de militants du PS, PC, des Verts, de la LCR critiques des orientations de leurs directions, qui nous ont dit en privé partager notre analyse et même être prêts à voter pour nous. Ils pensent que seul un choc extérieur peut faire bouger les lignes. Certains d’entre eux jugent cependant notre initiative prématurée car trop proche des régionales . Il aurait fallu six mois de plus. Quel que soit le moment choisi, une initiative sera toujours “ prématurée ”. Au moins avons-nous lancé des dés qui vont maintenant continuer à rouler. La question du “ débouché politique ” de l’altermondialisme, en d’autres termes du rejet du néolibéralisme, est maintenant sur la table, incontournable.

Nous avons la conviction d’avoir fait gagner des mois, voire une ou deux années pour l’ouverture d’un débat jusqu’ici tabou que nous pourrions formuler ainsi : le mouvement altermondialiste est-il condamné à s’en remettre aux partis existants pour réaliser ses objectifs, ou bien pourra-t-il secréter de nouvelles formes d’engagement politique extérieures à lui, qui, sans prétendre se substituer à ces partis, apporteront des éléments d’émulation et de stimulation, et peut-être faciliteront des convergences actuellement inenvisageables ?

Les positions contrastées sur ces listes prises dans certaines composantes du mouvement, en particulier à Attac, nous donnent à penser que le débat est enfin déverrouillé. Nous considérons que c’est là un acquis presque inespéré et nous nous en félicitons pour l’avenir de l’altermondialisation.

III. Les suites

Nous n’allons certainement pas en rester là. Nous avons bien l’intention, à partir de l’association qui a été créée (également nommée “ 100 % Altermondialistes pour une Europe solidaire ”), de faire vivre en réseau les très nombreux contacts que la campagne a occasionnés en France comme à l’étranger, de continuer à les élargir et de participer pleinement aux discussions avec toutes les forces, simples citoyens ou réseaux formels et informels, qui ne demandent qu’à converger. Celles et ceux d’entre nous qui appartiennent à des structures associatives, syndicales ou politiques, aux logiques et contraintes propres, veilleront bien à ne pas les impliquer en tant que telles dans ces débats. Sauf, bien sûr, si elles décident elles-mêmes de le faire.

L’expérience brève, mais intense, que nous avons vécue nous montre que les partisans du statu-quo mettront le maximum de bâtons dans nos roues pour créer de la confusion. Ne nous faisons aucune illusion : ils trouveront toujours une oreille réceptive et des alliés de circonstance dans des médias qui, au fond, sont hostiles à toute tentative de remise en cause frontale du néolibéralisme. Il faudra bien vivre avec ce handicap permanent, mais au moins aura-t-il été nommé.

Ce sont les élections européennes qui nous ont permis d’ouvrir une brèche et ce n’est pas fortuit. Face à une construction européenne qui place le marché et la concurrence comme valeurs suprêmes d’un projet aux antipodes des valeurs, des acquis, et des espoirs portés par les luttes du 19ème et du 20ème siècles, nous sommes convaincus que la réflexion et l’action à développer ne peuvent se circonscrire à la France.

La teneur des messages de sympathie et de soutien que nous recevons confirme que c’est bien au niveau international qu’il faut aussi tisser de nouveaux liens et faire émerger des alliances politiques aptes à créer les conditions d’une transformation économique et sociale pour un monde solidaire, authentiquement respectueux de la planète et de ses habitants.

C’est pourquoi, dès le lendemain du 13 juin, nous organiserons des rencontres auxquelles participeront des personnalités de différents pays. D’autres suivront, après l’été, avec tous les acteurs qui se sont impliqués autour de notre initiative.

Collectif des listes "100 % Altermondialistes pour une Europe solidaire"

Paris, le 27 mai 2004

http://www.altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=851

Messages

  • « Les partis déjà installés sur le créneau anti-libéral ne l’ignorent pas. Mais au lieu d’accueillir nos listes positivement, dans la mesure où elles permettaient d’élargir l’assise antilibérale, de “ ratisser plus large ” comme on dit, et de gagner des voix qui ne se seraient de toute façon pas portées sur eux, ils ont réagi comme si la situation était statique, sans dynamique possible ».

    Si c’était vraiment ça l’objectif, fallait s’y prendre un peu plus tôt, non ;-).
    Parce que soit on considère que le scrutin européen n’a pas d’importance, et dans ce cas c’est une drôle d’idée de se présenter ; soit on considère qu’il y a un enjeu et vu que l’élection ou pas, des candidats va se jouer à un ou deux pourcent (compte tenu des modalités), et, dans ce cas, c’est peut-être pas la peine d’enlever des dents au rateau !

