Accueil > Les lundis fériés...

Les lundis fériés...

Publie le samedi 30 octobre 2004 par Open-Publishing
8 commentaires

On nous annonce déjà que le fameux lundi de Pentecôte, nous allons tous devoir travailler gracieusement, faire du bénévolat, en quelque sorte.

Mais on ne parle guère de lundi prochain, lundi premier novembre qui devrait être également chômé. Pourtant, il semblerait que ce lundi là ne sera pas férié pour tout le monde.

Depuis une quinzaine de jours, je reçois de nombreux prospectus qui m’informent que les grandes surfaces autour de chez moi seront ouvertes le lundi 1er novembre, certaines même annonçant "toute la journée". Ainsi donc, lundi prochain ne sera assurément pas férié pour les travailleurs de la grande distribution, déjà assez mal lottis en terme de salaires-plancher, de travail au sifflet (l’entreprise se réserve le droit de vous appeler et de vous jeter de votre poste en fonction de ses besoins), de statut et de précarité. Déja que 2004 a été une année particulièrement maigre en jours fériés...

Je ne sais pas pas pour vous, mais moi, ça me dérange

. Parce qu’avec l’annualisation du temps de travail, clairement, les employés des grandes surfaces n’auront pas choisi librement de venir travailler un jour férié et qu’il ne leur sera probablement pas payé en heures sup : travailler plus pour gagner pareil !
Sachant que beaucoup de salariés de ce secteur sont des femmes à temps partiel, élevant souvent seules leurs enfants, je pense que l’ouverture des magasins un jour férié est tout sauf une bonne affaires pour elles.

Personnellement, je me refuse à cautionner ce genre de pratique. Donc je ne fréquenterai aucun commerce lundi prochain et je vous invite à en faire autant.
Surtout que pour un WE de 3 jours, il y a mieux à faire que de pousser un chariot dans un magasin bondé où sont exploités des travailleurs.

C’est peut-être le moment d’aller voir des amis ou les "vieux" de la famille, ou se faire une sortie sympa avec les gosses, de rencontrer les voisins, de faire du sport, d’arrêter de fumer, d’éteindre la télé... tout sauf cautionner le travail imposé aux salariés les jours fériés.

Lundi 1 novembre, jour férié, respectez les autres, boycottez les commerces !!

Messages

  • et le fameux jour travaillé mais non payé, boycottons notre employeur (grève, maladie, absence justifiée...)
    Marianne

  • Ce me semble une excellente idée à discuter dans nos syndicats, dans nos boites :
     la journée de ce lundi vaut officiellement 7 heures et non 8
     le temps est assez souvent annualisé à 1600 h (avec toutes les variantes possibles)
     en conséquence, la grève d’une journée ne peut être comptabilisée que pour la durée moyenne, et au plus 7 heures
     voila qui promet, pour le peu que nous soyons pugnaces, quelques belles bagarres judicaires sur la retenue financière

    Et comme la lutte, il faut aussi que ce soit une fête, je suggère que ce jour là, on aille faire la fiesta avec les camarades intermittents (toujours dispos, on peut compter sur eux) dans une usine occupée : coup double, voire triple

    Patrice Bardet, délégué syndical Ufict-CGT

    • Oui, il faut bien sûr rejeter le principe du travail gratuit obligatoire et donc forcé, vu que le travail forcé non rémunéré s’appelle l’esclavage.
      Par ailleurs, les personnes âgées ne verront pas plus l’argent soit-disant dégagé par cette mesure, comme d’autres taxes qui avaient été mises en place avant dans le même but !

      Je suis pour le refus des STO du lundi de Pentecôte, mais avec mon articulet, j’espérais justement que l’oeil syndical et citoyen se pose sur le sort des employés de commerce, des grandes surfaces, plus particulièrement, qui doivent de plus en plus travailler le dimanche, les jours fériés, tout cela pour des salaires de misère. Au Canada, après la quinzaine précédent Noël où les commerces avaient ouvert le dimanche, et tard le soir, les régles du jeu ont été changées : travail possible 7 jours sur 7, à la demande et le soir jusqu’à 21h00 sans qu’il soit possible au salarié de refuser. Cela s’est passé en 92 ou 93.

      Je vous laisse imaginer les conséquences sur la vie familiale des salariés des centres commerciaux, les complications sans fin pour l’organisation de la garde des enfants, pour le respect à la vie privée tout simplement.

      Dans cette histoire, la pillule est passée en jouant sur l’air des droits des consommateurs contre les droits des salariés.

      Mon propos est de vous rappeler que quand vous consommez, vous déterminez votre propre existence de salarié. Donc, quand vous décidez d’aller faire vos courses un dimanche ou un jour férié, c’est dans votre propre contrat de travail que vous collez des coups de canif !

      Aggie

  • on peut aussi le poser en jour de congé : c’est légal, rémunéré, et symbolique.
    Inconvénient : ça en fait un de moins...
    Marianne