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Les opposants de Mme Buffet s’inquiètent du "verrouillage" des débats au PCF

Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-Publishing

de Sylvia Zappi

C’est un double coup de semonce que vient de recevoir Marie-George Buffet. Deux courants du Parti communiste - les refondateurs et les "huistes" - ont fait savoir à la secrétaire nationale leur inquiétude quant au "verrouillage" de l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre à la Grande Arche de la Défense (Hauts-de-Seine), qui doit ouvrir, pour un an, le débat interne sur l’avenir du parti.

C’est seulement lors d’un congrès fin 2008 que devrait être tranchée la discussion entre partisans du maintien d’un Parti communiste rénové et ceux de la construction d’une "nouvelle force", avec d’autres partenaires à gauche.

Les membres refondateurs du conseil national rendent public, jeudi 22 novembre, un texte qui met en garde la direction contre toute tentative d’imposer une ligne.

Ils expliquent que, depuis plusieurs semaines, l’exécutif semble avoir emboîté le pas des "orthodoxes" qui, à l’image de Nicolas Marchand, veulent voir l’assemblée de décembre donner un mandat à la direction pour mener le débat de 2008. "Le débat serait ainsi clos avant même qu’il soit réellement engagé. En cherchant à forcer le passage d’une option, on bafouerait la démocratie interne", écrivent les refondateurs.

Au même moment, les anciens amis de Robert Hue ont demandé à Mme Buffet, via un courrier de Daniel Brunel, vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, de "veiller au respect du pluralisme d’opinion". "Je suis très inquiet de la tentation de certains de sortir de l’assemblée extraordinaire avec l’idée d’une opinion majoritaire autour d’une seule option, même si en l’occurrence c’est celle que tu défends", note l’élu communiste.

Les "orthodoxes" n’ont eu de cesse, depuis un mois, de donner de la voix. Et semblent avoir influencé Mme Buffet, qui estime que "le débat doit rester ouvert", mais qu’il faut aussi "conserver la matrice originelle". "On ne peut pas se payer le luxe de faire du surplace, il faut donner une direction", insiste Patrice Bessac, un proche de la numéro un. Le débat sera définitivement ouvert - ou clos - par le conseil national du 4 décembre.

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