    Par ailleurs, c’est gentil de renvoyer tous les autres dans les poubelles de la politique et de se présenter comme le sauveur immaculé, mais la question européenne vaut mieux que ça, non ?
    Militant Vert, je ne retrouve pas la position de mon mouvement (*) dans la description caricaturale qui en est faite.
    Pour moi, le pire serait de maintenir l’Europe bloquée sur les traités en vigueur (Maastricht et Nice, particulièrement) ; le projet de traité constituant comporte des points positifs et des points négatifs ; j’espère que les électeurs européens diront qu’ils veulent une Europe qui construise une identité dynamique et solidaire, par des actions volontaristes fortes dans un certain nombre de domaines, dans le respect des volontés régionales et nationales pour ce qui est d’autres domaines.

    (*) J’invite ceux qui, au-delà des anthèmes, voudraient connaître la position des Verts à consulter http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1416 et http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1393

    Cordialement,
    Philippe Ladame

  • A propos des listes 100% et d’Attac, ce qui n’est pas dit peut etre écrit, comme dans ce charmant pastiche.Bonne lecture.
    Cordialement.
    François DELATRE

    Lu dans « L’ALTERMONDE DIPLOMATIQUE » du Dimanche 23 mai 2004

    De notre envoyé spécial Calixte EUROPE.

    « ALTERMONDIARTIS », UNE CONFERENCE SOUS « CASSENAL »

    ( « Cassenal » : médicament phare de la société, en perte de vitesse malgré une mise sous perfusion et qui lui assurait jusqu’à ce jour une partie de sa notoriété et de ses bénéfices : un puissant psychotrope aux effets secondaires redoutables, d’ou le lancement récent d’un placebo, le « Nikonol », dont le succès est de plus en plus contesté ).

    La microtransnationale « Altermondiartis » dont son président veut la faire devenir « aussi grosse que le bœuf », est spécialisée dans les préparations pharmaceutiques, notamment les soporifiques à destination de ses actionnaires. Elle tenait une conférence de printemps à l’intention de ces derniers ce week-end à Paris. Peu de participants dans l’ensemble.
    Suite à la récente décision personnelle du président du directoire Berneur Cassant de créer au mois d’avril dernier sa nouvelle société « AlterEurope100% » sans en avertir les actionnaires ni son C.A., la conférence promettait cependant d’etre mouvementée, malgré une distribution massive de « Cassénal » et de « Nikonol » le 15 mai dernier à l’issu d’un C.A. emprunt d’une exquise politesse.

    Berneur Cassant, qui prend discrètement de la « BETASSINE »(*) depuis cinq ans lançait en effet en avril dernier « AlterEurope100% » à l’insu et au grand mécontentement de la majorité des actionnaires et du C.A.. Cette nouvelle société, en commandite personnelle, doit dans son esprit « trouver des débouchés politiques » et commerciaux à « Altermondiartis » et servir à lancer une O.P.A. sur « Electron » une banque d’affaire spécialisée sur les marchés à options de pouvoir. Berneur Cassant vise en fait le fauteuil de président de la société « R.F. » en 2007. Le président veut avancer à marche forcée étant donné la limite d’age qui le guette pour pouvoir préparer sa prise de contrôle d’ « AlterEurope100% » en se mettant en congé d’« Altermondiartis ». « AlterEurope100% » lui servira ensuite de tremplin pour réaliser son reve : prendre la présidence de « R.F. » en 2007.

    Cette agitation de Berneur Cassant est due à son inépuisable appétit d’affaire et à sa conception toute personnelle d’une direction démocratique souveraine qui cherche à faire s’exprimer les petits actionnaires afin de décider pour eux in fine en C.A ou bureau, comme tout bon démocrate qui se respecte.
    Dans cette stratégie il court pour garder l’initiative par tous les moyens et enchaine sans souffler les actions et les déclarations pour occuper le terrain « Alter » afin qu’aucune autre société, peut etre meme étrangère ( !) ayant les memes inspirations ne vienne lui faire de l’ombre et puisse soudainement présenter un candidat qui ne serait pas lui ! Pour cela il préfère la stratégie du C.A. référent quand il est constitué par ses soins à la stratégie du vote des actionnaires toujours possiblement aléatoire. Selon ses proches il fait régulièrement un cauchemard où des actionnaires lambdas bourrés de « DEMOCRATYL » (voir plus loin) se fédèrent en une société sans commandite, se mettent d’accord sur leur stratégie et élise de manière autonome leur candidat à la présidence de « R.F. » ! Un véritable supplice pour ce manager impénitent..

