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Les mamies et papis journalistes font de la résistance

par Le SNJ-CGT

Publie le mercredi 4 janvier 2017 par Le SNJ-CGT - Open-Publishing
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Quand Europe 1 a annoncé le remplacement de Jean-Pierre Elkabbach par Fabien
Namias, on a pu croire un moment que la radio périphérique allait donner un coup de
jeune à sa grille.

L’espoir a été
de courte durée. Le 2 janvier
,
la radio d’Arnaud Lagardère annonçait
avec des trémolos dans le communiqué
 :
« 
Europe 1 attaque fort la nouvelle année
 ».

Et d’annoncer que si Jean-
Pierre Elkabbach (79 ans, quand même) disparaissait de la
grille, le « 
Débat
des grandes voix
 » (de 17 à 18h) conservait ses grandes signatures
telles que Catherine Nay (74 ans), Michèle Cotta (79 ans), Charles
Villeneuve
(75
ans), Gérard Carreyrou (74 ans), Robert Namias (
72 ans), Daniel Cohn-
Bendit
(71
ans), etc.

Les septuagénaires ont de l’avenir chez Lagardère, contrairement à l’ensemble des
rédactions où les plus de 55 ans sont très souvent sacrifiés.

Il serait étonnant que ces mamies et papis du journalisme soutiennent les
revendications d’une retraite à 60 ans. Ouf, Fillon, V
alls et consorts sont rassurés, ce
n’est pas sur Europe 1 qu’on pourfendra leur programme.

Quant à Jean-Pierre Elkabbach, il ne disparaîtra pas puisqu’il serait en négociation
avec les chaînes de Bolloré.

Chez Bolloré aussi, on fait plutôt confiance aux vi
eux routiers de l’information pour ne
pas risquer de dérapages, comme l’apologie de l’indépendance des rédactions
(comme à iTélé), la revalorisation du SMIC, l’interdicti
on des licenciements boursiers
ou les dénonciations des affaires de certains dirigeant
s en Afrique.

Bref, l’ordre règne sur les ondes. Le néolibéralisme est bien gardé.

Le SNJ-CGT, lui, sera aux côtés des
nombreux
jeunes
(et moins jeunes
 !
)
journalistes
précaires, pigistes mal payés, corvéables à merci, dédiés aux tâches obscures qui ne
partiront pas à la retraite dans
les mêmes conditions que les « 
grandes voix
 »,
royalement rémunérées, qui dissertent à longueur d’antenne pour déverser la doxa
bien-pensante.

Pour le SNJ-CGT, il y a encore des « 
bastille
s
 »
à prendre. Dans les rédactions aussi.

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