    Dans le nouveau conseil d’ « AlterEurope100% » on retrouve plusieurs membres du siège à titres divers, tous des fidèles du président. L’un d’eux est membre du C.A et est justement arrivé par le siège à sa naissance ce dont il ne s’est jamais remis disent ceux qui le connaissent, mais lui donne ici une certaine légitimité. Un autre, jeune employé du président a été bombardé par ses soins à la tete d’ « AlterEurope100% » et délégué spécialement par le C.A ( une performance personnelle du président) auprès des représentants européens d’ « Altermondiartis » pour tenter d’y renforcer le pouvoir de la maison mère. Ce bombardement lui a laissé semble t’il quelques traces . Un autre encore avait été nommé précédemment sur la « proposition » du président à la tete de la commission culture de la société, d’où sa désignation pour assurer l’animation d’ « AlterEurope100% ». Choisi pour ses compétences en représentation theatrales il y fait merveille en réussissant la performance étourdissante de ne jamais prononcer le nom de la maison mère lors de ses allocutions.
    Bref la jeune garde rapprochée ainsi que les membres du C.A obligés de Cassant ont été lancés toutes affaires cessantes dans cette aventure de la plus haute importance pour son initiateur : l’avenir d’ « Altermondiartis » bien sur. On peut trouver les noms de ce petit cercle d’initié, mais pas trop, au bas d’une déclaration favorable au président parue suite aux remous provoqués par l’annonce d’ « AlterEurope100% ». De plus pour mieux exposer son point de vue Berneur Cassant appuie son initiative ce dimanche dans une publication qui ne peut rien lui refuser et où il ne compte que des subordonnés (disons des amis) par un article intitulé : « Donner un débouché Politique aux forums » des actionnaires ?
    A la conférence, pour tenter de calmer les mécontents après la déclaration fauxculménique du 15 mai dernier, on avait décidé que les membres du bureau parleraient depuis la salle « comme tout le monde ». Ce geste de sympathie populaire fut très apprécié d’une grand partie des présents, et rien ne vint vraiment troubler la communication directoriale. Meme la question lancinante à propos du « DEMOCRATYL » ce médicament miracle toujours promis par Cassant et sans cesse repoussé par lui meme sous tous prétextes ne créa pas davantage de trouble. C’aurait pu etre le cas alors qu’il venait de faire accuser sans vergogne par ses proches certains membres fondateurs de la société d’etre les principales entraves à son développement. Ceux-là, abasourdis ne se sont pas encore remis de l’Attaque.

    Le « DEMOCRATYL » est un nouveau médicament qui est un puissant antidote au « Cassénal ». Une fois pris par ses utilisateurs, il réduirait rapidement à zéro les effets du « Cassénal » et du « Nikonol » les enfants chéris du président, ce dont il ne veut entendre parler a aucun prix, d’autant plus qu’il leur a prévu de nouveaux marchés captifs avec « AlterEurope100% » et « R.F. ».

    A la conférence, les effets du « Cassénal » se sont donc encore fait sentir sur les actionnaires qui n’ont que peu manifesté leur mécontentement et dont la majorité souriait béatement à la conférence qu’on leur avait laisser un peu mener cette fois. Déjà lors de la dernière A.G., une large distribution de « Nikonol » avait permis aux actionnaires de soumettre des questions à l’Ordre du Jour, au C.A. de toutes les écarter et enfin de proposer aux actionnaires de voter des Vœux de bonnes intentions qui n’engageaient personne, ce qu’ils avaient fait avec enthousiasme ( à de rares exceptions près…),démontrant ainsi l’efficacité potentielle du placebo à cette époque.

    La balle est donc maintenant dans le camp des actionnaires qui devraient s’organiser après cette molle paix armée le temps d’une Conférence Nationale.

    Calixte EUROPE

    (*) : La « BETASSINE » est un traitement non commercialisé que le président réserve à son usage personnel, sorte de DHEA anti-age dont il a grand besoin paraît-il et qu’il emporte partout où il le peut.Ce traitement à la particularité d’etre partiellement remboursable auprès de certaines caisses.